Je ne comprends pas qu’une Rédaction sérieuse comme celle de l’Obs.com, où siège je suppose un homme raisonnable comme Renaud Dély, propose une ineptie en sélection sur sa page d’accueil : la « chronique » d’un nommé Thierry de Cabarrus (avec chapeau SVP).
Titre du morceau de bravoure : Sarkozy au JT de TF1 : il perd son calme et s'attaque à Debbouze. Incongru et ridicule.
Je vous épargne le détail profus de la charge pour m’en tenir à ce sous-titre synthétique : Une ironie chargée de haine et de mépris.
Celui qui aura assisté à l’interview de l’ex-Président - avec inquiétude s’il est de droite car Sarkozy s’était publiquement et très malheureusement égaré ces derniers temps dans le comique troupier - sera sorti de là rasséréné : Le Chef des Républicains a répondu à Gilles Bouleau en termes et gestes posés, maîtrisés, en homme d’État, réussissant même à réprimer pour une fois ses tics scapulaires.
Et quand le journaliste, d’ordinaire impeccable, a commis le regrettable impair de faire état d’une réflexion irrévérencieuse du pitre Djamel Debouzze le concernant, l’ex-Président de la République a tout au contraire gardé un calme impassible, n’a manifesté aucune condescendance à l’encontre de l’impertinent bateleur, le replaçant seulement dans son domaine, et je pense même qu’il aurait dû tancer brièvement son interlocuteur pour cette question qui manquait totalement d’à-propos.
Je feuilletais hier au soir "Mémoires d'un touriste". Stendhal y évoque le journal "Le Charivari" : "Nous avons gagné le Charivari, ce pas est immense.Les Français ont pris l'habitude de s'amuser le matin avec leur journal : Cette habitude serait d'autant plus difficile à faire tomber qu'ils font de l'esprit toute la journée avec l'esprit de leur journal"... Voici une responsabilité sociétale qui devrait inciter les Rédacteurs à plus de discernement, et à ne pas laisser libre cours à de médiocres penchants politiques du moment.