Dans la nuit du 23 au 24 février 2009, une grenade a été lancée contre un centre social à Athènes alors qu'une réunion d'objecteurs de conscience s'y tenait (le service militaire est encore obligatoire en Grèce). Il ne s'agit pas d'un "lieu dans lequel se réunissent des immigrés", comme le disent rapidement Ouest France ou le Journal du Dimanche, mais d'un centre social, d'un lieu où de nombreux réseaux et organisations sociales tiennent leurs réunions, organisent des fêtes, projettent des vidéos, planifient des actions militantes, etc. Et oui, un lieu où des organisations immigrés et/ou de soutien aux immigrés se réunissent également, pour discuter, se rencontrer, s'organiser ou prendre cours de grec. Dans une Grèce où la violence semble être retombée depuis décembre, le lancer de cette grenade qui n'a pas fait de mort par une chance inouïe (le double vitrage du lieu, insonorisé afin de ne pas incommoder les voisins, car il se trouve dans une ruelle étroite, a empêché la grenade, lancée depuis la rue, de pénétrer à l'intérieur) représente une escalade grave de la violence contre les mouvements organisés de la société civile grecque. Cette attaque mérite un meilleur traitement journalistique que quelques brèves dans les journaux français.
Billet de blog 25 février 2009
Un centre social attaqué à Athènes
Dans la nuit du 23 au 24 février 2009, une grenade a été lancée contre un centre social à Athènes alors qu'une réunion d'objecteurs de conscience s'y tenait (le service militaire est encore obligatoire en Grèce).
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