Dans tous les pays les gens ont des compétences . Ces compétences sont même recherchées. Pourtant, ici, un" pass sanitaire", pour certain, reste nécessaire . Aparté : Alors là, attention , attention. Je n'ai rien contre qui que se soit qui décide un jour ou l'autre de se faire vacciner que se soit bien clair (avec ou sans papier: sororité. hé hé) . Je pense et oui désolé je n'ai pas du fromage blanc à la place du cerveau, je pense donc que légiférer là dessus c'est outrepasser nos droits!!!. Je suis révoltée et triste pour mon ami Ahcéne resté à la porte de l'hôpital où sa mère est décédée sans revoir son fils. Révoltée et triste avec tous ceux qui ont perdu des proches sans jamais pouvoir leur dire adieu .
Je ne remercierais jamais assez les collègues guadeloupéens qui par leurs actions , il est vrai parfois violente ( la colère de l'oppressé a du sens ! ) ont rendu visible la détresse des infirmiers , des éducateurs spés, de tout le personnel travaillant en HP, EPADH, FAM, etc. Aujourd'hui pour travailler , pour exercer mon métier (pour lequel il semble que mes compétences sont indéniables) je devrais faire le jeu des laboratoires, d'un gouvernement parti en guerre, sans moi et sans masque . Si je ressent le besoin d'écrire, face à cette contrainte vaccinale, c'est qu'elle passe un peu à la trappe , c'est vrai quoi, du moment que le peuple peut aller au café du coin , au ciné, au restau . No problème n'es ce pas?.
Certes, vous pouvez me dire : vas y, une petite dose, c'est rien . Et tu pourras travailler. Mais non en fait non. Peut être je suis têtue , voire bête. Les deux ? Pourtant il me semble qu'une éthique me tient à cœur, je n'ai peut être ni l'éducation, ni la culture pour la formuler distinctement, elle continue à m'animer malgré la précarité dans laquelle je vis aujourd'hui.
A l''entrée du village , il y a une banderole : recherche personnel soignant . Paradoxe. Oui , j'ai besoin de travailler mais ne comptez pas sur moi pour nier ma réflexion!!! J'aime apprendre, (en ce moment ça tombe bien beaucoup de temps pour ça) être traversée par des idées , rencontres, remettre en question . Mais là, ce n'est pas une proposition , une réflexion , c'est tout simplement une mise au rebut de toute une population soignante!.
J'ai la chance de vivre à la campagne, d'avoir des ami es, un potager, d'arriver à bricoler en quelque sorte , mais souvent mon job me manque et je pourrais presque comprendre la résignation du milieu médico social si la souffrance , la précarité de bien des gens n'était pas si criante. Il en est où le degré de civilisation ? Abandonné aux flux du Cac40.