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(... ou le Dalloz d’aloZ).
Non ! Pas du tout. Je ne disculpe absolument personne : C’est trop grave si c'est vrai. Et donc il n’est pas question de prétendre lever de moi-même, et avant l’Aurore, l'ombre qui plane sur 14 militaires français accusés d'actes pédophiles en RCA entre 2013 et Juin 2014.
Il y a seulement que je me fiche un peu, ici, de l'autre zouave de "juriste" qui se prenait l'autre jour pour une sorte de statue du Commandeur et légiférait sentencieusement autour de l'affaire Ghlam. Du plus haut comique...quand on regardait ça avec un brin de bon sens. Mais revenons à notre propos...
- Il faut tout d’abord savoir que l’aéroport de Mpoko à Bangui, théâtre présumé des présumés méfaits, était occupé à l’époque de leurs supposées perpétrations par différents corps de différentes nations : MISCA (force inter-africaine), MINUSCA (force ONU), troupes française de SANGARIS (force française) et EUFOR (force européenne). Tout ce monde mobile vivait alors en totale promiscuité, les missions des uns s'entrecroisant avec celles des autres. En outre, dues à une situation instable, des permutations de rôles étaient souvent décidées à l’improviste*. Voilà un contexte qui, corroborant le flou sur les dates alléguées de commission des faits, rendra difficile le travail de la prévôté militaire chargée de l’enquête.
- Il y a aussi ce foutu journalisme hexagonal, avec RFI et France 24 ici en éclaireurs. En effet cette corporation façonnière de l'opinion, prompte "révélatrice", en l'occurrence, d'une « détestation de l’Armée française » par les populations locales (!), semble s’être précipitée sur des témoignages qui demeurent pour le moins suspects. Ils le sont ne serait-ce qu'au constat vestimentaire d’individus en « superbe polo et casquette hip-hop totalement incongrus dans cette région »**. Une région où les gens vivent normalement dans une misère inconcevable en Europe.
- Il y a encore que la « fuite » concernant ces exactions putatives, a lieu via une ONG - alors que ces organisations sont traditionnellement en relations directes avec les militaires sur zone (Cluster humanitaire) et que celle en cause aurait pu aviser immédiatement le commandement concerné – . Or cette fuite a été exploitée par des anglo-saxons, comme par hasard juste avant l’ouverture du « Forum de Bangui », une étape clé de la gestion de la crise en RCA. « Car il faut savoir que le rôle et les options françaises rencontrent des oppositions politiques, et qu’un récent « processus de Nairobi » a d’ailleurs été refusé par la France et la RCA au grand dam d’acteurs internationaux... de langue anglaise… »**.
See what I mean ?....
Pour conclure, lever les bras au ciel en niant toute inculpation éventuelle d’une poignée de nos soldats (Sur 10.000 passés en RCA depuis 2013 !) ce pour des turpitudes isolées, serait ridiculement méconnaitre la nature humaine. Mais en attendant les résultats d’une commission d’enquête, il convient une fois de plus de freiner l’ardeur de nos médias à salir, à la moindre occasion, ce qui reste de noble dans l’Institution d’une nation en vertigineux déclin : entre autre notre Armée qui en ce moment, et en terre étrangère, tient haut le prestige d’une France qui en a bien besoin.
* J'ai pu voir personnellement et éprouver ce "bordel" qu'est l'EUFOR à Sarajevo... (Je raconterai)
** Général (2S) Philippe BÉNY. Conseiller spécial pour les secteurs défense et sécurité à la Présidence de la République Centrafricaine.