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Billet de blog 7 août 2024

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La volonté de faire disparaitre la Palestine et les droits humains

Ce qui s'est passé à Sde Yémen ne se produit pas dans les pays normaux.Les ministres ne s'introduisent pas dans le camp militaire pour protéger les soldats accusés d'abus sexuels.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis le 7 octobre, les autorités israéliennes ont prévu, planifié et ordonné la démolition de 1311 structures appartenant à des Palestiniens à travers tous les territoires occupés, provoquant ainsi le déplacement forcé de près de 3000 personnes, dont 1310 enfants.

Des rapports du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires signalent que , entre le 23 et le 29 juillet, les autorités israéliennes ont démoli ou forcé les habitants à démolir 30 propriétés palestiniennes, entrainant l'expulsion de leur zone de résidence et de vie  de 57 personnes, dont 25 enfants. Ces expulsions sont facilitées par l'application illégale de lois discriminatoires contre les Palestiniens- déclare le Bureau .

Dans le nord de la vallée du Jourdain hier lundi 5 aout, des colons israéliens ont attaqué par surprise plusieurs maisons palestiniennes et ont volé du matériel électrique.

A Tubas, un groupe de colons est entré par effraction dans des maisons de Palestiniens et ont volé des installations solaires et deux réfrigérateurs. Pendant leur raid, les colons ont cambriolé les maisons palestiniennes ciblées.Les forces armées israéliennes ont tué quatre palestiniens ce matin mardi, dont trois adolescents lors d’un raid militaire dans la ville de Aqaba, au nord de Tubas.

Ailleurs dans les territoires occupés par Israël, une attaque israélienne à Jenine est en cours depuis lundi soir. Des bulldozers militaires sont en train de raser les routes principales,détruisant les infrastructures et les magasins.

Le 5 aout, des colons ont pris d’assaut la mosquée Al Aqsa en passant par la porte des Maghrébins. Ils ont arrivés en groupe, sous l’œil de l’armée, protégés par la police pour prier sur l'esplanade. La vieille ville de Jérusalem-Al Quds est, selon des témoins, transformée en caserne militaire: des centaines de membres de l’armée d’occupation sont déployés, notamment prés de la mosquée. Des restrictions et des mesures de contrôle sont imposés aux fidèles qui se rendent à la mosquée.

A Naplouse, Les forces d'occupation israéliennes ont arrêté, à l’aube, lundi, trois Palestiniens  et provoqué l'incendie de parties du marché central aux légumes, lors de leur invasion de la zone orientale de la ville.Des sources locales et sécuritaires ont rapporté à Wafa que des  forces de l'armée d'occupation israéliennes, accompagnées d'un bulldozeur militaire, ont pris d'assaut la zone orientale de la ville et ont été déployées à proximité du "Maqam Yusuf", sous prétexte de sécuriser l'invasion de colons, ce qui a conduit au déclenchement d'affrontements dans la région.

Les mêmes sources ont indiqué que les forces d'occupation israéliennes ont lancé des bombes lacrymogènes dans la zone et que le bulldozeur de l'occupation a délibérément trainé des pneus en feu dans la rue jusqu'au marché central aux légumes, ce qui a provoqué l'incendie de certaines parties du marché et causé des grands dégâts.Elles ont indiqué que les forces d'occupation israéliennes ont entravé le travail des pompiers et ont tiré sur eux  du gaz lacrymogène, provoquant l'asphyxie de quatre d'entre eux.

Le Croissant-Rouge palestinien a signalé que ses équipes ont soigné 4 journalistes blessés par asphyxie lors de l’invasion de la ville de Naplouse par les forces d’occupation israéliennes.

Témoignage:Il s'appelle Tamer Sakr. Il était ambulancier-bénévole au Croissant Rouge. Un violent affrontement a opposé samedi 27 juillet un groupe de résistants à une unité de l'armée d'occupation qui avait donné l'assaut au camp de Blata à l'est de Naplouse.
Le bilan fut lourd. Louay Muhammad Masha (17 ans) et son camarade Ali Bassam Hashash (24 ans) sont tombés. On dénombra 28 blessés parmi lesquels Tamer Sakr. Il fut grièvement atteint par deux balles, une au thorax et l'autre à la tête. C'est dire qu'il a été visé pour être tué.
Les snipers de l'armée d'occupation autoproclamée "la plus morale au monde" tirent sur les équipes de secours et les ambulanciers.
Entre la vie et la mort, Tamer a résisté sept jours. Il a succombé à ses blessures ce vendredi 02 août.
Il était ambulancier au Croissant Rouge, mais bénévole. Sa façon à lui de participer à la résistance.
Ils l'ont "neutralisé" pour terrorisme.(, Le Croissant Rouge)

A Ramallah, le 1er août, l'agence palestinienne Wafa rapporte des descentes de l'armée et de colons, à Qsa, près de Naplouse,selon des sources locales palestiniennes.Les mêmes sources ont révélé que les forces de l’occupation ont ouvert le feu sur les citoyens et des affrontements ont éclaté.

A Qalqiliya, les forces de l’occupation ont installé un barrage militaire sur l’entrée de la ville.

En outre, les forces de l’occupation ont détenu les véhicules des civils, ont vérifié les cartes d’identité des citoyens, et ont causé un grand embouteillage.

Le 12 juillet dernier , les participants et membres de la coopération décentralisée France-Palestine,ont reçu le courrier suivant, concernant l’éviction des familles palestiniennes de tout un quartier de Jérusalem .

Témoignage :La municipalité israélienne de Jérusalem réactive l'ordre de démolition des structures d'Al Bustan / Silwan.Aujourd'hui, le 11 juillet, le personnel de la municipalité de Jérusalem a rendu visite au  Centre Communautaire d'Al Bustan, dans le quartier d'Al Bustan / Silwan, pour les informer de la réactivation de l'ordre de démolition administrative émis en 2007, avec une amende de 80 000 shekels israéliens, qui avait été payée en 2014 et dont le dossier avait été clos à l'époque. Le Centre Communautaire d'Al Bustan est une initiative volontaire, gérée par la communauté, qui offre un espace pour des activités psychosociales, sportives, artistiques et culturelles à plus de 1000 enfants etfemmes, ainsi qu'un lieu d'accueil pour les invités et les groupes de solidarité.Le ciblage du Centre Communautaire d'Al Bustan fait partie intégrante de la vague de démolitions contre le quartier d'Al Bustan, qui comprend près de 1000 maisons et 1500 personnes. Quatre autres familles,Badran, Odeh, Baidoun et Rowady, comprenant 18 membres, ont également reçu des ordres de démolition. Trois maisons et une structure commerciale ont été démolies à Al Bustan depuis le 7 octobre.Depuis le 7 octobre 2023, la municipalité de Jérusalem a intensifié sa campagne de démolition, en réactivant les ordres de démolition de maisons pour près de 20 familles dans le quartier d'Al Bustan / Silwan. La municipalité a réactivé des ordres de démolition qui étaient gelés depuis des années sous les règlements de Cements. Cela fait partie de la campagne de la municipalité de Jérusalem pour forcer les habitants d'Al Bustan à accepter le plan municipal de confiscation des terres et de construction d'un parc biblique.La démolition massive d'Al Bustan rendra plus de 100 familles, soit près de 1500 personnes dont 360 enfants, sans abri. Depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien, la municipalité de Jérusalem et d'autres ministères exploitent la guerre à Gaza pour intensifier leurs politiques d'expansion des colonies, de démolition de maisons, d'isolement et de fermeture de Jérusalem. Les violations du droit à la liberté d'expression, les arrestations et détentions arbitraires sont toutes des conséquences de la campagne militaire en cours d'Israël contre Gaza. Collectivement, ces actions ont entraîné une détériora(on sévère des droits humains et des moyens de subsistance des Palestiniens vivant à Jérusalem-Est occupée, menaçant leurs libertés fondamentales et attaquant la trame de leur vie quotidienne.

Contexte : Le 21 juin 2010, le Comité local de planification et de construction de la municipalité de Jérusalem a annoncé l'approbation préliminaire d'un plan de développement qui, selon eux, nécessitera la démolition de 22 maisons dans le quartier d'Al Bustan à Silwan. Cependant, alors que l'annonce portait sur la première phase du plan qui prévoit la démolition de ces maisons, il semble certain que plus de cinquante bâtiments supplémentaires seront démolis à Al Bustan dans le cadre du développement en cours.La décision de la municipalité confirme l'intention initiale de la municipalité de déplacer un grand groupe de la population palestinienne de Jérusalem-Est pour faciliter le développement d'un parc national biblique,"le jardin du roi". Depuis 2004, les résidents du quartier de Silwan ont travaillé en étroite collaboration avec une équipe d'avocats, d'urbanistes et d'architectes qui ont présenté à la municipalité deux plans alternatifs qui, s'ils étaient acceptés, ne nécessiteraient pas la destruction de maisons. La municipalité de Jérusalem a rejeté les plans alternatifs à plusieurs reprises et a insisté sur la démolition de tout le quartier. Le quartier de Silwan est situé au sud-est de la vieille ville de Jérusalem et est devenu progressivement le centre des efforts israéliens croissants pour pénétrer dans la zone qui abrite environ 55 000 résidents palestiniens.

Les citoyens du quartier d'Al Bustan à Silwan vivent dans un état d'incertitude depuis longtemps. En 1977, la municipalité de Jérusalem a approuvé un plan qui classait une grande partie du quartier comme "espace vert". Depuis l'approbation de ce cette classification, la municipalité a systématiquement refusé les permis de planification ou de construction dans le quartier. En raison de la croissance démographique et de la réalité de la rareté des terres causée par la politique israélienne de confiscation des terres, de nombreux Palestiniens n'ont eu d'autre choix que de se contraindre à cette zone en construisant de nouvelles maisons sur le terrain ou en ajoutant des extensions aux maisons existantes. À mesure que la "construction illégale" s'intensifiait dans les années 1990, les autorités israéliennes ont commencé à engager des poursuites judiciaires contre plusieurs des maisons. Une directive émise par la municipalité de Jérusalem en 2004 a appelé à la destruction de 88 maisons à Al Bustan pour permettre le développement et l'expansion d'un parc biblique et archéologique. L'année suivante, la municipalité a commencé à mettre en œuvre la directive, en délivrant aux résidents des ordres de démolition et en les accusant de construction illégale. Plus tard cette année-là, deux maisons ont été démolies. Cependant, cédant à la pression locale et internationale, le maire de Jérusalem de l'époque, Uri Lupoliansky, a retiré la directive permettant à la fois à la municipalité et aux résidents d'Al-Bustan de soumettre des schémas de planification urbaine alternatifs. Le plan de la ville prévoit la saisie de 70% des terres d'Al Bustan, dont la majorité sera utilisée pour faciliter le développement du "Parc national de la Cité de David" qui est financé et géré par l’Association de colons El Ad. Le plan alternatif présenté par les résidents d'Al Bustan a été conçu autour de leurs maisons et assurait qu'ils recevaient les services nécessaires. En 2008, le plan des résidents a été rejeté par la municipalité qui a indiqué son intention de continuer avec le développement d'un parc national. L'ancien maire de Jérusalem, Nir Barkat, a cherché à revitaliser le plan de la ville en 2009 mais a de nouveau été confronté à une pression locale et internationale croissante. En conséquence, il a accepté de s'engager dans des consultations avec la communauté locale qui a de nouveau présenté un schéma de planification alternatif. Le deuxième plan présenté par la communauté a été dirigé par le Dr Yosef Jamboree en consultation avec les résidents d'Al Bustan. Il visait à empêcher la démolition des maisons dans le quartier tout en le préservant pour un développement ultérieur. Le plan présenté à la municipalité visait à assurer la "légalisation" de tous les bâtiments d'Al Bustan, dont plusieurs avaient été construits avant 1967. De plus, il cherchait à promouvoir le développement économique, à fournir un espace vert adéquat et à préserver les atouts naturels et les caractéristiques du quartier. Le plan comprend des dispositions pour la création de bâtiments publics, de terrains ouverts, de logements, de soutien au tourisme, d'infrastructures commerciales et touristiques, de routes adéquates et de places de stationnement.

Analyse Juridique Internationale :en plus des questions humanitaires associées à la démolition des maisons des familles, des problèmes juridiques significatifs se posent. Selon le droit international, Jérusalem-Est est considérée comme un territoire occupé et la communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion de la zone en question par Israël. Par conséquent, Israël ne dispose que de pouvoirs d'administration temporaires et ne peut pas imposer le droit israélien.Présents en territoire occupé, les résidents palestiniens de Jérusalem-Est sont des Personnes Protégée telles que définies par l'Article 4 de la Quatrième Convention de Genève. La responsabilité générale d'une puissance occupante envers les Personnes Protégées est énoncée à l'Article 29 de la Quatrième Convention de Genève.

Le droit international humanitaire impose de vastes obligations à Israël vis-à-vis des Personnes Protégées, y compris des dispositions garantissant, entre autres, le respect du droit à la vie, à l'honneur familial et à la propriété privée, ainsi que les convictions, pratiques et coutumes religieuses.

Transfert Forcé de la Population Occupée: Silwan est un exemple de la manière dont les autorités municipales ont utilisé l'outil de la planification urbaine pour déplacer systématiquement les résidents palestiniens de Jérusalem-Est. Le droit humanitaire international conventionnel et coutumier interdit la déportation ou le transfert forcé de Personnes Protégées depuis ou au sein d'un territoire occupé. L'Article 49(1) de la Quatrième Convention de Genève prévoit cette interdiction, indépendamment du motif soutenant le transfert. L’injustice des règlements du régime de planification israélien et sa conséquence d'une grave pénurie de logements a créé des conditions de vie exceptionnellement difficiles pour les résidents palestiniens de Jérusalem-Est. Face à cette dure réalité, les résidents palestiniens n'ont que peu d'options pour répondre aux besoins en logement de leurs familles croissantes. En tenant compte de la diversité des facteurs qui influencent cette décision, y compris les coûts associés et les délais excessifs, seules deux options « viables» existent pour les résidents palestiniens : quitter les limites municipales pour des zones où plus de terres sont disponibles pour la construction palestinienne, ou construire une maison supplémentaire sur leur propriété ou ajouter une extension à leur maison existante sans le permis de construire obligatoire.  (Les partenaires palestiniens de la coopération décentralisée du centre d’Al Bustan )

La cour du district de Jérusalem a rejeté l’appel des familles Gheith et Abu Nab et a ordonné leur expulsion immédiate le 24 juillet.

Deux audiences ont eu lieu début juillet à la court du district de Jérusalem concernant les demandes d’expulsion par les colons de 11 familles palestiniennes de Batan-al-Hawa. Ces plaintes font parties d’une demande plus large qui impliquent beaucoup de poursuites judiciaires initiées par des colons appartenant à l’association Ateret Cohanim, qui ciblent plus de 80 familles à Silwan, leur demandant d’évacuer purement et simplement leurs maisons.Toutes ces poursuites sont basées sur l’assertion que la terre sur laquelle les Palestiniens ont construit leurs maisons étaient originellement la propriété de juifs qui, à la fin du 19eme siècle les auraient dédiées à des communautés juives yéménites. Un siècle plus tard, au nom de cet héritage, les colons cherchent à expulser les palestiniens et à les remplacer par des colons. Jusqu’à maintenant, 14 familles ont été expulsées de Batan-al-Hawa et remplacées par des colons.Sept cent personnes sont sous le coup d’une expulsion, soit approximativement quatre vingt familles. Certaines audiences en appel ont eu lieu fin juillet après qu’en première instance les magistrats avaient statués pour une expulsion des familles en faveur des colons. Certaines plaintes vont être déposées directement à la Cour Suprême car des appels en juridictions sont rejetés.Il y a un mois, Noam Solberg, de la Cour suprême, a rejeté l’appel de la famille Shadeh contre l’ordre d’éviction et leur a ordonné de quitter leur maison sur le champ . Un autre jury de la Cour Suprême avaient temporairement suspendu l’ordre d’éviction de la famile Dweik et avait renvoyé l’affaire devant les magistrats de juridiction afin qu’ils soulèvent tous les aspects juridiques de cette affaire.Dans d’autres poursuites contre les familles Shweiki et Odeh, la Court Suprême a requis que la position de l’état dans les affaires légales émanent du procureur général. Un an plus tard et jusqu’à maintenant, on attend toujours la réponse de l’état.

La loi discriminatoire:

La base de toutes ces plaintes est la même: une loi s’applique aux propriétés juives de Jérusalem-Est perdues en 1948 lors de la partition internationale de le ville et  autorisant les juifs à les réclamer,et une autre s’applique aux propriétés arabes de Jérusalem-Ouest perdues en 1948 lors de la partition internationale de la ville n’autorisant pas les Palestiniens à les réclamer. Un système de lois administratives et judiciaires votés à la Knesset en 1970  stipule que les juifs qui possédaient des propriétés avant 1948 à Jérusalem-Est peuvent les réclamer aux douanes, même si ils ont déjà reçus des compensations et des propriétés équivalentes à Jérusalem-Ouest lors de la fondation de l’état en 1948. Quel contraste avec la Loi des Absents de 1950, qui stipule que les Palestiniens qui ont perdu leur propriétés en Israël en 1948 n’ont pas le droit des les réclamer, à  cause de ce système de lois de 1970 qui ne s’applique qu’à Jérusalem-Ouest et non pas aux Palestiniens qui ont perdu leurs propriétés lors de la même guerre et dans les mêmes circonstances !

Samedi 3 août, selon des témoins oculaires, des tirs de l’armée israélienne ont provoqué de nombreuses blessures sur des habitants de Jérusalem-Est dans la quartier d’Issawiya. Les témoins racontent que de nombreux militaires se sont déployés dans le quartier ont fait usage de leur lanceurs LBD ,des gaz lacrymogènes,de vaporisateurs d’eau puante sur les résidents, leurs véhicules et leurs maisons, enclenchant de nombreux affrontements.

Les témoins ont confirmé avoir vu bon nombre de blessés qui ont été évacués à l’hôpital Makasid à Jérusalem.

Pour les habitants de Issawiyeh, un village palestinien de 20 000 habitants niché dans les collines de Jérusalem-Est, les véhicules de l’armée israélienne sont une réalité quotidienne dans les rues du village, tandis que les drones contrôlent les airs, surveillant les faits et gestes des résidents.Le village subit une pénurie d’infrastructure et est constamment harcelé par les forces d’occupation.Tout le monde, même les enfants, court le risque constant d’être arrêté arbitrairement. Les lampes-torches des soldats fouillent les maisons de manière intrusive, la nuit, dans des raids militaires qui mènent à des intrusions dans les maisons et à des arrestations sommaires. Tandis que les forces d’occupation affirment

qu’ils « maintiennent l’ordre et la sécurité », ces attaques dans le voisinage ont pour but de provoquer des confrontations avec les résidents, comme le font remarquer toutes les organisations de défense des droits humains ; elles provoquent une atmosphère de terreur, des parents effrayés qui ne laissent plus les enfants jouer dehors. Les groupes de défense des droits pointent depuis longtemps que les politiques discriminatoires à Jérusalem-Est, les octrois de permis de construire de manière discriminante, les expulsions forcées de Palestiniens au profit de colons ont pour but de vider Jérusalem de ces habitants Palestiniens et Arabes.

 70 % de la population de Jérusalem-Est occupée vit sous le seuil de pauvreté, et  n’a que le choix  de déménager, si la vie devient trop chère, dans les quartiers déjà surpeuplés de l’autre côté du mur de séparation ou en Cisjordanie occupée. Après l’occupation de Jérusalem-Est en 1967 par Israel, les Palestiniens n’ont pas eu la citoyenneté, et ceux vivants à Jérusalem ont reçu à la place des permis de résidents permanents révocables par Israel pour tout un tas de raisons, incluant une loyauté insuffisante à l’état d’Israël.Si ils déménagent, ils perdent leur statut de résidents et ne peuvent plus revenir vivre à Jérusalem. One Lot at a Time, Israeli Settlers Expand Their Presence in Palestinian Silwan

Illustration 1

A Gaza: La défense civile de Gaza a annoncé samedi 3 août qu’une frappe israélienne sur un complexe scolaire situé dans la ville de Gaza avait fait dix tués et plusieurs blessés, l’armée signalant que le complexe servait de « cachette aux terroristes du Hamas ».Plus personne n'est à l'abri à Gaza, et avec la façons de compter "les terroristes", l'armée cible des innocents et des enfants.
Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile de Gaza, a fait état dans un communiqué de « 10 martyres et plusieurs blessés à la suite d’un bombardement israélien sur l’école Hamama » dans la ville de Gaza. Il a ajouté que le complexe abritait des personnes déplacées par la guerre.
(Avec l'Afp du 03 août 2024)

Le bombardement qui a visé « les écoles Hassan Salameh et Al-Nasr » à Gaza-ville (nord) a aussi fait des dizaines de blessés, dont certains sont dans un état grave, a-t-il ajouté. Les victimes sont principalement des femmes et des enfants.

Samedi 03 août, une frappe israélienne a touché une autre école dans la ville de Gaza, tuant 10 personnes, selon la Défense civile de Gaza.
(Avec l'Afp du 04 août 2024)

Le Bureau de l'ONU en charge des affaires humanitaires rapporte aussi qu'on estime que 10 000 personnes sont encore sous les décombres des bâtiments bombardés, ou disparues. 11 000 ont été affecté par le dernier ordre de l'armée  d’évacuer encore, dans le sud de Khan Younès et dans le nord de Rafah. Ces ordres concernent 24 blocs résidentiels qui couvrent 18 km2.

Les prisonniers et les prisonnières: L'article de Médiapart d'hier, 6 aout, relate les conditions inhumaines  des prisonniers.

J'ajoute,et je cite P. Barbancey:dans l'Huma,

"le directeur de l’hôpital al-Shifa à Gaza, lui-même arrêté puis relâché, affirme que plusieurs détenus étaient morts dans des centres d’interrogatoire et qu’ils avaient été battus. L’Association pour les droits civiques en Israël (Acri) ainsi que les Médecins pour les droits de l’homme et d’autres organisations demandent la fermeture de ce centre de détention qu’est Sde Teiman.
Depuis le 7 octobre, Israël a suspendu l’accès du Comité international de la croix-rouge (CICR) à tous les détenus palestiniens, qu’ils soient de Gaza ou de Cisjordanie. Le Comité de l’ONU pour les droits humains a publié un rapport ce 31 juillet dans lequel il est affirmé qu’«au moins 53 détenus palestiniens sont morts dans des installations militaires et des prisons israéliennes depuis le 7 octobre."

  ainsi que Zulat: une ONG politique et de recherche  israélienne de gauche , texte original en hébreu:

"Ce qui s'est passé aujourd'hui à Sde Yémen ne se produit pas dans les pays normaux.Les ministres ne s'introduisent pas dans le camp militaire pour protéger les soldats accusés d'abus sexuels. Les soldats ne menacent pas de libérer les prisonniers s'ils arrêtent leurs amis violents. Dans un pays normal, le chef de cabinet fermerait maintenant l'unité et le premier ministre renvoie les ministres.
Mais nous ne sommes pas un pays normal. Nous sommes un pays qui a traversé une profonde perturbation, où les ministres protestent contre le gouvernement dont ils sont membres et où le premier ministre a peur de l'ombre du pasteur qui, il y a une seconde, est entré dans la Knesset.  Nous sommes devenus un pays de gangs, avec un premier ministre qui a peur d'ouvrir la bouche "

Le journal Haaretz fait quant a lui état de 60 morts depuis le 7 octobre: Le rapport de B'Tselem  fait état d'au moins 60 prisonniers palestiniens morts depuis cette date, incluant 48 prisonniers qui sont morts dans les services de détention et 12  en garde à vue. Certaines circonstances posent question concernant les violences, les abus et la non prise en charge de soins médicaux. 

Les mauvais traitements, humiliations et manque de soins médicaux sont aussi perpétrés sur les femmes prisonnières palestiniennes. Certaines, comme la jérusalémite Issraa Riyad Jamil Jaabis souffre toujours des traitements subis : brûlures sur le corps,opérations multiples, suites à des tirs sur son véhicule ayant provoqué l’explosion de la bouteille de gaz qui était dans sa voiture .Elle a été incarcérée et pas soignée.

Prison de Damon dans le Sinai près du Mt Carmel. En février 2024, Jinan Abdeh ,Activiste des droits humains,, avocate qui travaille dans le domaine des prisonniers et des affaires de torture a rendu visite a des prisonnières qui n’avaient vu personne depuis le 7 octobre. 88 détenues peuplent la prison alors qu’elle est conçue pour 48 « La situation ici est catastrophique.Les détenues me firent part de ce que je redoutais le plus : mesures de répression, restrictions, agressions, surpeuplement des détenues dans des cellules exigües, ce qui contraignait certaines d’entre elles à dormir à même le sol, isolement complet du reste du monde. » dit-elle. Le moindre « petit luxe » toléré, comme l’accès au magasin ou à la Cantine, a été supprimé, les portes sont constamment fermées et les prisonnières ne peuvent plus parler entre-elles, les temps de douche ont été réduits, les petits transistors radio supprimés, l’électricité est coupée, laissant les prisonnières dans le noir toute la journée.Elles n’ont pas le droit de changer de vêtements. L’espace de vie des prisonnières est réduit à 3m2 par personne, depuis une nouvelle loi. Les femmes que Jinan Abdeh ont vu ont été relâchées depuis, mais la prison est toujours pleine.

Nombreuses sont les arrestations qui se passent dans des conditions assez mystérieuses : des Gazaouis se retrouvent emprisonnés car ils n’ont plus le droit de travailler et sont coincés : leurs permis de travail est annulé depuis le 7 octobre . Considérés comme des « illégaux », ils sont jetés en prison dans des conditions inhumaines.

suivez la campagne pour le démantèlement de la prison de Damon et contre les conditions d'incarcération en Israel!

https://en.zulat.org.il/

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