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C'était la grôss plaisanterie quand le film est sorti, en 64. Alors on va baptiser le gus autrement : va pour Zorba le Niet et qu'on n'en parle plus.
Si, au contraire : on va en parler. Et on va surtout republier ma lumineuse analyse de cette tragédie grecque interminable. Mais cette fois, comme ma glose magistrale a été censurée, en en soulageant le cours et le discours, non de sa substantifique pertinence, mais de ses spontanéités un tantinet rustiques, et apparemment désagréables à la délicate et sélective attention de la Rédaction. "Sélective"? Oui, car ladite Rédaction ne s’émouvait pas le moins du monde, en revanche, quand l'escadron des lobotomisés venait naguère me traiter de parasite, de merde fumante et de connard dans mes commentaires. Soit dit en passant.
... et donc, ci-après ma brillante critique de la situation grecque (Noter qu'Attali, ce matin sur la 2, un mec auquel on ne peut refuser une certaine vista, et Claude Weill de l'Obs, hier dans le Newmat (Nice-Matin), ont tous deux qualifié de lâches Tsipras et son adjoint aux Finances dégarni(es). Qu'on le sache en Ht-lieu...) :
Tsipras : Il fallait s'y attendre. Et d'ailleurs ça lui apprendra à avoir voulu faire le jules... disons plutôt le Thémistocle avec les financiers, surtout quand ils sont "internationaux" : les plus durs. Ces gens sont en effet intraitables. Remarquez, dans un autre registre impitoyable vous avez notre ami Pépère, l’intégrité faite homme aux yeux de mon ami Hubert, qui de son côté profite tranquillement du malheur héllène pour étoffer sa campagne électorale de 2017, et nous glisse à cette occasion que nous n'avons rien à craindre, car l’économie française irait selon lui beaucoup mieux maintenant que c’est lui qui gouverne, qu’il y a 4 ans quand c’était l’Autre.
Cash !
Je vous le dis : Ce monde politicien est sans vergogne, ma pauv' Maâme Michu.
Mais pour en revenir au problème grec, c’est que dans tous les "milieux" - au double sens du terme, lequel est souvent équivoque - une dette ça se paie.
Or dans l’histoire, et c'est là qu'est l'os, les danseurs de Sirtaki veulent faire passer à l’as 40 ans de filoutage (il n'y a pas d'autre mot) : ils se subodoraient être indispensables à l’Union, au motif que leur pays est géographiquement une des limes de l’Europe. Du coup ils en ont fait un racket. Et là je suis poli, parce que la métaphore la plus exacte emprunterait en fait au Latin : au lupanar. Plus qu'aux plaisirs du Banquet en tout cas.
Alors comme les Shadocks ils ont pompé, pompé... sur la caisse commune, surtout alimentée par les fridolins. Et avec l'aval des Ricains (Eh, oui!)
Voilà soudain que les Fridolins ont les premiers connu un séisme économique, il y a une paire d’années. Peuple industrieux, ils ont, avec Schröder, fait ce qu’il fallait, serré les boulons et la machine est repartie. Mais attention! ça a été sanglant. A tous les niveaux. (Si, si! A tous les niveaux)
Ensuite est venue la crise de 2008, où ça a camphré dur au niveau mondial cette fois, et pour ce qui concerne l'Europe, nous, heureusement on avait le Nain, qui a limité les dégâts, mais des pays comme l’Irlande, l’Italie, le Portugal ou l’Espagne ont compris que la fête était fini, car eux aussi avaient pompé, pompé... et ils se retrouvèrent ruinés.
Eux aussi ont pris les dispositions qu’il fallait. Finito la rigolada. Au boulot. Et régime drastique. Ça semblerait reprendre doucement pour eux...
Reste qui, alors, à déconner contre vents et marées ?... : La France, qui risque fort, quoiqu'en dise notre anaphorique menteur, de ramasser grave un de ces quatre, avec un Macron qui susurre ce qu’il faudrait faire, certes, mais un gouvernement de couards qui ne fait pas ce qu’il préconise. Simple : serrage inévitable de boulons là aussi. Relâcher la bride aux entrepreneurs inventifs et fournisseurs d'emploi, mais accablés de charges et victimes de prédilection des Prudhommes.
... et donc les Grecs. Qui eux aussi ne veulent rien entendre, mais sont dans une situation bien plus catastrophique encore que la nôtre. Ruinés. Car eux ont pompé sans mesure. On l’a dit : Walou fiscalité, travail au noir, pas de cadastre, et retraites dorées consenties larga manu par les dirigeants successifs afin de s’assurer des voix. Concussion, corruption surréaliste des élites. Bref, ça déconnait à tous les étages, en totale conscience et complicité générale, depuis le vendeur de Giros pita à l’armateur, dont le siège social est expatrié bien sûr.
Une démocratie athénienne du style foire d'empoigne en quelque sorte.
Bon, ben je crois qu’on en est arrivé à la quadrature du cercle. Merkel ne semble plus vouloir lâcher les cordons de la bourse (Même pour les 220 minables millions d'Euros de l'achoppement des négociations). Les Bôches sont têtus. Comme c’est elle qui commande, il faut en passer par là. Et du coup, Zorba le Niet et le trottoir à mouches dont le nom m’échappe, celui qui se tape un tarin en dérive de DC3, les deux assoiffés de pouvoir - comme tout politicard - se défilent comme des péteux (des lâches si vous préférez), et appellent maintenant leur peuple au secours. Car ils n'osent pas se présenter devant lui en ayant, il faut bien le dire en bon Français... en ayant baissé la culotte. Je sais que ces grands hommes politiques sont des icônes chez Médiapart, mais il faut dire les choses comme elles sont.
Cela dit, le peuple grec a le bonnet d'âne et le nez au mur. Il geint mais il a la santé, de n’avoir justement rien foutu pendant quarante ans : il a du lard en rab (Une situation incomparable avec la misère d'après-guerre) (Or ils avaient néanmoins survécu!) (La preuve) . Ainsi, ce qu’ont fait les Portouguèches dans la discrétion... eh bien les Grecs vont s’y mettre et le faire eux aussi. Après ça ira mieux. Parce que pour le moment il n'y a pas seulement Athéna qui est Niké mais aussi l'économie grecque.
Allez je vais attendre la réaction de la Rédaction. C'est quand même chiant, alors qu'on se targue d'être le pays de la liberté d'expression par excellence.