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Gabriel SAJUS, le pere a laisse en mourrant une veuve et deux orphelins. Devinez la suite....

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Billet de blog 22 janvier 2017

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Photographie de Gabriel SAJUS (1933-1967) - Une éducation

Gabriel SAJUS avait un visage. Il me parle ce visage. Je me sens responsable de lui. Jamais je n'aurai pu le décevoir ou salir son nom. Je "porte" son nom qu'il m'a donné et ne reprendra jamais. Je peux le regarder en face. Ce que vous faites à sa fille, vous le faites à cet homme qui s'est endormi pour toujours, confiant que les siens seraient protégés par la société qu'il servait de son mieux.

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Illustration 1
Gabriel SAJUS (1933-1967)

Gabriel SAJUS avait un visage. Il me parle, ce visage. Je me sens responsable de lui. Jamais je n'aurai pu le décevoir ou salir son nom. Je porte son nom qu'il m'a donné et ne reprendra jamais. Je peux le regarder en face. Il est une belle personne que j'honorerai dans la dignité.
Ce que vous faites à sa fille, vous le faites à cet homme qui s'est endormi pour toujours, confiant que les siens seraient protégés par la société qu'il servait de son mieux.

Ils m'ont dit : "il est au ciel et il te regarde depuis là-haut". Ils ont raison de me dire cela, car je ne me sens jamais seule, je suis sage, et je souris comme lui souriait, j'ai fait comme il m'a appris avant de partir. Il me regardait, il me regarde, alors ...qu'est ce que cela peut vous faire si nous sommes liés à jamais. Je ne suis jamais seule. Ce que vous me faites vivre en son absence ne vous grandit pas, mais vous ramène au rang de prédateurs sournois qui lâchement ont attaqué des faibles que la mort avait séparé du père protecteur.

Jusqu'à l'âge de 9 ans, j'ai reçu une éducation sérieuse et suivie, dans lesquels les interdits étaient très présents. Je fus l'objet de toutes les attentions qui veillaient à développer ma perséverance, ma volonté, mon intelligence. Mes parents, surtout mon père, guidaient mes activités vers la musique, le sport, les études. Il savait me manisfester sa satisfaction, ses interdits, le cadre dans lequel je devais évoluer. Mais, je savais que ce que je faisais était regardé, jugé, valorisé ou puni. J'ai pu ainsi dépasser ses frontières et bien sûr la sanction est tombée comme je m'y attendais dans la cohérence qui était attendue. Bon, je n'ai plus recommencé à sortir de la clôture de la maison et aller dans le champ. C'était interdit, j'ai vérifié ....Par contre, à côté des interdits, il y a avait la construction familiale et en société. La maison était ouverte et nous recevions en famille, les personnes repérentant le microcosme de Ramonville. Mon père était riche et assoifé de société, il avait été pensionnaire jeune au Lycée Fermat et je pense qu'il y a vait appris le langage de la vie en socité dès 11 ans.

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