La première secousse a lieu en 2020, quand l’organisation de juristes israéliens Yesh Din emploie le terme « Apartheid » pour qualifier un système autoproclamé démocratique qui, jusqu’à présent, passait entre les gouttes de l’analyse politique objective.La proximité rendant lucide, une autre ONG israélienne,B’TSelem, creuse le sillon, estimant qu’il est temps de dire « non à l’apartheid des rives du Jourdain à celle de Méditerranée ». Les deux ONG sont suivies dès avril 2021 par Human Right Watch (HRW).L’analyse rigoureuse qui a mené à la construction du rapport d’Amnesty International paru le 1er février est le fruit d’un travail impartial basé sur l’étude des lois, des pratiques et des politiques qui sont menées par Israël.
La conclusion du rapport montre que la politique d’Israël est, de manière globale et systématique, dominatrice et oppressive envers les Palestiniens, en Israël comme dans les Territoires Occupés et à Gaza. Le rapport traite sans distinction de la situation des Palestiniennes et des Palestiniens « qui vivent en Israël et dans les territoires palestiniens occupés (TPO), ainsi que les réfugié·e·s déplacé·e·s dans d’autres pays »Ce refus de segmenter les Palestiniens par tranches, de considérer que leurs intérêts auraient fini par diverger selon leur lieu de résidence est une révolution considérable dans le langage de lacommunauté humanitaro-diplomatique internationale. Il s’inspire des arguments de longue date de nombreux Palestiniens (et bien d’autres) sur l’unité d’un peuple fracturé par la création de l’État d’Israël en 1948.Le Rapport met Israël dos au mur, car c’est un réquisitoire accablant contre ce qu’Amnesty appelle « le système d’oppression et de domination d’Israel sur le peuple palestinien, partout où il exerce un contrôle sur ses droits, notamment dans les Territoires, mais aussi en Israël et partout où vivent des réfugiés palestiniens. »
L’enquête donne des détails sur l’occupation militaire, la ségrégation, la torture, la confiscation des terres,les restrictions à la circulation, le déni de citoyenneté »et de nationalité. Amnesty International demande à ce que le système d’Apartheid soit démantelé et que la Coup Pénale Internationale prenne en compte le crime d’Apartheid lorsqu’elle enquête sur les crimes de guerre commis dans les Territoires Occupés.
(sources: J. Stern l’Orient XXI , alencontre la brèche+ l’Huma+rapport d’AI)
L’URGENCE : « Israël doit démanteler le système d’apartheid et traiter les Palestiniens comme des êtres humains, en leur accordant l’égalité des droits et la dignité. Tant que ce ne sera pas le cas, la paix et la sécurité resteront hors de portée des populations israéliennes et palestiniennes » Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty.
Pétition: https://www.amnesty.fr/discriminations/petitions/israel-stop-a- lapartheid-contre-les-palestiniens
La sortie de ce rapport courageux a suscité de la part d’Israël une riposte immédiate : Amnesty International est devenue une organisation antisémite ! Ce qui ne surprend pas les associations de soutien à l’application du Droit International pour les Palestiniens, comme Couserans-Palestine qui a été condamnée pour cette raison, dans le cadre d’une manifestation à Foix appelant au boycott d’Israël tant qu’il ne respectera pas le Droit.(Source: https://couserans-palestine.fr/)
Qui dit Apartheid dit Boycott
Un autre rapport passé sous silence sorti en septembre et mentionné sur le site de l’AFPS :Le rapport "Dévoiler les flux financiers dans les colonies israéliennes illégales" La coalition DBIO* est une initiative conjointe entre 25 organisations palestiniennes, régionales et
européennes basées en Belgique, en France, en Irlande, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne et au Royaume-Uni. Pour la France, la coordination est assurée par l’Association France Palestine Solidarité en lien avec la Fédération Internationale des Droits de l'Homme.Cette coalition a pour objectif d’enquêter et de mettre en lumière les relations financières entre les entreprises commerciales impliquées dans la colonisation israélienne illégale du territoire palestinien occupé et les institutions financières européennes. Après plusieurs mois, cette enquête s’est concrétisée par la publication le 29 septembre 2021 d’un rapport "Dévoiler les flux financiers dans les colonies israéliennes illégales".(voir le numéro 3 dans l’infographie ci-dessous!Banque Populaire Caisse d’Epargne!)

Détenus(état policier) Depuis six semaines,des centaine de Palestiniens en détention administrative boycottent les tribunaux militaires israéliens en raison de leur emprisonnement pour une durée indéterminée, sans procès ni inculpation. Depuis le 1er janvier, les prisonniers ont annoncé qu'ils ne se présenteraient pas aux audiences des tribunaux et qu'ils refusaient que des avocats les représentent par contumace jusqu'à ce qu'Israël cesse de recourir à la détention administrative.
Israël utilise la détention administrative pour détenir indéfiniment des Palestiniens (et très occasionnellement des Israéliens juifs)
sans inculpation ni procès. Les ordres de détention administrative sont révisés tous les six mois, mais les détenus ne sont pas informés des crimes dont ils sont accusés et ne reçoivent pas de preuves contre eux. Par conséquent, il est pratiquement impossible de se défendre contre un ordre de détention administrative.En vertu du droit international, la détention administrative ne doit être utilisée que dans les cas les plus extrêmes. En février 2022, cependant, Israël détient environ 500 Palestiniens en détention
administrative, sur un total de 4 500 prisonniers politiques. Au cours de l'année 2021, 1 595 Palestiniens ont été emprisonnés par Israël sans jugement - soit une augmentation de 43 % par rapport à 2020, année au cours de laquelle 1 114 personnes ont été emprisonnées, selon Addameer, une organisation palestinienne qui fournit une assistance juridique aux prisonniers politiques palestiniens.(Source 972mag)
Georges Ibrahim Abdallah
« En Occitanie, nous avons le plus ancien prisonnier politique d’Europe. [...] Si Georges Abdallah est toujours maintenu en prison c’est parce qu’il est communiste et qu’il y a des pressions des États-Unis et d’Israël ». Les prochaines journées de mobilisation du 17 mars et 1er mai où sans nul doute Georges Abdallah aura une nouvelle fois toute sa place !( sources : CGT Haute-Garonne)
le Tribunal Administratif de Paris a rendu son jugement et a rejeté la requête pour que soit ordonnée l’expulsion de Georges Abdallah du territoire français. Celle-ci avait été déposée il y a plus d’un an par son avocat Jean-Louis Chalans et alors qu’un arrêt d’expulsion conditionne la libération du militant libanais emprisonné en France depuis plus de 37 ans. Libérable depuis près de 23 ans, il a fait huit demandes de libération conditionnelle dont la dernière (en 2013) a été acceptée par le Tribunal d’application des peines en première instance et en appel. Celle-ci était conditionnée par la signature d’un arrêt d’expulsion qui devait être signé par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Sans surprise celui-ci a refusé de le faire.Ce nouveau refus de libérer Georges Abdallah réaffirme la nécessité de poursuivre la mobilisation et de l’intensifier en France, au Liban et partout dans le monde. Année après année, la campagne grandit et avec elle le combat de Georges Abdallah. Alors que l’échéance présidentielle approche, nous devons mettre au cœur de cette échéance l’exigence de la libération de celui qui est devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe. C’est le sens de la campagne #Palestine2022 que nous vous invitons à rejoindre.(Source: Palestine Vaincra)