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Billet de blog 31 décembre 2024

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à qui profite le crime?

Devons-nous porter ce fardeau aux noms des dirigeants d’un système colonisateur et violent ?

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Il y a un an , L’Afrique du Sud portait plainte contre Israël et demandait à la Cour Internationale de justice d’enquêter sur le crime de génocide.En janvier 2024 elle a mis en garde Israël contre un « risque réel et imminent » de génocide et a appelé à «empêcher toute action relevant de la convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide». Aujourd’hui, certaines personnes doutent. Comme M. Ruffin qui propose sa propre définition du génocide,basée sur « le score », c’est à dire le classement des tueries en fonction du nombre de personnes exterminées.Il est peut-être encore temps de leur rappeler les définitions juridiques : La convention des Nations unies sur le génocide de 1948 :

Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :a) Meurtre de membres du groupe; b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe; e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.Seront punis les actes suivants : a) Le génocide; b) L'entente en vue de commettre le génocide; c) L'incitation directe et publique à commettre le génocide; d) La tentative de génocide; e) La complicité dans le génocide.Les personnes ayant commis le génocide ou l'un quelconque des autres actes énumérés à l'article III seront punies, qu'elles soient des gouvernants, des fonctionnaires ou des particuliers. La Cour a reconnu qu’ Israël agissait « dans l’intention de détruire, en tout ou en partie », la population palestinienne de Gaza « en tant que collectivité, en la massacrant, en lui infligeant de graves dommages ou en lui imposant des conditions d’existence visant à entraîner sa destruction ».La Cour a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et M.Gallant (ex-ministre de la défense)– La France, complice et alliée inconditionnelle d’Israël, continue à nier et à vendre des armes aux bourreaux. Personne n’est à l’abri à Gaza. Peut-on décemment dire que les Chrétiens orthodoxes tués dans l’église Porphyrius en novembre 2023, parmi lesquels une femme de 80 ans et un bébé sont des agents du Hamas qui auraient tués des israéliens le 7 octobre ? Les Gazaouis, après 15 ans d’enfermement, d’'électricité coupé, de nourriture limitée à des calories de subsistance, tués, battus ou emprisonnés par des soldats israéliens… sont maintenant exterminés sous nos yeux, sans aucune possibilité de fuir.Le émantèlement systématique du système de santé à Gaza est une condamnation à mort pour des dizaines de milliers de Palestiniens qui ont besoin de soins de santé. Cette horreur doit cesser et les soins de santé doivent être protégés.« Les forces d’occupation ont emmené des dizaines de membres du personnel médical de l’hôpital Kamal Adwan dans un centre de détention pour interrogatoire, y compris le directeur, Hussam Abu Safia », a déclaré le ministère palestinien de la Santé dans le territoire contrôlé par le Hamas dans un communiqué publié le samedi 28 décembre.L’agence de défense civile de Gaza a également signalé qu’Abu Safia avait été arrêté et que cinq membres du personnel,dont un pédiatre, avaient été tués. Les Palestiniens dans leur ensemble subissent des tortures physiques et mentales : dans les Territoires Occupés par Israël, au Liban,en Syrie.La ville de Jénine vient de vivre un énième cauchemar, cette fois-ci perpétrée par l’Autorité Palestinienne aux ordres d’Israël.

Partout dans le monde des voix citoyennes toutes religions confondues, s’élèvent contre ce génocide en cours. Elles dénoncent, manifestent, écrivent. Partout, les peuples ont compris que plus rien ne serait comme avant si on laisse faire.En France, malgré les semonces et les gardes à vue,des manifestations ont lieu tous les jours, en Belgique, les organisations juives sont déterminées à refuser à Israël le droit de porter en leur nom un projet colonial en Palestine depuis plus de 76 ans. Mais les gouvernement n’écoutent pas, tournent le regard ou sont complices.Alors, avec le médecin Mohamed Salah Ben Ammar, posons-nous la question : à qui profite le crime? Devons-nous porter ce fardeau aux noms des dirigeants d’un système colonisateur et violent ? Il est temps d’agir, de faire pression et de rejoindre la lutte.

Marie N

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