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Dans son dernier et excellent billet, Vlad* rappelle ceci : « il y a juste 3 ou 4 ans un livre écrit par un homme public allemand, Thilo von Sarrazin, rencontrait un énorme succès outre-Rhin. L'auteur dans "L'Allemagne disparait", dénonçait avec vigueur les effets néfastes de l'immigration musulmane sur son pays ».
Il faudra du coup m’expliquer le contraste actuel et cet enthousiasme, cet élan philanthropique des Allemands pour les « réfugiés » syriens (et autres...) dont nos médias font état ces jours-ci, images d’empathie délirante à l’appui.
Depuis St Pétersbourg, Vlad, ancien officier de l'Armée française, signale aussi l’étonnement de correspondants allemands de ses amis devant ce qu’on pourrait presque qualifier d’opulence et devant les prétentions et même les exigences de ces dits demandeurs d’asile. (Lire son topo à cette adresse : http://autantenemportelevent.blogs.nouvelobs.com/archive/...)
J’abonde concernant ce dernier constat, bien et surtout qu’il n’entre pas dans la tessiture imposée par nos médias frétillants.
Et je confirme avec une anecdote déjà relatée ici mais qu’il n’est pas inutile de reproduire, car, comme on dit, ce fut du « vécu en direct » par mézigue Marius. Le malveillant Marius certes mais peu sensible au chant des sirènes et aux logorrhées des champions du bourrage de crânes :
TGV Nice-Bordeaux, début Juillet dernier. Je suis invité au mariage d’un neveu à Albi. Suicide sur la voie peu après Toulon si je me souviens bien. Bloqués en rase campagne. Il fait chaud, très chaud. L’impatience gagne, enfermés dans ce serpent de métal sous un soleil torride. Je vais donc au Wagon-Bar quérir des boissons, et à becqueter pour Bobonne, le Mulet qui nous a rejoints à Antibes, et moi. Précision : Nous sommes en 1ère (Eh, oui!). Quand je déboule dans le bistrot ambulant il y a déjà une queue de 20 personnes en attente. Sages, résignées.
Or ne voilà pas que débarque aussi une patrouille de ce qui saute immédiatement aux yeux de tous comme étant des « migrants » (C’était le mot en effet consacré il y a deux mois. Depuis ça a évolué et le concept s’est affiné, certains esprits supérieurs parvenant à distinguer des catégories dans ce qui m’apparaît à moi demeurer un bordel total, une cohue indescriptible).
Ces messieurs... oui, autre précision, car Vlad fait aussi la remarque que cette migration ("syro-irakienne" goul-lek) hume bon sa testostérone : peu de femmes et d'enfants à vrai dire, sauf pour l'apitoiement des populations... ces "messieurs" donc, très vraisemblablement passés par Vintimille, auront échappé à la surveillance policière submergée, et se seront glissés dans le tacot en partance pour Bordeaux, la plus anglaise des villes françaises. Et ce faisant, ces "messieurs" ne se sont pas mouché du pieds : ils ont carrément choisi la 1ère. Pourquoi se gêner ?!!
... puisqu’on leur a dit et répété que la France est une terre d’accueil. Ils ont par conséquent choisi le meilleur.
Ils sont d’ailleurs sapés du dernier cri, blousons de cuir neufs-de chez neuf, bénards, liquettes et pompes à l’avenant. Leur air, leur allure ? D’abord vaguement inquiets et sur le qui-vive, puis très vite suffisants, je dirai même hautains, ça aussi c'est remarquable. Ils ne daignent pas, de ce fait, se mêler au commun et procèdent en file indienne le long de la queue en attente, vers l’espace libre après le comptoir, d’où ils observent et considèrent la situation. Pendant ce temps le serveur s’affaire et les autres gens, eux, patientent, sollicitant leur viatique chacun à leur tour, dans le calme et l’ordre.
Moi, je guette nos "hôtes" du coin de l’œil : L’un d’eux, apparemment agacé, convoque soudain ses pairs pour un court colloque à voix basse. Ce doit être le chef, car il quitte tout aussi promptement le rebord de fenêtre sur lequel il était accoudé, et, suivi de ses compères, tout ça s’en va directement au comptoir dans l’intention manifeste de se faire traiter, bousculant presque une mémère dont c’était le moment de commander, figée de surprise par un tel culot...
Grâce à Dieu, le serveur devait faire partie de ces futurs 56% de Français peu réceptifs aux diktat de la morale en cours, qui veut que les « migrants » d’hier, devenus les « réfugiés » ou des « candidats à l’exode » d’aujourd’hui soient sanctuarisés, magnifié, adulés comme de nouveaux Messies.
Il te les a en effet envoyés bouler, avec même l’impudeur de tutoyer leur chef : « Si tu veux commander, tu te mets au bout de la file et tu attends ton tour, comme tout le monde ».
Pas un mot dans l’assistance, mais néanmoins quelques nasalités approbatives. Deux ou trois secondes de regards les yeux dans les yeux entre les deux protagonistes... et ces messieurs, sans doute définitivement écœurés du mauvais accueil de la France, se résignent à faire "comme tout le monde" : Ils prennent rang.
Et c’est ainsi qu’un obscur employé de la SNCF s’est rendu responsable d’une « nauséabonde » maltraitance xénophobe, ma bonne Madame Michu.
Allez après ça vous étonner que ces pauvres gens mal reçus et mal perçus deviennent ensuite des ennemis de notre communauté, et qu’ils sombrent à l’insu de leur plein gré dans le terrorisme. Faut quand même être logique.
*Internaute des Blogs de l'Obs