Ma Grande fille, j'ai revu mon texte que tu trouvais confus à raison. Que donne-t-il ainsi? Lisible ? :
J’aime écouter Alain Duhamel, cet homme pertinent, ce "sage". Il passait ce matin sur LCI et je ne l'ai pas raté.
Selon le politologue : Le maintien de Ferrand à son ministère ne devrait pas nuire au score des Marcheurs lors des prochaines Législatives, prévues pour être un raz de marée de La république en marche. Au contraire d'un durcissement de la loi Travail qui, lui, risque d'être préjudiciable si les points-forts en sont révélés avant dimanche.
Certes, le pronostic, d'une ampleur idolâtre, est tel que Macron peut se permettre de perdre quelques sièges. Auquel cas j'aurais eu tort de penser que les circonstances lui imposeraient le sacrifice de son lieutenant le plus proche.
N’empêche, la rapacité de l'édile breton, camouflée pendant la campagne présidentielle, mais aujourd'hui révélée et venant s'additionner à l'affaire Fillon, demeure dans l’esprit des Français comme la goutte qui a fait déborder le vase de leur mépris pour les politiciens. Ce qui est à mon sens très loin d’être anodin...*
Quant à l’épisode « kwassa-kwassa » : Bien que Mr Duhamel manifestât peu d’intérêt à s'y attarder, la mignonne qui l'interrogeait a néanmoins insisté car la communauté médiatique tient enfin là ** de quoi alimenter défavorablement ses colonnes et colloques contre le phénomène rétif.
Pensez donc ! Il est intolérable qu'un acnéique débarqué de nulle part prétende remettre l'auguste petit monde de la plume et de la tchatche à sa place, le renvoie à ses devoirs après cinq ans de complaisances d’un Hollande intarissable, et alors que dans cette corporation le premier pigiste venu se prend pour Raymond Cartier. Il faut rappeler au velléitaire cette scène de « L’homme qui tua Liberty Valance » où le chroniqueur ivrogne, offusqué d’être sevré de bière pendant une audience, répond à l’avocat-héros du film quelques chose comme : -« Comment ça, pas d’exception pour un représentant de la presse ?!!!... Vous poussez là un peu loin les limites de la démocratie ! ».
Non mais c'est vrai, quoi : Pour qui se prend-il ce jouvenceau de Macron?! Tancer la gent de la gribouille ?! Crime de lèse-journalisme.
Attention ! Il ne faut pas se tromper sur mon compte : Je suis l’homme d’un camp, celui de la Droite traditionnelle, et d'ailleurs, chez moi, dimanche je voterai en bon soldat pour l’excellent Eric Pauget, candidat LR dont la maman était en outre une copine de lycée; mais d'un autre côté, comme dit logiquement X... mon « jeune » ami chirurgien (50 berges quand même), un voisin que j’ai réussi à extraire des médiocrités du FN pour le rallier au camp des gens de sa qualité, « J'ai voté Fillon. Toutefois, maintenant que Macron est en poste il faut lui donner les coudées franches, et voir ce qu’il vaut ». Il les aura. Largement, car des gens raisonnables comme ce médecin cautionneront ses représentants à la Chambre par souci d'utilité politique.
Moralité, on ne va pas nous emmerder avec cette plaisanterie exotique sur les Comoriens, lâchée en quasi aparté, surtout du fait que son auteur n’est en rien responsable des (officiels?) 12 mille morts comoriens parmi les hordes qui depuis de années tentent chaque mois l’invasion de Mayotte.
Je dirai même plus en répétant ce que j’ai suggéré il y a deux jours au sujet de cette anecdote : Va savoir, connaissant aujourd’hui le rigorisme patent du banquier, surgi dans la politique avec l’intention de « re-présidentialiser » une fonction fortement éraillée par ses prédécesseurs, va savoir s’il n’a pas fait exprès de balancer une fausse bourde en présence d’un journaleux et de son caméraman choisis pour lui être hostiles, afin de faire passer un message ?...
En appui de cette hypothèse, j’entendais ce matin une information selon laquelle une conversation téléphonique du préféré à sa Bri-Bri avec le président des Comores n’avait comporté la moindre excuse (!), mais au contraire eut-elle pour but de requérir de la part de l’insulaire une plus sérieuse surveillance de sa population, dont l’hémorragie vers le département français est devenue un problème de gestion sociale et économique insupportable.
A bon entendeur...
* A cet égard, Jean-Louis Bourlanges, candidat EM et homme d'honneur comme il en passe de temps à autre dans la politique, telles des comètes (= Hubert Vedrine), vient de confirmer chez Calvi que Ferrand aurait dû démissionner de lui-même, considérant que ses menées financières si elles sont peut-être légales, sont des plus douteuses du point de vue de la Morale. Ce sentiment serait partagé par de nombreux candidats d'En Marche!, inquiets du tort que pourrait causer au nouveau parti cet entêtement du Président "jupitérien". Cette crainte étant renforcée chez les personnels qui sont en situation électorale difficile, cela va de soi...
** ... Avec l'affaire Ferrand. Je maintiens.