Quand les citoyens s'engagent en démocratie, ils votent et veulent de plus accéder à un espace local de participation aux politiques publiques. Cette participation est souvent éludée lorsqu’il s'agit d'économie et d'autonomie financière. La démocratie locale est souvent confrontée aux préjugés néolibéraux qui imposent le TINA( There is no alternative, il n'y a pas d'alternative). La doctrine néolibérale impose des règles qui favorisent les intérêts des territoires qui remplace l'intérêt des populations et des communes.
La démocratie locale est un idéal politique, confronté chaque jour à plus de technicité et d'administratif.. Le premier échelon de la démocratie locale reste la commune. C''est le premier ancrage révolutionnaire et l'héritage de 1792.A l'époque,pour qu'une loi ne soit pas votée, il fallait qu'un tiers des votants s'y oppose. Déjà, Brissot et les Girondins privilégiaient une autre option basée sur la mutualisation financière, qui affaiblit les communes.
Aujourd'hui,au nom des territoires, on différencie les droits.Le modèle communal n'est pas à la page en Europe . On lui préfère la fédération de communes ou les communautés de communes.Les Lois NOtre et Mapdam favorisent grandement ces regroupements en fléchant les compétences sur telle ou telle administration, au détriment des communes qui sont pourtant les seules instances politiques et administratives locales élues au suffrage universel direct.
Donc, on "regroupe" avec un seuil de 15 000 habitants . En milieu rural, ces types de regroupement sont perçus comme hors-sol et loin des problèmes quotidiens des citoyens.La logique des compétences déléguées à telle ou telle instance locale est une logique de mise en concurrence des services, avec une intervention forte de l'état en terme de subventions allouées pour compenser au coup par coup les effets négatifs de la mise en concurrence des départements et des collectivités.
Entre 2013 et 2017, les gouvernements Hollande ont versé 27 Milliards d'euros en moins aux communes. La gestion de l'eau est de plus en plus privée ou regroupée dans des sociétés mixtes.
Parallèlement, la démocratie de façade est entretenue par la création accrue d'instances consultatives citoyennes,, de conseils citoyens qui n'ont en fait aucun pouvoir.Ces concertations-alibi ont faits beaucoup de tort à la démocratie Elles ont été installées dans les années 2010 un peu partout dans les quartiers et les villages mais on se rend compte avec le recul qu'elles ont tout au plus servies de sas de décompression , de file d'attente et qu'elles n'ont que très rarement permis la co-élaboration de projets économiques et sociaux. A l'opposé, une vraie démocratie participative dans les conseils municipaux doit être renforcée. Les citoyens mécontents peuvent constituer des listes afin de relever les points faibles de cette territorialisation néolibérale, qui met en concurrence des services publics et des biens communs comme la gestion locale de l'eau par exemple.Les plans intercommunaux et les budgets participatifs peuvent contribuer à la mise en ouvre d'une gestion de projets véritablement démocratiques, en laissant les citoyens établir des budgets et prendre des initiatives.
Au Danemark et au Canada, la co-élaboration des projets communaux se fait via des conférences citoyennes et des réunions publiques type assemblées générales, durant lesquelles les citoyens élaborent des projets qui seront donnés à délibérer dans les conseils municipaux
Mais certains maires sont plutôt favorables à un centralisme étatique couplé à une territorialisation des compétences car ce modèle favorise l'entraide et permet à un maire de ne pas être isolé. Pour eux, le modèle serait plutôt de vraiment étendre la démocratie à tous les domaines: à la maison, à l'école, dans l'entreprise .
Le problème reste l'argent et la monnaie qui est le bien privé des banques. Dans le système actuel, la croissance sert à rembourser les intérêts des emprunts. En effet, depuis le 3 janvier 1973, notre pays non seulement achète de l'argent auprès des banques privées avant de le faire circuler comme "monnaie" dans le pays mais s'endette auprès des banques privées pour pour pouvoir faire cela.Notre pays paye la création de la monnaie et les intérêts de l'emprunt.Ainsi, depuis 1973 l’État doit désormais s’endetter auprès des banques privées pour financer ses investissements, en devant ainsi payer des intérêts élevés ! Ce qui est en parti la cause du creusement du déficit de la dette publique depuis cette année-là.
De plus et toujours depuis 1973, une partie de nos impôts sert aussi à rembourser ces emprunts.Beaucoup de monnaie circule mais dans la bulle bancaire et financière.
Dans l'économie réelle, il n' y a pas d'argent, ou de "monnaie": il y a des reconnaissances de dettes, qui sont aujourd'hui concrétisées par des billets de banque, des flux numériques ou des pièces et qui servent à l' échange de services ou de biens.
La création d'une monnaie locale permet de démultiplier l'usage de la monnaie et de favoriser l'échange . Une monnaie locale circule 7 à 10 fois par an dans l'économie réelle alors qu'un euro va circuler une fois.
« Il n’y a que deux manières de conquérir une nation, l’une est par les armes, l’autre par la dette », disait John Adams, deuxième président des Etats-Unis d’Amérique.
Reprenons le pouvoir!