Prenant probablement le parti des insurgés contre un coup de force de Maduro au Venezuela, Huertas accuse la France de « léthargie estivale » et du fait que ce qui se passe aux bords mystérieux du monde Occidental « ne doit pas troubler » chez nous « la quiétude du mois d’Août ». J’avoue humblement n’être en effet pas très concerné, l’Amérique du Sud, si lointaine, si peu occidentale à vrai dire, m’ayant habitué aux coups d’États permanents. Ils y fleurissent comme poireaux sur la trogne réjouie d’un ex-président normal.
Toutefois la prestation d’Alexis Corbière, porte-parole de FI, parti « chaviste », ce matin sur LCI valait son pesant de mélasse : la mignonne qui l’interviewait l’ayant poussé dans ses retranchements au sujet dudit Maduro, le bonhomme s’est livré à un slalom digne d’un Killy des grands jours. Huertas donne d’ailleurs un spicilège de ses plus acrobatiques contorsions langagières. Et de celles de la gent de gauche dans son ensemble. Ne parlons pas de la droite : elle est fasciste. Sans exception. C’est je suppose ce que pense le journaliste susceptible.
https://www.mediapart.fr/journal/france/030817/croquis-des-pudeurs-de-gazelle-pour-le-venezuela
On s’étonnera, toujours avec sa belle consœur, que le postillonneur en chef, le tribun au moral alternatif, le braillard au chef crêté sur des regards hyperthyroïdiens, la Méluche n’ait pas encore éructé mot à cet égard. Mais enfin, n’a-t-il pas lui-même reproché au gouvernement de le priver de vacances légitimes ? Il est en effet un temps pout tout. Surtout quand on est un carriériste éprouvé. Un pantouflard aux allures de Jaurès. On ne peut donc lui demander par ces temps caniculaires de défendre à la fois le paquet de pâtes de l'étudiant nécessiteux et le régime d'un dictateur plébéien. Ou prétendu tel.
Mais je reviens aux préoccupations estivales de nos compatriotes. Il en est une qui ne va pas manquer de servir Jules, et lui permettre de vaseliner l’instrument institutionnel pour nous fourguer fissa-fissa ses impératifs avant septembre et une rentrée des classes sociales prévue pour être sportive : C’est l’arrivée au PSG d’un nommé Neymar, dont je n’avais jamais entendu parler.
Alors lààà !... Voici en effet un événement d’importance. Du moins me semble-t-il vu le tapage médiatique entretenu depuis quelques jours autour de ce Dagobert à la casquette à l’envers.
220 millions d’Euros de transfert, au Qatar, du moins c'est tout comme, depuis l'Espagne qui n’en revient pas de l’injure faite à son championnat par les rigolos de la minable noria footballistique française et ses équipes de patronnage. Hombre ! Que es esto ?
Ben oui, hijo, c’est une vulgaire question de pesetas. Et le Qatar qui possède déjà la moitié de Paris s’est payé le manchot au nez et à la barbe des joueurs de castagnettes barcelonnais. Leche! Ay un mal de ojo !...
Ainsi, vous imaginez ce que cette révolution, d’importance, elle, va faire couler d’encre dans les Rédactions et de pastis sur le zinc des bistrots de province.
Il l’a vraiment bordé de nouille, le chéri à sa Brigitte. Pendant que ces cons de Français vont débattre au sujet de ce Neymar et des prouesses qu’il en attendent, la petite mère Penicaud va pouvoir faire passer sa Loi désastreuse pour le salarié, qui ne pourra plus menacer son patron de le trainer au Prud’homme au moindre reproche d’icelui, ou qui verra l’AT de complaisance signé par son médecin amputé d’un jour de carence.
Un mot pertinent de Corbière, néanmoins ce matin, comparant le salaire du très probable anencéphale (30 millions/an) avec ceux de grands pontes médicaux, ou chercheurs scientifiques, ou encore hommes de loi : Écoeurant.
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