Ma grande fille,
Maintenant que ton Macron aux Affaires, et attendu les prémices de sa gouvernance, je ne regrette pas du tout de ne pas avoir voté au second tour de la Présidentielle. Je tenais en effet à marquer mon désaccord sur ce que l’un des deux concurrents restant en lice fût élu. Ne parlons même pas de la crémière, mais outre le torpillage de Fillon, organisé entre banques et franc-macs et supervisé par l’Élysée, je nourrissais de fermes doutes sur le compte "politique" du mirliflore. Je les maintiens.
Il est évident qu’on ne peut juger définitivement sa mandature dès aujourd’hui, ce serait ridicule. Toutefois, les premières dispositions annoncées ont le tour d’un couillonnage en règle, sur la base d’un artifice "traditionnel" des débuts de mandatures : Il concerne ces 8 milliards de supplément de dette fonctionnelle de l’État laissés par le quinquennat précédent et que la Cour des Comptes nous a sortis du chapeau à point nommé pour permettre au tandem exécutif de jouer les surpris, et, par conséquent, de délayer aux Calendes grecques les dégrèvements d’ISF (6500 euros pour ce qui nous intéresse) et autres promesses lénitives de campagne... tout en appliquant sur le champ les augmentations fiscales prévues, telle la CSG. Ben, allons donc!...
L’arnaqueur ne pouvait pas ne pas connaître l’entourloupe hollandienne, pour raisons incontestables. Ce génie de la Finance devait en outre ramener notre déficit sous les 3% à la fin 2017, or, et au prétexte de cette découverte « inopinée », on se tortille à cette heure en verbiage d’économistes autour de 3,2/3,5 !... Va être contente de son poulain la petite mère Merkel.
Mais aussi, j’y reviens : à cette affaire Ferrand, affairiste régional qui fait le beau ces jours-ci dans les gradins du Parlement alors qu’il relève d’une juridiction pour faits très voisins de ceux qui ont ruiné le devenir présidentiel de Fillon. Je n’y reviens pas en revanche dans le détail.
Oui, oui, il est toujours là, lui, alors qu’il a enrichi ses proches sur le dos d’une entreprise à but non lucratif, et dont la silhouette sociale (autorisant je crois, dans le même temps, des aménagements auprès de l'Administration (CPAMs et fisc), spécifiés aux institutions de ce genre) (les Mutuelles du Mans, maison "mère", n'y perdent certainement pas!) disons l'organisation de ces sociétés participe peu ou prou d’une mission de service public. Auquel cas Ferrand est légalement condamnable.
Service public ?... Eh oui !... : Qui c’est y qui casque directement à la caisse des Mutuelles de Bretagne les 75% de la nomenclature des soins prodigués à ses patients, quand ce ne sont pas les 100% si le patient est étranger (AME) ou relève de la CMU : La SS, c’est à dire toi et moi avec nos impôts. Si c'est donc l’État qui alimente au moins à hauteur 75% les caisses de la mutuelle, car les patients n'ont le plus souvent pas les moyens d'accéder aux tarifs du privé (Dentaire par exemple, ou Optique), ou d'y faire l'avance des honoraires, dès lors donc que ces personnes entrent dans un cadre d'assistance totale de la communauté, comment appeler ça autrement qu'un service public?!
CQFD : Sous ses belles cravates, le Ferrand est tout simplement un saprophyte, un margoulin de province comme il y en a tant.
Mais il est toujours là.
Tiens, par ailleurs, il faudra que tu me parles un peu, toi qui a fait Sciences Po, de cette histoire de « communalisme » qui agite ces jours-ci le Landerneau médiapartien. J’ai zyeuté Wikipedia et voilà qui fleure bon son libertaire, et qui cocotte sa "Commune insurrectionnelle" justement, c’est à dire l’instauration de l’anarchie. Avec, non portée à bout de pic septembrien cette fois, amenée en effet sur un inhabituel discours, mais irrépressiblement suggérée en fin de texte, sa maïeutique "révolutionnaire" : la violence.
Ils sont tous dingues sur ce site. Alors que les vecteurs de commu... nication planétaire sont devenus d’une vélocité prodigieuse et ont donc raccourci les distances, alors que des mégalo-nations émergentes, colosses impitoyables, sont en train de s’affronter sur le plan économique et industriel en attendant mieux, et donc lorsqu’on devrait carrément fédérer l’Union Européenne pour y faire face, les voilà qui voudraient retourner au Moyen-âge (Sic !), au kolkhoz en quelques sorte, avec les résultats qu’on sait aujourd’hui, tout ça via un Tocqueville qui n’a pas dit que des exactitudes diachroniques, et un coco amerloque à bacchantes, au nom à coucher dehors avec un billet de logement, Bookchin.
Allez ! pour me laver de ces conneries, je vais nager. Enfin, ce que je peux actuellement. C’est pas lerche.
Papa