Lundi 15 juillet :
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C'est encore le début d'une drôle d'histoire comme la vie qui passe et qui ne s'endort jamais, l'histoire d'une promesse d'amitié. La vie qui triomphera malgré la honte, la mort et l'humiliation.
Nous sommes tous des enfants de Gaza.
Nous sommes arrivées au Caire un lundi soir, tard, dans la torpeur suave et bouillonnante d'un plein mois de juillet. Peu de risques de rencontrer des occidentaux, il ferra plus de 37 degrés chaque jour.
Le choc de la foule pressée, on ne sait pas bien pourquoi, dès l'aéroport, cette grande salle carrelée, des cartes sur des tables, des gens qui se bousculent , un stylo, deux stylos, on cherche ce qu'il faut faire, visa ? pas visa? par là? Non, par là? , on se sert on se touche, on cherche nos sacs à dos, notre "taxieur", ah le voilà, il a réussi à se mettre en première ligne avec une étiquette bien visible "Marie et Camille Nivet". La longue route qui nous mène place Trahrir , où est l'auberge, est une immense artère à sens unique sur laquelle tout ce qui est roulant circule, à touche touche sur 6 "voies" non identifiées..Des panneaux publicitaires gigantesques, promesses de rêve, et des photos du général, promesse d'un pouvoir fort.
Une surprise, l'auberge.. immeuble vétuste et peu avenant, cage d'escalier grise, sombre, on dirait un immeuble squatté. au fond un ascenseur et au 6eme étage, la réception.Une chambre si vétuste avec des petits lits très confortables, un placard cassé, la douche et les toilettes sur le palier. Et ce toit terrasse sur la ville, la terrasse aux pigeons Queue de Paon.. Il y a un couple d'oiseaux et toute une portée de bébés tourterelles sur la terrasse.Je bois ma bière et je n'ai pas sommeil. Je vais pourtant aller dormir. Demain, je serai avec vous, mes chéries.
Mardi 16 juillet :
Les tourterelles qui pataugent dans les assiettes de fromage et de tomates du petit déjeuner, ça le fait pas trop.. Nous n'avons pas mangé. Un café.
Lala, 28 ans jeune réceptionniste toujours présente et souriante nous raconte aisément sa vie .Lala sait restorer les bandelettes des momies et tous les végétaux et tissus antiques. C'est son métier, elle a étudié pendant des années pour ça. Mais le travail dans son domaine, c'est à la tâche, à la mission et on ne peut pas en vivre.Pour avoir un salaire fixe, elle est réceptionniste. Ici, dit-elle, la vie a changé après la révolution manquée, l'économie s'est effondrée. Tout le monde court après l'argent toute la journée et empile les petits boulots. 40 millions de personnes circulent au Caire chaque jour. Ici, la solidarité nationale n'existe pas vraiment, c'est la famille qui compte.
Nous attendons nos amies avec impatience, à la réception. Camille les voit en premier sur les écrans de surveillance et nous nous précipitons vers l'ascenseur pour les serrer dans nos bras. Je serre Najma dans mes bras pendant de longues minutes, en pensant à nous tous, à mes camarades de Couserans-Palestine, à tous les Palestiniens qui souffrent et qui ont soufferts. J'attendais ce moment depuis si longtemps. Nous nous installons sur les poufs et nous commençons à parler en distribuant les cadeaux. Najma va nous faire du thé. Sarah et Camille dessinent et rient.
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Najma parle, raconte leur épopée. Le 7 octobre , ce jour là..les missiles du Hamas..Najma a compris que sa vie allait basculer,qu'il allait falloir payer le prix fort. Son immeuble de 6 étages se vide. Il reste la voisine du dessous, au deuxième , chez qui Najma et Sarah se réfugient rapidement, pour ne pas être seules. Les petits sacs à dos sont prêts, avec les papiers, l'ordinateur et quelques vêtements. Elle raconte..Caramélo la perruche de compagnie de Sarah , qui vole dans l'escalier, il faut partir avec Caramélo, la course effrénée dans ce ghetto, l'humiliation et la peur jusqu'à Rafah.
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Nous décidons d'aller visiter le musée du Caire , nous rions et partons à la découverte du trésor de Toutankhamon sous un soleil lourd et poussiéreux, accompagnées par les klaxons incessants de voitures qui deviennent au fil des heures, comme des bavardages . Tout le monde marche sur la chaussée, au milieu de tout ce qui roule. Nous arrivons au musée, il faut passer la sécurité, vite, vite, pourquoi vite? On ne sait pas, on rit !
il faut payer avec la visa. Nous n'en avons pas. Najma cherche quelqu'un avec une visa qui voudrait bien payer pour nous contre des livres égyptiennes. Nous trouvons et achetons les billets mais quand nous arrivons, billets en main, devant un checkpoint sécurité, le garde nous explique qu'on n' a pas acheté les bons billets . On a acheté des billets égyptiens et on n'est pas égyptiens! Ici, c'est la préférence nationale. Les touristes e t les réfugiés payent plus chers que les égyptiens. Pour les enfants c'est gratuit parfois, moitié prix sinon.Nous repartons chercher un touriste avec une visa et nous payons trois fois plus cher. C'est ça la préférence nationale, ici, ils trouvent ça normal. il y a beaucoup de réfugiés au Caire, des soudanais, des yéménites et maintenant , des palestiniens. Nous avons vu le trésor de Toutankhamon, les sarcophages en or, les richesses démesurées de tout ces rois dans un musée cacochyme. Il parait qu'un nouveau musée va accueillir les plus belles pièces.
On n'a pas compris si il était ouvert, en cours d'ouverture, accessible..
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Nous quittons le musée vers 15h pour aller chez Najma nous restaurer. Nous y sommes restées jusqu'au soir. C'est le jeûne de Moshé,Fatoum et Akram casseront le jeûne avec nous après le coucher du soleil vers 20h. Fatoum a 80 ans, Aram une quarantaine d'années et Farés a 10 ans.Fatoum a 9 enfants, trois sont encore à Gaza avec les petits enfants. Akram est professeur en économie, il parle très bien le français. Il est triste, épuisé, mélancolique. Il parle dans un souffle, doucement, mais est très ouvert d'esprit et il semble brillant. Farès est curieux et serviable, très souriant, Sarah et lui s'entendent bien et se chamaillent comme deux cousins . Najma se demande comment grandiront-ils. Ils ont connu la guerre, ils font l'école par internet. Le gouvernement palestinien fournit un accès gratuit aux enfants à l'école en ligne, pour un an. Après, on ne sait pas.Les cousins et cousines sont encore à Khan Younés, à Rafah, à Maluasi. Les enfances sont détruites ainsi que tous les réseaux d'amitié, de solidarité.Les écoles sont détruites .
Fatoum a failli ne pas pouvoir sortir, elle n'était pas sur la liste. Seules Sara ( qui a un passeport égyptien) et sa maman s'y trouvaient. Il a fallu pleurer, se mettre à genoux, et tomber sur un garde bienveillant,ce qui a eu lieu. Najma a réalisé qu'elles avaient eu tout ça, cette chance.. d'autres grands mères ont été refoulées sous leurs yeux.
Ici au Caire, le système est défaillant. L'accueil des réfugiés est brutal, néo-libéral. Aram a calculé que l'agence de tourisme égyptienne qui a organisé le passage des palestiniens vers l’Égypte a gagné 700 000 000 dollars entre novembre et juin, sur le dos de 120 000 Gazaouis, femmes et enfants essentiellement. Aram s'est endetté pour sortir, comme des milliers d'autres. L'arrivée en Égypte est brutale: un transfert vers un hôtel, pas de soins ni de prise en charge psychologique . Il faut trouver un hébergement par ses propres moyens. Le premier logement qu'ils ont trouvé était situé dans un quartier dangereux et ils n'y sont pas restés longtemps. Maintenant ils sont dans un quartier plus calme, en tout cas pas dangereux. L’appartement est au 3eme étage d'un immeuble déglingué. Il est meublé sommairement: un petit salon avec une petite table basse en verre, un canapé en tissu et son repose-pied amovible qui fait office de tabouret, une chaise et un tabouret en plastique, une télé au mur, un ventilateur au plafond, une cuisine avec un lave-linge qui fonctionne bien, une gazinière,un évier, 5 ou 7 assiettes, des tasses, deux casseroles, un plat , une bouilloire, un mixeur pour la soupe et un frigidaire qui ne fonctionne pas, une salle de bains avec un lavabo qui fuit sur le sol car il n'est pas raccordé au tuyau en plomb qui sort du mur: il n'y a pas de siphon, tout s'écoule sur le sol. Le loyer est de 300 dollars par mois, avec l'eau et il faut payer l'électricité, le boitier pour la télé et le garçon qui vient chercher les poubelles. La propriétaire devrait changer le frigo mais ils lui ont demandé une fois et n'osent pas redemander.
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Mercredi 17 juillet
Nous mangeons chaque jour tous ensemble et passons de longues heures, serrées sur le canapé, la télé allumée, à parler et à attendre des nouvelles. Najma veut qu’on aille visiter la forteresse de Sala A’Din, la grande mosquée Mohammed Ali et une autre magnifique mosquée, puis que nous allions au souk Khalili. Fatoum brode et fait des bracelets pour Camille et moi. Elles décident de faire des broderies pour Couserans-Palestine et peut-être de monter un groupe de femmes palestiniennes. On parle point de croix, chiffon, perles. La conversation glisse vers la vie d’avant. Fatoum me montre une vidéo des ruines de ses terrains. Sa maison, celle de ses fils autour, tout est détruit. Elle me montre des photos des anniversaires, des fêtes. Malgré le blocus, la vie d’avant semble un paradis au regard du génocide actuel ...Sarah et Camille jouent aux cartes, elles rient. Nous partons en visite, avec la crème solaire et les chapeaux de paille pour les enfants, de l’eau, comme une petite famille « normale»..Sarah est curieuse de tout et sa maman est une battante. Sarah trouve un groupe scolaire en visite dans la mosquée et s'installe spontanément parmi les élèves pour écouter le guide
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En rentrant, on apprend qu’Israël a libéré des prisonniers qui avaient été interceptés lors des déplacements forcés le 16 Novembre 2023 à Gaza.Les déplacements forcés de population civiles sont des crimes de guerre et ils ont été perpétrés et ordonnées par l'armée, qui a prélevé dans la foule en détresse les hommes jeunes et éduqués pour les enfermer : le directeur d’un hôpital, mais aussi des médecins, des avocats, des étudiants ont tous passé 7 mois dans des geôles et des cellules, parfois sans manger ni boire pendant plusieurs jours, sans médicaments ni couverture.12 d'entre eux ont été libérés et certains,dont le fils de la gardienne de l’immeuble de Najma, ont pu retrouver leur famille aujourd’hui.
Najma rêve de voir la mer et de manger du poisson . Nous décidons de partir à Alexandrie dès le lendemain matin..
Jeudi 18 juillet
Aujourd'hui le départ pour Alexandrie est prévue à 7.30 en taxi mais sur l’autoroute, nous tombons en panne de batterie au bout de 130 km. Nous sommes à l’arrêt sur l’autoroute, il fait évidemment très chaud. Le chauffeur fait plusieurs tentatives pour redémarrer et finit par pousser la voiture sur ce qui ressemble à une bande d’arrêt d’urgence. Tout le monde marche et traverse l'autoroute.. des gens se sont arrêtés pour nous aider mais la voiture est vraiment en panne. Avec une boite de sardine qu’il ramasse par là, le chauffeur essaye de faire le contact mais ça ne marche pas. Najma dit : « les Égyptiens sont tous des menteurs ! ». Elle présume qu’il n’a pas vérifier sa voiture avant de partir. Nous, on reste calmes avec Camille. Il y a un bus en panne a côté de nous et de l'autre côté la roue d’un camion énormément chargé émet un bruit explosif en se désolidarisant de son essieu.. Sarah et Najma ont peur du bruit mais mais tout se termine en éclat de rire!. Un mini-car pleins de Touaregs s'arrêtent pour nous aider mais ça ne marche pas. L'un d'entre eux oublie son sac de médocs sur le capot de notre voiture en panne. Il revient 15 minutes après a pied en traversant les 6 voies. Son minibus arrive 20 minutes après pour le récupérer. Finalement, un autre taxi arrive pour qu’on puisse continuer notre voyage !
Alexandrie, c'était très beau, on a visité le complexe de la bibliothèque,qui comprend un musée antique,un musée des arts folkloriques Arabes, puis la citadelle sur la Méditerranée et aussi les catacombes grecques de l'époque des Ptolémée. Il y a beaucoup de touristes du Moyen Orient et très peu d’occidentaux. Nous avons discuté avec une mamie d’Arabie Saoudite, qui nous a raconté qu’elle avait un palais à Ryad et qu’au bout de 3 ans dans ce palais, elle n’avait pas encore visité toutes les pièces. Elle a pleuré dans les bras de Najma quand elle a appris qu’elle était de Gaza, puis est partie fumer sa clope dans un coin pour se remonter le moral.
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On n’a pas pu aller se baigner car on a perdu la matinée avec ces problèmes de voiture mais on a mangé des poissons au bord de la mer, et retrouvé les gouts des choses simples.. Même si c'est toujours meilleur à Gaza, la petite famille était radieuse et vivait vraiment le moment présent. Nous sommes rentrés au Caire à 2.heures du matin dans un concert de klaxons! Dans cette journée de rêve, Najma s’est vue vivre là, bord de la mer. Gaza-City lui manque terriblement : la mer, l’air, les plantes, les centres culturels, les amies et voisines. On regarde les immeubles sur le front de mer. Sarah serait bien ici, il y a de très belles choses à voir et la vie semble facile.. et puis il faudrait trouver une école. Au Caire, nous avons contacté l’École du Sacré Cœur, une école qui propose le programme français et qui a l’air très bien.
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Vendredi 19 juillet
Nous avons partagé la journée tous ensemble. Nous avons préparé la Makhlouba avec Fatoum et Najma, en rigolant dans la cuisine.Elle s’est un peu écroulée quand on l’a retournée sur le plateau mais c’est à cause des casseroles égyptiennes, elles ne sont pas de bonne qualité, pas comme les casseroles de Gaza! C’est comme le pain égyptien, Akram dit qu’il est sans espoir, à peine sorti du four, il devient plat comme une feuille de papier.Dans toutes les petites boutiques, Najma me montre les objets qu’elle avait dans son appartement à Gaza, m’explique comment il était rangé, décoré. Elle a acheté son appartement sur plan, en 2016. Elle a supervisé les travaux , conçu et aménagé tous les espaces. Elle me montre une photo de son mari, qui était très occupé à chercher du travail à droite, à gauche. Son mari a une autre femme, dans un autre pays, et une fille. Il ne voit plus guère ni l’une ni l’autre de ses familles. Najma a acheté son appartement en son nom propre, avec l’argent familial et un crédit.L’appartement faisait 180 m², il comprenait deux salons, un pour la télévision, un pour les invités avec une terrasse et la mer au loin, une grande cuisine, quatre chambres..Décoré avec gout, dans le style marocain ,il ressemblait à un havre de verdure et de paix, avec de belles plantes vertes partout..L’immeuble a été bombardé à deux reprises. Najma a appris par ses voisines qu’il avait aussi été squatté par l’armée israélienne avant d’être bombardé. L’armée laisse les soldats s’installer et piller les appartements et les maisons qu’ils bombardent ou brulent ensuite.Certains soldats envoient même des cadeaux volés dans ces maisons à leur famille. Récemment, un soldat a refusé d’obéir à l’ordre de brûler une maison, sans aucune raison. Il a quitté l’armée et fait parti des rares Refuzniks, ces soldats qui refusent de participer à ce génocide. Cinquante personnes ont été tuées ce matin a khan Younes dont deux amis de Akram et leur famille. L’un des frère ne veut pas quitter Est Khan Younes : l'armée demande de bouger encore.. Les chars arrivent par l’ouest. Fatoum s’enflamme, il est têtu ! Il faut qu’il parte vers l’ouest.. Ce qu’il finit par faire, en courant avec sa valise, car les
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De soupirs en éclats de rire, de larmes en images d’horreur sur AJ qui est allumée, la journée s’écoule jusqu’au soir .. Nous allons manger sur le Nil sur un bateau qui s’appelle Le Scarabée. Il y a de la musique et des danseurs.
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Samedi 20 juillet
Nous avons rendez-vous à 7h pour un départ vers Gizeh et Saquara. C’est une journée mémorable et grandiose, qui se déroule au rythme des fous-rire pour obtenir les billets ! On est rodées maintenant avec ces histoires de Visa ! Des fous-rire devant les chameaux et les ânes, les petits bonshommes aussi qui essaient de nous vendre des itinéraires à dos de chameau et autres montures. Nous préférons marcher et parler entre nous. Nous passons la matinée sur le site de Chéops et du Sphinx puis partons pour Saquara pour visiter la pyramide à gradins et le musée d’Imoteph. Tout le monde est fasciné par ce qu’il voit...Le rêve des enfants, les Pyramides et les momies, le rêve aussi des grands ! Mais la fatigue s’installe, Najma a très mal au dos. Elle souffre de lumbago et de sciatique et est obligée parfois de rester allongée quelques jours.Nous rentrons après un copieux repas dans une cafétéria et prenons un peu de repos à l’hôtel.
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Nous nous retrouvons en fin d’après-midi et découvrons une pharmacie avec une médecin à côté de l’hôtel. Nous prenons des médicaments pour Najma, qui va un peu mieux aujourd’hui puis nous nous rendons dans la quartier de Maadi pour découvrir le marché Syrien. Najma aime se rendre dans ce quartier qui est arboré. Fatoum nous accompagne, nous mangeons des glaces et des sorbets.Nous achetons de l’huile d’olive et des épices pour la petite famille. A Gaza, ils avaient une coopérative pour l’huile d’olive et chacun amenait ses olives.. Ici, tout est cher, même l’huile d’olive, et en plus ils « trichent », elle est souvent coupée avec du tournesol. Nous cherchons longtemps l’huile qui convient : celle qui fait l’affaire vient de Jordanie.
Nous allons partir demain.. Fatoum soupire en me caressant la main..Ils seront tristes et nous aussi- Que faire ? Inch’Allah, on se reverra en octobre . On va faire ce qu’il faut pour ça, grâce aux actions des uns et des autres. Le projet se précise. Je n’aime pas les derniers jours, les départs.
Lundi 22
En nous promenant dans notre quartier avec Najma et Sarah, nous tombons sur l'église arménienne. Sarah découvre l'alphabet arménien avec Cami
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Les distributions d'eau continuent, dans des conditions atroces et difficiles dans le centre et le nord de la bande de Gaza, vers Jabalyia.Les populations souffrent mais grâce aux donateurs de Couserans-Palestine, certains peuvent avoir un peu d'eau.
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Les bébés tourterelles ont grandi.Nous sommes prêtes pour le départ quand le directeur de l’auberge appelle Sarah et lui offre une tourterelle..Blanche- Nous sourions, pleins de rêves se forment dans nos yeux,un oiseau, un drapeau, un espoir et encore pleins de choses à construire
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