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Billet de blog 2 avril 2017

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Oui, mais non.. et la peau de saucisson : Un "vide" Macron?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A Louis Armand, alors PDG de la SNCF et Président de l’Euratom, qui l’estimait, j’ai entendu mon digne Père répondre un jour au téléphone : « M’sieur l'Président, je pense qu’il ne faut pas s´mettre de la peau de saucisson devant les yeux... » .

Il ne faut pas en effet. Jamais. Or depuis quelques jours j’écris des billets de militant et c’est une connerie.  Il faut être objectif. Par exemple, un commentateur pertinent me signalait hier la nécessité pour Fillon de transférer dorénavant, fissa-fissa et avec insistance, de Hamon hors course sur Macron le « mistigri » de sa participation au catastrophique mandat Hollande.

C’est vrai, à première vue. Le candidat de la Finance internationale y eut d’ailleurs une influence autrement importante comme Secrétaire Général Adjoint auprès du Président puis carrément comme Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. On ne pouvait deplorer de plus éminent coupable après Normal lui-même.

Oui mais non, car il faut bien regarder les choses en face : Macron avait élaboré une loi dite Travail qui devait libérer la France de la gangue technocratique et paternaliste qui la fige dans le passé et l’expose aux assauts d’une économie "mondialisée" intraitable. Les patrons devaient pouvoir engager du personnel et s’en désengager sans la terreur prudhommale qui guette chacun de leurs actes ; le fonctionnariat, cette plaie ouverte dans notre productivité nationale devait subir une cure d’amaigrissement drastique, et la jeunesse française devait être responsabilisée et se prendre en charge au lieu de compter sur l’Etat pour vivre; La France devait sortir de son archaïsme social et se mettre au TRAVAIL, les 35 Heures disparaitre, etc...

En deux mots : Fini donc l’Etat providence. Du moins tendait-il vers...

Le scootériste de la rue du Cirque, versatile et frileux n’a pas suivi, cédant article après article aux hostilités populaires.

Résultat : « Il », Macron, s’est tiré !...

... Sans doute en complicité "parallèle" avec le même Hollande que rien de sournois ne rebute, au contraire, mais il s’en est allé, précédé, porté par un pognon monstre - celui des banques apatrides -, venues pour certains offices depuis New-York soi-même !... Vous dire si le garçon a eu les coudées franches pour créer un mouvement politique à la dénomination duquel il a d’ailleurs pu adjoindre un significatif Point d’exclamation. C’est ce qu’on appelle de l’assurance. De l'audace ? Comme c'est avec l'argent des Banques : De la présomption. A 39 ans fallait pouvoir le faire. Il l'a fait.

Il est soit dit en passant assez amusant qu’un blogueur de droite soit amené à cette réflexion plutôt susceptible d’un gauchard, mais c’est comme ça.

J’ai écouté hier le discours de Marseille et les hurlements du candidat péripatéticien : ON doit lui reconnaître du talent et qu’il a été dûment préparé (« coaché ») aux p’tits oignons par Mamy Brigitte pour le théâtre, et surtout pour la "technique opératoire" par les vieux briscards du milieu des Affaires. Des gens discrets, ces Tolomei et ces Samuel Bernard, dont on sait qu’ils ont depuis toujours dominé celui de la politique, aux ordres. Quand vous pensez que le zigomar, dont Attali, un de ses "inventeurs" a finalement dit qu’il incarnait le vide, mais qui a sans conteste possible connu via Bercy... et le "cabinet noir" de Hollande (c'est l'opinion d'Yves Bonnet), quelques faiblesses exploitables chez ses futurs adversaires élyséens, quand donc vous pensez qu'il a même précautionneusement vidé ses comptes bancaires et s’est séparé de ses biens immobiliers pour se présenter vierge à la scrutation des rats de cave du journalisme : C’est du boulot de professionnelS.

Reste à savoir pour conclure ce billet si le poids du Fric étranger et les hurlements hystéroïdes qui ségmentent ses meetings - vieil artifice tribunitien, inspiré des intonations viriles empruntées par la Chiffe molle pour son discours du Bourget - compenseront jusqu’à échéance la légèreté d’un programme, vide en effet de chiffres comptables (!), vide à ce point qu’il ne s’est pas encore analytiquement cassé la gueule (je veux dire à la recension de spécialistes dûment bâillonnés), alors qu’il repose idéologiquement entre deux chaises, c’est à dire sur du vent.

Dans le genre jeune génie nous avions eu Giscard, et on a vu ce que ça a donné "à la cheville", comme disent les prothésistes dentaires, ces gens précieux car jugés sur pièce.

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