Cette grande Française a évidemment sa place au Panthéon. Je pense même qu’une artère importante de Paris s’honorerait de porter son nom.
Par ailleurs je revoyais hier une vidéo sur les injures dont la Chambre des députés l’avait accablée par conjuration de quelques individus hystériques, lorsqu’elle présenta sa loi sur l’avortement. Je dis bien l’avortement car c’est plus explicite et direct à la conscience de chacun, voire collective, que le sigle IVG. Qui est plus hypocrite.
En effet, et pour ce qui me concerne, je ne puis prendre à la légère un acte d’une telle importance, et il m’apparaît absolument nécessaire qu’il ne soit pratiqué qu’après une consultation avec un médecin spécialisé, mûrement réfléchi et réservé à des situations qui l’exigent ou le motivent. Une répétition de ce geste, que j’ai connu à vrai dire non courant chez certaine jeunes femmes, mais envisagé comme un risque devenu quasi banal (si, si !) après deux ou trois interventions (!) s'avère mutilant du point de vue gynécologique, général... et mental. J’entends par là dégradant pour la condition féminine.
Donc heureusement que les laminaires à 800frs la pose, et l'arrière cuisine d'un illustre Dr Ben G... de Grenoble, vers les années 68 sont passés de mode, et qu’une loi entourée de services médicaux compétents a été mise en fonction.
Pour en revenir aux abjections dont a été victime cette femme pourtant d’une solidité psychique hors du commun, et qu’on voit néanmoins effondrée, en pleurs à son banc de ministre sous l'insulte, il n’y a en vérité, là, dans ces excès, rien que de plus traditionnel si on se retourne vers le passé parlementaire de notre nation.
Jules Renard cite une séance à l’Assemblée où « on retira cannes et chapeaux aux participants, pour ne pas qu’ils les envoient à la tête du gouvernement » (6 février 1903).
Quant à Lamartine, le célèbre et élégant auteur du Lac, j’ai lu qu’il lui arrivait d’être assez « excité » à la tribune... pour la simple et bonne raison qu’il y montait ivre. (!)
Ainsi n’a-t-on pas lieu de s’étonner des écarts de nos représentants, et ce rigolo de Mélenchon ou Ruffin le TDC n’ont rien inventé dans l’outrecuidance « législative », en s'affichant au nom du Peuple attifés comme des peigne-chose. Et en se comportant pour ce qu’ils sont : Des cuistres.