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Ils sont têtus. Moi aussi. Un certain Dosière, socialiste lunaire interrogé par France-Info, a mis dix bonnes minutes pour concéder que lui n'aurait pas fait le voyage de Valls à Berlin.
Sinon, le contorsionniste a excipé de ce qui semble être une notoriété de chasseur de Gaspis ministériels et parlementaires pour expliciter la logique sécuritaire, et donc la règle constitutionnelle stipulant que tout voyage du Président de la République ou de son Premier Ministre s’accomplisse sur des avions de l’ETEC 65 (Ex-GLAM).
Il s’est ensuite dépêché de rappeler que Fillon s’était fait alpaguer, lui aussi, pour avoir utilisé ces services de l’État à des fins personnelles du temps de son mandat de chef de gouvernement. Mais on se souviendra - et Dozière l'a immédiatement précisé (!) - que Fillon avait remboursé. Fallait-il voir dans cette évocation particulière une pierre dans le jardin de l'actuel intéressé?.... Sait-on.
Car un dédommagement public ne sera visiblement pas le fait de l’Espadrille arrogant, son digne et honnête « patron », Pépère en personne l’ayant prestement couvert lors d'une allocution quelconque, hier, confirmant dans le programme d'une soirée, apparemment déjà chargée en émotions, le calage d'une réunion aux contours fantomatiques, certes, et dont personne n'avait entendu parler jusqu'ici, mais devenue par quelques sortilège d’une impérieuse nécessité avec les représentants de l’UEFA. L'apparition soudaine de cette mission aurait sa raison d'être dans la perspective de l’Euro 2016 qui doit avoir lieu en France. Le ministre de la Jeunesse et des Sports n'étant semble-t-il pas habilité...
Ollé!...
Vous comprenez dès lors le Grôs fil du costume-cravate*... troqué dès le lendemain matin dans les allées de Roland Garros pour un ensemble chemise décontractée/Ray-Ban : La panoplie d'un sabbat mérité en quelque sorte.
Vous avez dit contraste?... Nenni! Je dis indécent foutage de gueule.
Bon, on nous répète aussi depuis hier que notre Premier Ministre est un bourreau de travail. Nous ne demandons qu’à y croire en dépit de résultats catastrophiques de sa politique, mais en tout cas il est sûr que c’est un Premier Ministre sportif. Ou amoureux du sport. A nos frais.
Eh oui, à nos frais. Puisqu’il a fallu arracher à Dosière, comme je l’ai dit plus haut, la totale superfluité de ce voyage teuton et le fait que la passion de Valls pour une équipe espagnole de football primant sur un congrès du PS français des plus litigieux, n’avait pas précisément de justification politique.
On constatera donc que la place est bonne pour des gens qui n’ont pourtant cessé à leur accession au Pouvoir, et longtemps après, au point même d’agacer nos compatriotes, d’accabler leurs prédécesseurs de reproches, justement quant à leurs abus et indélicatesses dans l’utilisation de moyens et ressources de l’État.
Et finalement disons-le tout net : Encore fût-ce pour un match de Rugby qu’il se dérangeât, l’Espadrille ? Passe encore. C’eut d'ailleurs été louable car normal qu’il assistât au match hexagonal Clermont/Stade Toulousain; Mais nous coûter tant de fric pour aller se farcir une agitation exotique d’handicapés des membres supérieurs... et surtout du cerveau : Franchement ça la fout mal, et ça dit tout du bonhomme.
* Il n'y manquait que l'attaché case du parfait délégué.