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Le caporal-chef Julien Barbé, du 6e régiment du génie d’Angers est tombé au Champ d’Honneur dans une indifférence populaire totale. On est passé des démonstrations démagogiques du scootériste au désintéressement "citoyen". Ainsi vont les choses.
Pour ma part : Respect pour la mémoire de ce brave. Il a servi la France.
La conduite exemplaire de nos soldats au Mali (et ailleurs) me conduit à penser que nous avons toujours des militaires de trempe exceptionnelle. C’est une tradition française que d’avoir toujours eu de vaillants guerriers.
Ainsi feuilletais-je hier au soir un bouquin relatant de façon cursive quelques faits de société mettant en scène des personnalités plus ou moins célèbres de notre Histoire nationale, et passant sans transition d’Anna de Noailles ... à un Général Pelissier, promu Maréchal après la campagne de Crimée, surtout connu pour ses "exploits" durant la Conquête de l’Algérie.
Adjoint à Bugeaud il en avait semble-t-il les talents militaires mais aussi la brutalité. Jacques Julliard salua le décès de Massu en traitant le vainqueur de la Bataille d’Alger de « soudard » : Qu’aurait-il dit de spécimens de la trempe de ce Pelissier, qui répondit à la barbarie des ethnies qu’il avait mission de soumettre avec une férocité moyenâgeuse.
Il faut dire que le gouvernement français, soudain atteint de pudeur dans son action civilisatrice auprès de populations « inférieures », remplaça Bugeaud par Lamorcière, un saint-simonien. La modération d’icelui Lamoricière fut prise pour de la faiblesse par des gens accoutumés à la dureté de leurs phylarques, avec pour résultat immédiat le soulèvement de la Mitidja et la mort de centaines de pauvres ouvriers agricoles italiens et espagnols... On fit revenir Bugeaud.
Et donc sans doute ce Pelissier. Lequel était si violent de nature qu’il brutalisait même ses propres adjoints... qui ne devaient pas être eux-mêmes des phénomènes d’édulcoration, car il advint un beau matin qu’il fila un coup de cravache sur le visage de son Officier d’Ordonnance je crois, quoique ce dernier fut Commandant, mais peu importe... Piqué au vif, l'homme dégaine « instinctivement » son pistolet... d’ordonnance, vise au front du Général et tire : L’arme s’enraie.
Maître absolu de la situation, Pélissier, Housard détesté d’entre tous, laisse passer quelques secondes d’un lourd silence, puis déclare d'un ton impavide : « Vous vous mettrez 8 jours au Arrêts de Rigueur pour le mauvais entretien de votre arme. Rompez !»...
Détestable certes, le bonhomme, mais du genre de ces mecs qui en ont dans la culotte et vous façonnent donc des empires.
Et moi, peau de lapin, roi de la pétoche, qui me dit militariste. J'ai pas l'air con qu'un peu...
Le Caporal Chef Barbé était certainement un homme civilisé, lui, seulement animé d’une mission de défense de la civilisation et de notre nation, mais il appartenait à un corps de l’État qui fut de tous temps l’amant glorieux de la victoire, et l’expression du courage.