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L’armement aujourd’hui est un secteur qui s’est transformé. Pour donner un exemple, la France fournissait des usines clés en main ou des armes finies à Israël dans les années 50 et 60. Maintenant, Israël a ses propres compagnies d’armement, exporte 70 % de ce qu’elle fabrique et le pays bénéficie d’une manne financière et militaire directement ponctionnée sur le budget états-unien.
Mais cela ne veut pas dire que l’on ne « vend plus d’armes à Israël. » Cela veut juste dire que le marché a changé, comme l’explique les rédacteurs de « Les Notes de L’observatoire (1)» en juin 2025 :
« le marché de l’armement s’est lui-même transformé : c’est d’abord un marché de pièces et de composants. Les avancées en matière d’électronique sont aujourd’hui majeures. Et des composants que l’on retrouve dans la vie courante suffisent pour concevoir des drones « bon marché » qui peuvent être plus destructeurs que des missiles coûtant des millions d’euros… Les données des rapports officiels en témoignent : ce sont bien les composants, notamment à double usage (à la fois civils et militaires) qui sont au cœur de nos échanges avec certaines puissances, comme la Russie ou Israël. Cela pose de nouvelles questions vu que ce secteur est encore moins transparent et contrôlé que le marché des armes stricto sensu. La France ne dispose toujours pas d’une base de données accessible au public sur les transferts d’armements, contrairement à d’autres pays

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européens. »
Le rapport donne les chiffres : stables pour « l’armement » mais exponentiels quand il s’agit du partage avec Israël de ces composant duaux et aussi de « la matière grise » ( partage d’ingénieurs, développement et recherche, échanges universitaires..) : 34 Millions en 2022, 192 Millions 2023
Pour affiner et exemplifier au mieux le rapport étudie les données douanières et a pointé 4 entreprises qui misent sur la dualité, ou le double-emploi.
Très vite et comme souvent lorsqu’il s’agit d’Israël et de l’armement,des difficultés sont rencontrées quand on veut savoir si des composants sont livrés et combien depuis le 7 octobre 2023. C’était déjà compliqué avant, alors depuis !
Les données douanières sont floues, incomplètes ou ont été expurgées :« D’abord, un certain nombre de relevés de déclarations en douane vers Israël ont été expurgés d’informations essentielles, les rendant inutilisables... Parfois les données étaient trop peu détaillées pour pouvoir identifier le produit précis et sa provenance. D’autre part, tous les pays n’ouvrent pas leurs données douanières. De façon générale, les bases de données commerciales ne font figurer ni les données de l’Union européenne, ni celles d’Israël, ce qui élimine la quasi-totalité des échanges. », explique le rapport.
Les rapporteurs ont dû travailler sur des données indirectes, en ciblant les entreprises qui ont des filiales dans des pays tiers qui sous- traitent une partie de leur production et ont des marchés partout
L’avenir est morne et militarisé...
Israël montre un intérêt pour les nouveaux avions de chasse du groupe Dassault qui vont concurrencer les avions de chasse américain. Dans cette folle course aux armements, la chasse est ouverte et on est pas prêt de s’arrêter. Les commandes seront prêtes dans 10 ans mais attisent tous les va-t-en guerre.(3)
Les échanges militaro-industriels vont dans les deux sens puisque l’armée française se fournit aussi chez Plasan : « Plasan compte parmi ses clients le ministère israélien de la Défense, le département américain de la Défense, l’armée française, l’armée britannique et de nombreuses autres armées », comme on peut le lire sur le site d’Israel Valley (4).
Les objets militaires sont produits dans un kibboutz en Cisjordanie, c’est à dire sur des terres volées aux palestiniens, ce qui n’empêchent en aucun cas la France d’acheter ces produits.
C’est dans ce contexte que Macron a édicté les nouvelles lignes budgétaires avec une hausse du budget de la défense qui approche les 3,5 % du PIB.Ce budget sera doublé d’ici 2030. En 2024, il s’agissait pour l’armée de dépenser 50,5 Milliard d’euros de budget..Deux tiers de ce budget est consacré à la « dissuasion nucléaire » et aux nouveaux armements, d’après le site du ministère : porte avions gigantesques, drones, rafales, frégates, hélicoptères, armement : il y en aura pour tout le monde ! Sans compter les embauches ciblées sur le numérique et l’IA
Une partie de cette enveloppe a été fractionné en part de 200 Millions d’euros et distribuée aux collectivités locales et entre mars et juin deux Régions ( Rhône Alpes Auvergne et Occitanie ) ont fait voter la répartition de la part allouée. Dans les deux cas, les Écolos se sont abstenus. Dans des communiqués de presse et des rapports similaires, Carole DELGA et Fabrice PANNEKOUCKE, respectivement présidents des régions Occitanie et Rhône-Alpes Auvergne promettent des enveloppes financières à toute start up ou entreprise qui fournirait des marchandises et des services « duaux » c’est à dire à usage civil et militaire. Ce sont les seuls projets « industriels » qui seront subventionnés, dans les 5 ans à venir.
Le renforcement de cette doctrine militaro-industrielle ne présage rien de bon. On entend aujourd’hui les affabulations de Gabriel Attal, qui imagine une usine par ville de plus de 1000 habitants et qui voudraient que la jeunesse s’engage aussi bien dans l’armée que dans l’entreprenariat, ce qui mènerait notre société vers encore plus de peur, d’individualisme et de militarisation. Nous devons combattre ce système et nous informant et en refusant de proposer aux jeunes ce modèle d’avenir. On avait dit plus jamais ça ! Non à guerre ! Démasquons les génocidaires !

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Quelques groupes qui s’accommodent et s’enrichissent du génocide :
Dans le Sud-Ouest : Tél. : +33 1 60 31 70 00
France
Exxelia ( accusée de complicités de crimes de guerre ): « un groupe international doté d’une présence industrielle aux États-Unis, au Maroc au Vietnam et en Inde »(2), dont le siège social est en France et qui fabriquent des composants miniaturisés ou pas, utilisés principalement dans l’aviation et la défense – condensateurs au tantale ou en céramique, collecteurs, potentiomètres et tout un tas « d’équipement passifs » sans lesquels les avions ne pourraient pas larguer leurs bombes. Les filiales installées en Inde ou au Maroc mais aussi aux USA permettent d’alimenter le marché israélien sans passer par les barrières douanières de l’UE.
Exxelia Pessac
Parc Industriel Bersol – Voie Romaine
33600 Pessac
le groupe SAFRAN, et la startup Odysight qui a crée une application pour tester sa vue à la maison, et des caméras nourris à l’ IA et testées à Gaza qui équipent les hélico et avions qui tuent les gazaouis
En Rhône Alpes :
STMICRO qui fabrique des puces électroniques dans les Alpes . La filière française en matière de connectique militaire aurait fourni des milliers de composants à Israël
« Notre rapport démontre que la filière industrielle française en matière de connectique militaire (Radiall, Nicomatic, Amphenol Socapex), basée principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes, est étroitement liée avec Israël. En nous appuyant sur des données douanières, nous avons mis en évidence des transferts de milliers de composants vers Israël de 2022 à 2025 à partir de filiales basées en Inde. Ces sociétés s’adaptent aux demandes spécialisées de leurs clients militaires israéliens. Le champ d’application de ces composants est beaucoup plus large qu’« un usage défensif » ou l’équipement du « dôme de fer » : drones, missiles, satellites… »
NICOMATIC (Haute Savoie ) et sa filiale israélienne créée en janvier 2023

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