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Billet de blog 5 juillet 2017

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Un nouveau "Jaurès" à l’Assemblée...

... mais sous le sarcasme, la crainte.

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Je redoutais le short après la chemise ouverte, mais le braillard avait même mis une cravate.

Renfrogné dans son coin, un reste de pudeur, ou de lucidité, aura peut-être retenu par la bretelle et rappelé ce comédien aux conventions ?... Car l’histrion est en réalité un chevronné conventionnel. Rancœur native et trémulations acquises ne sont que la sémiologie d’un carriérisme déçu.

Or, si Mélenchon m’inspire la dérision, j’ai tort. Pris entre l’extrême droite et les asociaux, aigris attentistes du Grand Soir et anars rudéraux mêlés à des Cocos confis, le paysage politique français, idéologue et résiduel sous des aspects modernes, a de quoi inquiéter la part des gens normaux. De droite et de gauche. Allemands et Italiens, encore marqués de sinistre expérience, ne s’y trompent d’ailleurs pas, qui nous épient.

Tout peut en effet déraper et la vie d’un peuple basculer dans le chaos par l’effet du plus vulgaire des artifices. Cela part d'une brioche pour s'achever à l'échafaud.

L’électeur a d’un côté, c'est très clair, le choix d'une épicière totalement dénuée d'un réel patriotisme, et encore plus de sens économique, rogue hoiresse d’un vieux parti nazi ou qui ne demande qu’à le redevenir, et de l’autre un Jaurès en pantoufles, dont simulacres et frissons ont un temps amusé, mais qui n’a pu démocratiquement réunir à sa botte qu’une petite clique d’instables, prétendus insoumis. Ces benêts dangereux sont surtout insou...cieux. Non comptables de ses bouderies et caprices du premier tour de la présidentielle, et du fait qu’il les a laissés tomber sans vergogne lors de la campagne législative, pour ne s’occuper que de sauver sa peau de politicien. En allant se faire élire à l’étranger : A Marseille.

Cela vous donne une idée de l’intellect, et de la conviction républicaine d'une volée camérale qu’on pouvait voir, hier après midi, alignée en travées, chacun, chacune, un Code du Travail ostensible à la main.

Ces « gens », comme le bourge à tricot les surnomme sur un ton qu’il voudrait populaire, ne se font pas une seconde la réflexion que si une bonne moitié d’abstentionnistes n’ont pas voulu de Macron, ils furent encore plus nombreux à ne pas avoir été dupes des gesticulations, mimiques surjouées et hurlements de l’agité de commande. Ils n’ont en vérité pas plus cautionné la gauche que la droite. Tout est là : Dans si peu d’élus de leur camp. Dans tant de Français égarés, désabusés, qui, plutôt que de voter pour lui et ses objurgations "dégagistes", ont jeté le dé Le Pen, malgré là aussi une confondante vacuité.

Néanmoins, si la rue venait à bouger en septembre, le triste sire postillonnant ressaisirait-il sa chance, plantant là, cette fois, un syndicalisme récusé, complexé, hésitant et anxieux; et reparti dans ses exaltations d'emprunt, il ne faudrait pas que cet imposteur au poing levé, ce Danton de foire se retourne et, ivre d’une gloire subite, se surprenne à la tête d’une révolte et se surpasse. C'est le risque de ces troubles sociétaux idiopathiques, occasionnels et incontrôlables qui enflent et vous font en quelques heures une vraie révolution. Je ne suis ni un intellectuel ni historien, mais j’ai lu « Choses vues ».

Nous aurions vraiment besoin de ça. Je sais que des fous sur ce site - car nous sommes ici sans conteste dans le domaine de la psychiatrie -, aspirent ouvertement à ces violences, qui pour certains ont nonobstant connus 68 et ses déflagrations heureusement avortées. C’est cela qui m’inquiète sous le sarcasme cosmétique et nerveux de mes billets : Furieux doctrinaires aux aspects d’aïeux vénérables, barbus sénescents ou secouées du bulbes figées à leurs claviers insanes, ces dingues, parés d’indignité factice, le disent et sont prêts à tout dans leurs délires anarchistes.

Tout comme, d'ailleurs, les défrisés d'en-face.

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