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Billet de blog 7 juin 2017

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Ferrand : Homme d’affaire ou affairiste?

Faut pas confondre...

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Je sais que je ne pèse en rien sur l’opinion avec mon blog à la noix, surtout sur un site ultra-gauchiste, mais je ne lâcherai pas le morceau : ON m’a dézingué mon candidat à la présidentielle, alors, aussi foireux se révélât-il, je ne lâcherai pas celui qui fut l’un de ses plus mielleux mais principaux assassins politiques.

Ferrand est en effet ce qu’il est : Non un homme d’affaire mais un affairiste. Nuance !

J’ai immédiatement à l’esprit un de mes meilleurs camarades comme homme d’affaire : un colosse qui a brillamment réussi, parti de son vallon biotois avec une pince et un tournevis d’électricien diplômé. J’en parle souvent ici.

Extrêmement dur dans ses rapports professionnels, bougons et même souvent casse-burnes avec ses quelques amis sélectionnés, tant il est testard, c’est au fond le plus attentif des mecs quand il vous aime bien. J’en sais quelque chose. Il m’appelle tous les jours, sans y déroger depuis que je suis dans la merde. Il m’a d’ailleurs contacté hier de Cherbourg, où son épouse et lui sont montés en urgence pour le décès d’un ami commun qui avait chopé le même crabe que moi il y a un an.

Homme de devoir sincère et totalement désintéressé envers ses « copains », il n’est toutefois pas question qu’il commerce et entreprenne quoi que ce soit en association avec eux : « C’est le plus sûr moyen pour se fâcher ». Un conseil immobilier bien évidemment, et de bon cœur, quitte à se déplacer pour voir de visu, mais séparation des genres.

La raison ? Il se bat dans son métier avec le recueil des lois immobilières à la main, à la régulière, si tant est qu’il a face à lui des gens qui ne sont pas non plus des perdreaux de l’année, et que c’est à celui qui aura été le plus malin, et souvent le plus rapide que revient la timbale. C’est la règle du jeu : Il n’y a justement pas de règle, pas de préséance mais des lois qu’on utilise au mieux. Et plus vite que les autres.

C’est pour cela qu’il n’y entraine pas ses proches. Trop de risques à partager de surcroit, et donc de reproches potentiels...

Ferrand, lui a usé de son statut d’élu au temps de ses combines (Oui ! Il était "élu". Pas député ni maire mais « élu », ce qui crée systématiquement des relations non négligeables au niveau local). De surcroit il s’est arrangé pour avoir le poste de Dirlo d'une Mutuelle régionale solide (filiale de celles du Mans), réputée à but non lucratif, goul-lek*. Ça fait bien et sa pose son bonhomme dans les cercles régionaux influents. L'appellation "à but non lucratif" fleure bon l’honnêteté, mais s'il s'agit d'une entreprise prétendue "privée", elle soigne logiquement et en réalité des gens assistés ou qui ont des difficultés pour se faire traiter dans le libéral, autant dire que les caisses primaires départementales assument directement 75% des honoraires versés à l'entreprise. Ferrand a donc organisé ses montages financiers pour le moins discutables (on n’y revient pas) aux frais, sinon aux dépens du bien public, pour 75% des bénéfices que lui ou sa concubine en ont retirés. Lui étant en plus rétribué de 1200 euros mensuels pour des services de conseil auprès de ladite Mutuelle. Des services dont il serait souhaitable de connaître quelque peu la teneur et les preuves matérielles...

En d’autres termes il a profité de sa position d’élu local et de directeur (ou président ?) d’entreprise, donc de sa proximité décisionnelle pour créer, via cette entreprise qui a des liens évidents avec le "public" et son argent, une situation assimilable à un conflit d’intérêt, préemptant en quelque sorte la location à "sa" Mutuelle d’un bâtiment acquis dans les conditions que l’on sait.

Morale de l’histoire : je suppose qu’un aréopage de marchands et bailleurs de fonds, comme mon copain par exemple, s'ils n'avaient été éventuellement "devancés" ou "dégoutés", voire carrément initiés tardivement des intentions de déménagement des Mutuelles de Bretagne, n’auraient pas craché sur 184 mille euros de revalorisation, par un tiers, d’un achat immobilier récent; ni sur sa location à ce même tiers pour un terme annuel parait-il surestimé. Bref : Un cortège de tractations dont j’admets difficilement qu’il ait pu avoir lieu sans la complaisance, pour ne pas dire la complicité du conseil d’administration de la Mutuelle concernée...

* « soi-disant » en arabe dialectal de chez moi.

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