Depuis novembre je fréquente une chorale , des gens magnifiques , vraiment , ils m'ont permis, entre autre, de me sortir d'une période assez difficile à vivre socialement (pas que en raison de la crise sanitaire...) Peut être le sujet d'un autre billet : la femme de 50 ans qui se fait tèj par son amoureux... le territoire, oui nous sommes des animaux ; le rejet: le sentiment difficile a gérer de n'être qu'une merde, le déséquilibre du ressenti, la pression sociale, mon caractère de merde et tutti quanti... . L'âge , oui je dois vous parler du temps qui s'écoule ou pas.... certainement bientôt.
La chorale , trop bien , bienveillance , attention , la vraie pas du tout de la condescendance, une pluralité, une diversité de personnalités , de voix. Hey ! c'est pas non plus des bisounours , loin de là mais ils composent ensemble un vrai collectif , chaque singularité y trouve sa place . Après les répets nous partageons un apéro dînatoire et tout le monde discute plus au moins sérieusement . C'est lors d'une de ces discussions avec trois personnes autour des sites de rencontres que j'ai été amené à me positionner . Mes amies me parlaient de choses parfois vraiment violentes , mais toujours avec beaucoup d’humour , je suis une fracture numérique à moi toute seule, même WhatsApp , Twitter et Cie Nenni.... La fréquentation de ces sites , qui aurait explosé pendant les confinements , m'est totalement étrangère. Novice. Ou peut être bien protégée là où je vis , des trucs à faire , mine de rien .
J'ai un peu honte aujourd'hui mais dans nos échanges , j'ai dis que pour moi c'était un condensé de misères affectives et sexuelles.. Isabelle m'affirme que pas du tout: c'est carrément une façon tout à fait classique d'échanger aujourd'hui , comme quand nous allions en boite ( Aïe les boites je ne connais pas vraiment non plus, les squatts ça le fait?) Et j'ai blessé Nicole . Elle a un réseau social , des amis es , la preuve, nous sommes une trentaine ici ce soir. Leurs anecdotes m'ont souvent fait marrer , leurs capacités à rire d'elle même , à se décaler face à certains hommes , vraiment chapeau . Très intriguée je décide , sous prétexte d'enquête sociologique (hé hé) de tenter le coup. Malgré la mise en garde des copines je m'inscris sur un site gratuit et je reste anonyme.Elles étaient toutes d'accord pour dire qu'il faut mettre une photo et choisir un site payant car moins craignos . ( quoi?! et le droit à l'image alors? . Donner des ronds pour un algorithme qui va choisir à ma place?)
Et là , j'ai vraiment pas les codes : " rencontres sérieuses" "bloquer" "qu' elle est ta recherche?".
Cet étalage de profil plus ou moins crédible, un supermarché? Dans ma description je trouve important de noter libertaire . De toute évidence , libertine pour beaucoup .. La notion du terme libertinage ne considère en aucune manière la femme qui les accompagne au quotidien , juste ils baisent ailleurs . Je vous laisse deviner la suite mais dites vous bien que vous êtes en dessous de la réalité... J'ai le sentiment que les hommes n'ont , majoritairement, plus aucune retenue, comme si d'être derrière un ordi , un téléphone les exonèrent de tout respect . Lâchage , violence des mots . je m'inscris et me désinscris trois fois , j'ai repéré les agresseurs je les bloque ( Pfff infantilisant cette technique...) . En tout l’expérience va se limiter à trois semaines. Par chance j'ai tout de même fait une belle rencontre amicale , lui , libertaire il comprends.
J'ai trouvé cette activité totalement chronophage, les trois hommes avec lesquels j'ai le plus échangé se sont révélés de vrais psychopathes. N'ayons pas peur des mots .Compliments débiles dans le but d'obtenir une photo d'un morceau de mon corps ( heu c'est vrai c'est gratuit, vas y continue d'insister...) . Culpabilisation aussi, oui un gars était très fort à ce petit jeu , j'ai eu le sentiment d’étouffer: Peux tu me donner ton numéro? Bein no . Très bien je demandais pour voir si tu es une personne sérieuse . !!!! Sans déconner. Le pire c'est le sentiment d'être réduite à mes mensurations , de me sentir comme "un cas" pour Cesare Lombroso .
Pour finir je me dis que c'est moi le problème , comme je l'ai dis plus haut même après trois semaines de fréquentation , toujours pas les codes... Je suis convaincue que ça doit marcher (non?), mais tout de même pour moi les prochaines rencontres se feront sur le bitume à la manif du 1er mai .
PS : "Sucré salé " toujours correct . Ne t'ai pas dis au revoir . "Philgood" Vraiment Onfray pfffff . T serieux ?