11 novembre 2013 - Barbaste (Lot-et-Garonne)
« Le 11 novembre 2013, Jean-Luc Mélenchon était en réunion publique à Barbaste (Lot-et-Garonne). Dans le discours sur la guerre et la paix qu'il y a prononcé, il a évoqué les mutins de la Première Guerre Mondiale et a appelé à leur réhabilitation pleine et entière. Concernant les causes de la guerre, le coprésident du Parti de Gauche a fait sien les mots de Jean Jaurès et critiqué le capitalisme qui "porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage". Jean-Luc Mélenchon a également rappelé le rôle tragique du SPD allemand du début du XXe siècle qui, en renonçant à appeler à la grève générale en cas de déclaration de guerre, a ouvert la voie aux massacres des tranchées… » Sur le blog Jean-Luc Mélenchon.fr.
Discours sur la guerre et la paix
Un vrai discours politique, pédagogique, à haute teneur humaniste. Chaque thème abordé invite à la réflexion. Une réflexion à voix haute, aussi large que profonde. Une expérience. Un savoir.
Savoir dont il dit qu’il a « cette vertu que plus on le partage et plus il s’accroît »
Ainsi, je me dois, je vous dois ! à vous médapartiens et médapartiennes, de partager ce formidable discours, ayant moi-même beaucoup appris au cours de mes lectures aléatoires au sein de cet espace participatif.
Car « Chacun d’entre nous est appelé à devenir une frontière contre la bêtise par sa capacité à rappeler les principes [d'homme de gauche, ndlr] au nom desquels nous agissons. »
Oui, un discours de 2013 mais, ô combien, d’une brûlante actualité.
Aller-retour incessants entre ce qui a provoqué cette guerre et notre réalité économique, sociale, politique.
Parallèle entre cette période avant-guerre et notre société contemporaine : « La guerre 1914-1918… a son origine dans la compétition entre les capitalismes européeens. »
D'où cette constatation, « Notre monde [actuel, ndlr] est dangereux »
À Fourtic (47) existe un monument aux morts sur lequel est écrit « A nos camarades, morts pour le capitalisme mondial »
L'économie est politique, tout est politique : « Il n’y a aucune fatalité à la guerre » « La paix n’est pas l’état de nature. La paix est une construction politique dont les conditions doivent être réunies pour qu’elle puisse être durable. Et la guerre aussi est un résultat politique… ce n’est pas un état de nature. »
Aussi « Pour que la guerre puisse éclater , il a fallu assassiner Jaurès » l’homme politique par excellence !
Abordant le thème de la désobéissance civile et donc, des fusillés pour l’exemple, il pousse la logique à l’extrême « Jaurès a été le premier assassiné pour l’exemple.»
Pour conclure ce billet, je lui laisse une fois encore la parole :
« La commémoration ne doit pas se transformer en amnésie générale… nous commémorons pour réfléchir ! »
Bonne écoute à tous ceux qui prendront le temps de cette réflexion !
NB : tout ce qui apparait entre guillemets et en iltalique est issu du discours