marie nivet (avatar)

marie nivet

enseignante, professeur d'anglais

Abonné·e de Mediapart

133 Billets

0 Édition

Billet de blog 2 juillet 2025

marie nivet (avatar)

marie nivet

enseignante, professeur d'anglais

Abonné·e de Mediapart

Gaza: des traces d’Oxycodone dans la farine distribuée par GHF

marie nivet (avatar)

marie nivet

enseignante, professeur d'anglais

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au moins 600 personnes ont été tués en allant chercher de l’aide sur les sites de GHF , c’est à dire tués en allant chercher de quoi survivre et 4,278 autres ont été blessés. Pendant ce temps, GHF réclame des subventions et a accueilli une contribution financière de 30 millions de dollars du gouvernement états-unien . Aucun doute sur la responsabilité de l’armée israélienne dans ces attaques. Des Palestiniens témoignent dès qu’ils le peuvent pour dire les horreurs des traversées nocturnes pour se rendre dans l’un des 4 centres. Certains soldats témoignent aussi.

La ville de Khan Younès a été encore attaqué cette nuit, 6 personnes ont été tuées . Hier, 40 personnes ont été assassinées par les missiles israéliens dans un cybercafé..Les prisonniers détenus par Israël sont dans un état critique, comme en témoigne le fils du docteur Hussam Abu Safia, enlevé et emprisonné depuis décembre 2024. Depuis vendredi dernier, des tentes ont été brûlées, tuant deux personnes

Cette semaine,  en Europe c’est Pedro Sanchez, le leader espagnol, qui a haussé le ton et décrit la situation à Gaza en usant du terme génocide. Mais Israël n’en a que faire et les ministres de l’extrême droite Smotrich et Ben Gvir poursuivent leur plan diplomatique de normalisation entre Israël et les pays qui soutiennent l’établissement « d’un état terroriste palestinien. » Pour eux, tous les Palestiniens, les Palestiniennes, les enfants, les bébés, les fœtus palestiniens sont des terroristes.

C’est aussi BHL qui délire et dit qu’Israël est un état … anticolonial !

Mercredi en Palestine occupée, à Kaftr Malek,3 Palestiniens ont été tués par des colons mais la police a relâché sans inculpation les 5 assaillants. L’Onu alerte, via l’OCHA* sur l’envoi par l’armée d’une notice stipulant que tous les bâtiments de treize communautés habitant à Massafer Yatta allaient être détruites. Plus de 1200 personnes ont dû fuir, dont plus de 500 enfants

Vendredi 27 juin , Haaretz publiait une enquête de Nir HassonYaniv KubovichBar Peleg sur la distribution alimentaire de la fondation privée américano-israélienne GHF. On y apprend que des soldats et des officiers des forces de l’ordre israéliennes ont reçu des ordres de tirer sur les foules sans armes à côté des centres de distribution d’aide à Gaza, même si aucune action menaçante n’était visible. Des centaines de Palestiniens ont été tués en allant chercher cette aide, ajoutant à la longue liste des crimes de guerre de l’armée israélienne celui de tirer sur des civils, femmes, enfants, hommes,venant chercher de quoi s’alimenter et nourrir leur famille. De nombreux témoignages de pères de famille, de frère , de cousins font part de l’humiliation, de la peur, du danger encourus par ces personnes. Ainsi Youssef, 40 ans ancien chauffeur de taxi, témoigne pour Middle East Eye : La course effrénée de nuit sans lumière, pour se rendre près du site sous la menace des snipers, les martyrs tués sur la route, la foule qui se précipite sous les rires des soldats pour récupérer quelques boites de haricots ou un sac de farine.. Ainsi Mansour, qui témoigne pour Médiapart en juin et explique que les gens se battent pour un carton d’aide , et que les soldats leur tirent dessus.. Dès le début, chaque jour, c’était 26 morts, 38, 72 .. Plus de 500 morts depuis le mois de mai, des milliers de blessés et la famine qui est toujours là.

Des soldats ont révélé au journal israélien de gauche Haaretz  que l’armée avait délibérément tiré sur les Palestiniens près du site de distribution de l’aide, depuis plus d’un mois. Des conversations entre des soldats et leurs officiers révèlent que le commandement a ordonné aux troupes de tirer sur la foule pour la disperser ou faire partir les gens, même si ils ne faisaient montre d’aucune menace. Le centre de distribution ouvre seulement une heure chaque matin. D’après les soldats et les officiers en poste, les soldats tirent sur les gens qui arrivent avant l’heure d’ouverture pour les empêcher d’approcher ou après, pour les faire partir. Comme la plupart des tirs se passent la nuit, les gens ne verraient pas les frontières du site .

«  C’est un champ de mise à mort. », témoigne un soldat. « Où j’étais basé, au moins 5 personnes ont été tuées chaque jour . Ils sont traités comme une force hostile, pas de mesure préventives de dispersion des foules, pas de gaz lacrymo, juste des balles mortelles, des tirs avec tut ce qu’on peut imaginer de pire : des mitrailleuses, des lance-grenades,des mortiers. Ensuite, le centre ouvre. C’est la communication par les tirs mortels. »

Le docteur Omar Hamad révèle un degré de plus dans l’horreur : des traces d’Oxycodone et d’opioïdes. Des preuves ont aussi été apportées par Khalil Mazen Abu Nada qui a décrit cet acte comme «  un moyen d’oblitérer la conscience sociale. » « Israël est entièrement responsable de ce crime haineux qui consiste à répandre des drogues addictives qui vont détruire le tissu social palestinien. »Les militaires israéliens exploitent le blocus pour répandre la drogue à partir de ces centres de distribution qui sont des pièges mortels depuis le mois de mai. GHF a été condamné plusieurs fois pour son manque de transparence. Mercredi 25 juillet, des groupes de défense des droits ont appelé à sa suspension. En effet, cette fondation est corrompue et ne remplit pas son rôle. Au contraire, elle pourfend les organisations humanitaires et favorise les déplacements forcés des Palestiniens de Gaza. Ce faisant, elle continue à accumuler les crimes contre l’humanité.

En plus de  toutes les personnes tuées par les snipers, les bombardements, les incendies de tentes, les tanks au moins 244 personnes  ont été tué par privation à Gaza et au moins deux nouveaux nourrissons sont décédés a cause de la famine imposée. Les chiffres sont très partiels et d’après certaines sources, le nombre de victimes de ce génocide pourrait être de près de 200 000 .

 Deux nourrissons sont décédés jeudi dans la bande de Gaza en raison de la malnutrition et de la pénurie de lait infantile, dans un contexte de blocus strict et de génocide en cours mené par l’occupation israélienne dans le territoire.

Les familles des deux bébés ont accompagné leurs dépouilles depuis l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younis au sud de l'enclave, après qu’ils ont succombé au manque des soins de santé et de nutrition les plus élémentaires.

La semaine dernière, des sources médicales avaient déjà mis en garde contre une catastrophe sanitaire imminente menaçant la vie des nourrissons, en raison de l’épuisement du lait pour enfants dans un contexte de guerre et de siège continus.

Mahmoud Sharab, oncle du nourrisson Nidal (5 mois), a déclaré que son neveu était mort à cause de « la malnutrition et de l’absence de lait », ajoutant que d'autres cas similaires étaient recensés à l’hôpital et nécessitaient une intervention urgente pour faire entrer du lait thérapeutique et une alimentation adaptée aux enfants.

De son côté, Mohammad Al-Hams, père de la petite Kinda (10 jours), a confirmé que sa fille est décédée à cause de la malnutrition et du manque de médicaments.

Selon des sources médicales, le nombre de décès dus à la pénurie de nourriture et de médicaments dans la bande de Gaza s’élève désormais à 244.

Ces deux nouveaux décès viennent s’ajouter à un bilan tragique de victimes de la faim et du manque de soins, principalement des enfants et des personnes âgées.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël, puissance occupante, mène une campagne de génocide à Gaza, combinant meurtres, famine, destructions massives et déplacements forcés, en ignorant tous les appels internationaux et les ordonnances de la Cour internationale de justice exigeant l’arrêt des hostilités.

Ce génocide a causé plus de 188 000 morts et blessés, en majorité des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une famine qui continue d’arracher la vie de nombreux innocents, notamment des enfants. (Source: Agence WAFA Palestine)

L'armée d'occupation israélienne (autoproclamée la plus morale au monde) continue de cibler les journalistes Palestiniens à Gaza pour les empêcher de documenter les crimes génocidaires qu'elle commet depuis le 07 octobre 2023. Le 30 juin 2025, le photojournaliste Ismaïl Abu Hattab a été tué lors d'un raid aérien sur le centre de repos d'Al Baqa à l'ouest de la ville de Gaza. Sa collègue, la journaliste Bayan Abu Sultan a été grièvement blessée lors du même raid. Cette dernière avait été arrêtée alors qu'elle couvrait l'assaut de l'hôpital Al-Shifa en mars 2024. Relâchée, elle témoignera de l'assassinat de son unique frère devant ses yeux. Le "Forum des journalistes Palestiniens" a rendu hommage au martyr Ismaïl Abu Hattab, soulignant "qu'il avait emprunté le chemin de la liberté et du sacrifice pour témoigner des souffrances de son peuple".Le "Forum" a dénoncé dans une déclaration "le silence de la communauté internationale et son incapacité à protéger les journalistes Palestiniens", appelant "qu'ils puissent exercer leur profession conformément aux conventions internationales".

Le convoi des martyrs journalistes Palestiniens comptent 228 victimes à la date du 30 juin 2025. ( source : Roland RICHA)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.