Si Jean Luc Mélenchon se prend les pieds dans le tapis à propos de l'antisémitisme - ou pas- de Zemmour, c'est peut-être aussi parce qu'il perd ses repères quand il suit l'activité politique et sociale d'Israel.
M. Mélenchon devrait s’appuyer sur une grande partie de la base militante de LaFI ,base constiuée d’activistes antiracistes, défendeurs des droits des Palestiniens, ainsi que sur ses camarades député-es qui connaissent bien le sujet, au lieu de vouloir tout régler tout seul. Il faut maintenant être clair sur ce sujet, afin de pouvoir passer à autre chose.
Est ce que M. Mélenchon peut avoir un message clair devant les médias ?
Nous, militants antiracistes, pouvons l’aider.
Quand il dit :
« Qu’un juif soit antisémite est une nouvelle. Sur le moment, ça m’a fait sourire parce que j’aime bien ce type de paradoxe. Je me suis dit : “Mais comment c’est possible un truc pareil ?"
Et bien, beaucoup de juifs s'éloignent de la politique israélienne et ne se reconnaissent pas ou plus dans ce projet, car de plus en plus d'alliés, même juifs ou d'origine juive, d’Israël, tant politiques qu'issus de la société civile, sont franchement antisémites.
Ainsi, dès 2017 on a vu Benjamin Netanyahou aux côtes de pourfendeurs de la Shoah : les populistes européens du groupe de Visegrad.Ces racistes européens s’entendaient alors avec M. Netanyahou pour refuser l’émigration africaine et arabe vers les colonies, et permettaient à celui-ci de poursuivre le vol des terres arabes en Cisjordanie.
La campagne antisémite et dégradante menée par M. Orban contre M. Soros ,(on se souvient de l’attaque de la synagogue de Pittsburgh qui a, certes, ému M.Netanyhou mais ne l’a pas empêché de suivre M.Trump et ses propos totalement glaçants et racistes), a été poursuivie jusque dans l’état d’Israël par Messieurs Netanyahou père et fils. Comme M.Soros soutenait des associations des droits de l’homme que M. Netanyahou considérait comme hostiles au renforcement de sa politique d’Apartheid, il fut considéré comme « l’homme à abattre » par les ultra orthodoxes de la Knesset.
Il y a aussi un autre point qu’il faut continuer de bien expliquer, c’est que quand on est raciste, on est raciste.
Toutes les formes de racisme se valent et il faut arrêter de « trier ».Ainsi, la seule manière théoriquement et empiriquement valable d’étudier l’antisémitisme, l’islamophobie ainsi que les autres constructions de l’altérité est de les replacer dans un cadre global, celui du racisme. » (p.17) et que l’antisémitisme et l’islamophobie ont des origines communes : « des sentiments islamophobes prédisposent à l’antisémitisme, et vice versa. » (p.19), nous ditReza Zebra Ibrahimi dans son livre « Antisémitisme & Islamophobie une histoire croisée »
Est-ce que "quelqu'un" sait pourquoi M. Mélenchon sort ces tropes stéréotypés et se perd dans les archétypes (scénarios culturels, traditions..) dans les médias? C’est pénible pour nous les militants de terrain !
Le premier cercle semble savoir ( M.Marlière, Mme Roznfield..) que M.Mélenchon n’est pas antisémite. Alors, sont-ce des carences culturelles qui poussent M. Mélenchon à réagir comme ça de devant la presse ? Est ce pour bercer encore plus dans le « confusionnisme » ? J’avoue que, militante « de base »,je suis perdue !
Je renvoie donc à Pierre Stambul mais aussi au livre « Une parole juive contre le racisme » qui explique très clairement que le racisme n’est pas divisible.
Jérémy Corbyn a subi un sort médiatico politique, un acharnement qui l’a fait tomber. Est ce que Jean -Luc Mélenchon cherche à se perdre aussi?