Où l’on retrouve le misérable principe de ce que j’avais appelé en son temps la « méthode des petits-coins ». C’est à dire, il y a quelques années, l’instauration par feu le trapéziste en chambre Richard Descoings d’un mode de sélection d’accès à la rue St Guillaume « basé sur des critères sociaux plutôt qu’académiques ».
Vous imaginez un peu le topo !...
Or "le Mulet", mon aînée, venait tout juste de se farcir un bon mois de Prépa à 22000 Frs sur décision arbitraire d’un directeur de l’IEP-Aix à la réputation vasaréleuse nommé Ricci, alors que la gosse remplissait haut la main les conditions statutaires d’accès direct à l’Institut : Mention TB au Bac ES, carton en Maths et en Histoire (présentée au Concours Général de Français par Stan-Cannes) et donc Félicitations du Jury.
Des clous : le père était dentiste. Il avait logiquement du pognon : Il pouvait casquer. Il a casqué.
Ce qui fait que par ricochet cette connerie inique de Descoings m’avait énervé.
Quatre ans après notre cadette a obtenue la même Mention et elle aussi les Félicitations du Jury, mais au Bac L, renforcé math.
Je ne suis néanmoins jamais allé toucher les bourses auxquelles mes pisseuses avaient droit. C’est comme ça.
Mais il y a des gosses encore plus méritant(e)s que le furent mes gamines, car ils et elles ne jouissent pas des conditions matérielles que j'offrais à mes enfants pendant leurs études, ni du soutien intellectuel que leur apportait leur mère, ex-enseignante en Anglais et très solide littéraire.
Or, voilà qu’après une première tentative, avortée, de Geneviève Fioraso qui prétendait vouloir ventiler le montant riquiqui (630 000 euros) des bourses au mérite des meilleurs bacheliers, en affectant cet argent à une augmentation dérisoire des bourses attribuées sur critère social, Vallaud-Belkacem revient à la charge et cette fois, fine-mouche, procède par étapes dichotomiques : En attendant un sabrage définitif on commence par diviser la somme annuelle de moitié. Le fastueux cadeau républicain passe de 1800 euros à 900.
Bien fait pour ta gueule d’avoir été un bon élève, d’avoir bossé et de ne pas t’être baissé, de ne pas avoir courbé l’échine quand est passée la machine socialiste à raccourcir les talents.
Eh, cela participe d’une froide logique : Une majorité de crétins ont voté Hollande, puis pour une chambre de gauche en 2012... et ces gens récoltent maintenant ce qu’ils ont semé.
Le problème c’est que moi je n’ai pas voté pour ces minables, et que je les subis quand même, eux, leur nullité, leur fatuité, leur hypocrisie, leurs concussions... et si heureusement je n’ai plus de gosse en âge scolaire, je pense néanmoins aux parents et surtout aux futurs étudiants qui avaient misé grâce à leur travail et à leur intelligence sur l’aumône de 1800 euros d’aide de l’État.
Je me souviens entre autres de mon copain Kéké, devenu le Dr Vincent R..., dont le papa était décédé, la maman sicilienne faisait des ménages et des repassages pour faire vivre ses trois enfants, et lui était facteur l’été : Souvent (Toujours !) , les serveuses complaisantes des restaus "U" Barnave, Diderot ou Cité Ouest à Grenoble, fermaient les yeux quand nous passions par la sortie et ne mangions qu’un plat de pâtes au « Rab », car s'il n’avait plus un sou en fin de mois, sa fierté lui interdisait d’accepter un ticket de ses amis. Nous l’accompagnions par décence, quitte à nous empiffrer ensuite en catimini... nos parents, eux ayant du fric.
Vous pensez ce que représentent 900 euros de moins dans l’année pour des gars comme ça !... Et ça, la valeureuse ministre a décidé de le leur sucrer.
L'effet d'une vague, ou plutôt tenace rancœur de s'être présentée deux fois au concours de l’ENA... et d'avoir échoué?...
Elle aurait tort : L'échec est un signe de qualité et de mérite à gauche. Cette déconvenue académique lui aura sans doute permis d'être ministre... d'un François Hollande.