Mail de réponse à un message amical du Général C... (3*), que j’ai eu le plaisir de rencontrer quand il était Attaché d'Ambassade à Washington :
On a dit l’élection de Trump être due au fait qu’Hillary Clinton était considérée par beaucoup d’Américains comme une escroc, « as a Crook », et une arriviste sans affect. Que cela soit vrai ou faux je n’en sais rien.
Par ailleurs il s’agit je pense d’une réaction profonde de l’Amérique blanche « des provinces » face à l’invasion du pays, et surtout des mégalopoles, par différentes communautés dont en majorité les « latinos » (Chicos), et les noirs... lesquels, soit dit en passant, se détestent.
Pour ma part j’ai connu les États du sud en 63 (Texas) et les derniers symptômes de la Ségrégation (!); puis en 75 et 76 (Toujours au Texas et Louisiane); puis il y a dix ans la Floride; et enfin New-York et Washington ces récentes années, ce qui m’a justement valu le plaisir de faire la connaissance du Général C.... Et de sa future épouse.
Certes faut-il tenir compte de la géographie de mes séjours, et du fait que les populations de Houston ou de Dallas n’étaient déjà pas celles de Manhattan, d’Arlington ou de Californie, mais il me semble que ce diachronisme d’un demi-siècle, s’accompagnant d’une importante mutation démographique et ethnique, a vu bien sûr une sensible évolution des mentalités.
L’émergence d’un personnage coruscant et outrancier, disons carrément obscène du type Trump, affublé d'une casquette encore plus vulgaire que l'antique Stetson sous lequel on s’est longtemps représenté l’Américain... et qu’on avait un peu oublié attendu des novations sociétales, et même une révolution des mœurs symbolisée par l’élection de Barak Obama, n’est pas à mon sens un phénomène accidentel mais la réplique obsidionale et prévisible d’une communauté aux abois. Hier dominatrice car héritière des colons historiques, aujourd’hui passablement dépassée, dénataliste, ringardisée et reléguée dans ses campagnes et ses villes industrielles sinistrées. Mais encore présente!
Quant au parti que nous puissions tirer des circonstances, je suis tout à fait d‘accord avec le Général, savoir que notre avenir, notre salut ne peut être que dans une réelle et solide fédération européenne afin d’être à la dimension des deux puissances économiques, orientale et occidentale, qui s’affrontent actuellement, sous peine d’être écrasés, broyés par leur conflit « impitoyable ».
Or, la gauche française vient d’élire un « rêveur », il n’y a pas d’autre mot, ou alors si, un fou ou un charlatan comme l’un de ses candidats à la future présidentielle...