Saute-frontière Maison de la poésie transjurassienne
Ouverture des Pérégrinations poétiques dans les Montagnes du jura du 8 au 11 octobre 2015
Antoine CASSAR JEUDI DE LA FRAT' Saint-Claude (Jura) suivi d'une rencontre avec la trilogie de Nurith Aviv "une langue, et l'autre"
Jeudi 8 octobre 2015 à 18h30
Dans la continuité de la quinzaine cinématographique « En quête de sens »
au CINEMA DE LA MAISON DU PEUPLE DE SAINT-CLAUDE (39) organisée par UN COLLECTIF D'ACTIONS DU HAUT-JURA (CPIE, HUMEUR BIO, ATTAC, « NON AU FORAGES ») qui a permis de questionner nos modes de consommation, notre agriculture, nos rapports à la nature et à la spiritualité, en quelque sorte questionner la marche du monde et activer nos moyens de lutte,
L'ASSOCIATION SAUTE-FRONTIERE Maison de la poésie transjurassienne à Saint-Claude souhaite poursuivre le champ des questions et celui des possibles en faisant le lien avec une actualité criante, celle des migrations de populations et les raisons de leur exil.
Quel sens prennent ces mouvements de population au regard des politiques menées en Europe et par l'Europe vis-à-vis du monde depuis la décolonisation ?
Que disent ces migrations des institutions financières internationales, de la politique extérieure de l'Europe, de la PAC (Politique Agricole Commune) ?
Que disent-elles du changement climatique et du partage des ressources vitales ?
Quand on veut bien tirer le fil et ne pas s'arrêter à la peur et au mépris diffusés par la majorité des médias, ces migrations disent les conflits et la dictature qui mènent à l'injustice sociale, à la guerre civile, la faim et la pénurie, elles disent la violence, la mauvaise gouvernance, elles disent l'annihilation des cultures locales, elles disent la toute puissance des multinationales, elles disent notre responsabilité morale et politique liée au passé colonial.
C'est quand aucune perspective de transformation n'est concevable, quand toute initiative se heurte à l’inertie, à la corruption voire à l’oppression, quand aucune action collective ou familiale n’est possible pour changer la donne, que la solution est de partir : l'exil, avec l'espoir d'un avenir meilleur... L'exil, avec sa langue et sa culture.
ANTOINE CASSAR activiste pour les droits des migrants et la liberté universelle de circulation, dénonce dans sa poésie les politiques migratoires et la condition des migrants. " Passeport" est un long poème coup de poing qui parle de l'humiliation au passage de frontières, la survie, l'expulsion. Il ouvrira le débat JEUDI 8 OCTOBRE à 18h30 dans le cadre des JEUDI DE LA FRAT'à Saint-Claude et donnera ainsi le premier mot des Pérégrinations poétiquesdans les Montagnes du Jura nous invitant à de faire un pas de côté le temps d'un week-end pour prendre du recul face aux événements. Sortir des sentiers battus et s'en aller penser ailleurs ! avec des écrivains, poètes, traducteurs, musiciens, chanteurs, éditeurs, cinéaste. Ils vivent ou ont vécu entre deux langues, entre deux mondes, ils seront là pour raconter.
Cette rencontre sera suivie à 20h au cinéma de la Maison du Peuple de la projection de « D'une langue à l'autre » de NURITH AVIV , chef-opératrice et réalisatrice française née à Tel-Aviv.
Armelle Briançon - Maraîchère bio dans le Haut-Jura, membre des administrateurs de Saute-frontière et de l'association Humeur bio.