Madame,
en vous priant d'agréer l'expression de mes respectueux hommages :
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20150430.OBS8299/les-ecrivains-anglo-saxons-ont-un-gros-probleme-avec-charlie-hebdo.html
Pour toute réponse à un propos éristique que j'avais émis sous une entrevue d'Alain Mabanckou, défenseur de ce torchon obscène qu'est Charlie-Hebdo, un journaliste de l'Express nommé Mettout, du genre un peu caractériel, avec palilie associée, m'a signifié et répété l'autre jour que je n'aurai plus accès dorénavant aux commentaires d'articles de la page Net... d’un "journal" auquel je suis abonné depuis bientôt 40 ans (une paille en matière de fidélité). Il est clair que j'ai pu faire jusqu'ici avec la formule traditionnelle et que je saurai continuer de la sorte... ce nerveux n'étant pas près de me revoir dans sa boutique.
Il n'est ceci dit pas inutile de lui conseiller un petit coup d'oeil chez votre confrère de la Place de la Bourse, à l'adresse ci-dessus : Il comprendra peut-être qu'au delà de Paris et de ses modes et codes, de ses impératifs moraux et intellectuels il y a un monde, et ne serait-ce aussi qu’un pays qui s'appelle la France et un peuple réputé pour son goût de la critique et jaloux de sa liberté d'expression. Bref on n'est pas forcé de voir la société et ses évolutions, les causes et conséquences de ses tragédies au travers d'un prisme germanopratin et d’une pensée dictée; ni, à la suite d’une métaphore animalière de Mr Mabanckou, d'endosser le cilice pour avoir considéré publiquement que que Charlie-Hebdo est "une verrue sur le nez en l'air de l'impertinence française".
Que Mr Mettout lise Rabelais : Il saisira éventuellement en quoi réside une réelle impertinence littéraire, et sa large frontière avec ce qui n’est qu’une abjection.
H. Castelain
Antibes