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Billet de blog 4 novembre 2016

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palestine

retour difficile

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

voila je suis rentrée depuis 15 jours de Cisjordanie. Je n'arrive toujours pas me concentrer dans mes diverses activités.

J'ai toujours dans mes yeux l'horreur de l'apartheid que subissent les Palestiniens. Hébron reste pour moi une ville martyr, sacrifiée, détruite, Une superbe architecture de ce qui reste des murs, sinon ce n'est que destructions. Comment exprimer ce malaise sans tomber dans la niaiserie et le bon sentiment. 

Je savais, car je m'informe sur la Palestine, mais d'avoir ressenti, arpenté, subi les checkpoints me donne froid dans le dos. Je pense à la population qui subit tous les jours les brimades, les regards humiliants de l'armée isralienne d'occupation, le manque d'eau, en fait le manque de tout.

Certes Jérusalem est une belle ville, internationale, pleine de vie, la porte de Damas fabuleuse, le souck magique (avec une armée omniprésente), mais cela ne suffit pas pour oublier le désespoir, le chômage, la pauvreté. Mes yeux ont apprécié Jérusalem mais pas mon coeur. Je n'ose même pas parler du "mur de la honte", comment vivre avec cela, comment ne pas comprendre la révolte dans une prison à ciel ouvert.

Dans mon voyage court mais intense, j'ai visité Naplouse, une ville militante, avec aux murs les affiches des martyrs, des inscriptions pour la défense de la Palestine. J'ai adoré le sourire des gens, les bonjours, je sentais l'amitié, ce qui dans ce contexte peut paraître difficile, mais ils rayonnent, (surtout les enfants).

A Jericho j'ai pu grâce à une interprète rencontrer des femmes, aussi bien dans le camp palestinien que dans un petit village perdu et entouré de colonies juives. J'ai reçu un accueil très agréable, des échanges fructueux mais surtout j'ai pu constater la vitalité de toutes ces femmes, qui veulent monter des projets pour être autonomes, ne pas devoir aller travailler dans les colonies, vivre dignement, ne plus subir le harcèlement des colons, s'émanciper.

Ne voulant pas passer par Tel AVIV, j'ai pris un vol via AMMAN, puis j'ai passé la frontière au Pont d'ALLENBY. Epreuve difficile, mais édifiante sur le colonialisme israélien.

Je conserve un vague à l'âme de ce voyage, j'y retournerai prochainement, je garde surtout l'espoir qu'un jour les Palestiniens retrouveront leur terre, ou du moins que ce maudit colonialisme leur rende leur liberté. Espoir, j'y crois!

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