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Billet de blog 7 octobre 2023

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Saint-Étienne, 12 nuits passées à l'école pour des parents d'élèves

Depuis le 25 septembre, l'école publique des Frères Chappe à Saint-Étienne vit aussi la nuit. Les parents d'élèves se relaient dès la sortie des classes à 16h30 jusqu'au lendemain 8h00, les mercredis, les week-endS, pour mettre à l'abri une famille de l'école. Malgré de nombreuses sollicitations, les institutions garantes des droits fondamentaux ne répondent pas à la demande de logement.

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12 jours après le début de la mobilisation, la situation n'a pas changé. Le 115 n'a pas de solution, les associations sont toujours saturées, la préfecture ne répond pas.

Un rassemblement est organisé pour exiger l'ouverture d'hébergements d'urgence et la mise à l'abri des enfants, des familles et de toutes les personnes à la rue : mardi 10 octobre à 18h00 devant la préfecture de la Loire.

Et la mairie ?

Malgré l'abject actualité qui ébranle encore une fois la mairie de Saint-Étienne et le maire Gaël Perdriau, ce dernier trouve le temps d'intenter en justice une mesure d’expulsion contre la maman ! Les raisons sont clairement rédigées : l'occupation compromet « la continuité et le bon fonctionnement du service public ».

Ceci est complètement faux. Aucune classe n'a été déplacée, comme l'affirme à tort l'avocat de la mairie.

Et non, les enseignant.es n'ont pas eu à « adapter leurs cours et expliquer aux enfants la présence de ces familles au sein de l'établissement » puisque l'occupation a lieu hors temps scolaire. Et que monsieur le Maire se rassure, il serait bien plus perturbant de savoir qu'une camarade dort dehors dans l’indifférence générale, que d'apprendre qu'en urgence, elle est hébergée au sein de l'école.

Cette action de mise à l'abri est aussi « une menace à la salubrité et à la sécurité publique »

C'est donc cela qui inquiète monsieur le Maire ? L

'intégrité des bâtiments municipaux avant celle des habitant.es de la ville ? La protection des locaux avant la protection de l'enfance et des personnes vulnérables.

La situation est aujourd'hui catastrophique. De nombreuses autres écoles de la ville accueillent des familles sans logement. Souvent des femmes avec un ou plusieurs enfants, qui dorment dans des caves, des parcs, à la gare. Qu'attend la préfecture pour réagir ?

Il devient urgent de protéger toutes les personnes qui dorment dehors à Saint-Étienne. Nous ne laisserons pas faire. 

À l'école publique des frères Chappe, les parents tiennent bon. Une troisième semaine d'occupation se profile. La défense s'organise...

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