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La France régalienne, fille aînée de l’Église, et donc catho, a toujours reproché aux juifs la mort du Christ. Ses ennemis doctrinaires, les bouffe-calottes et laïcistes d’aujourd’hui auront beau dire : Ils ont inconsciemment hérité ce sentiment rhizomique de notre culture.
En outre les circonstances historiques et des intérêts divers ont voulu que notre politique étrangère ait recueilli cette vieille crapule de Khomeiny comme elle était déjà près du Diwan sous le règne de François 1er. Une fatalité : Nous nous sommes d'ailleurs fait les spécialistes mondiaux du cirage de babouches. Et de nos jours, pour certains de nos compatriotes, visiblement avec délice. L’avalanche de 110 commentaires névrosés qui se sont appendus hier à mon billet « A-t-on le droit d’être pour Israël ? », prouve à quel point il y a, pour ce faire, de la relève... confite en dévotion.
Or, j’écarte immédiatement les simagrées irénistes dont nos hommes politiques de tous bords, mais surtout un milieu bobo parisien, cette foutue gauche « caviar » parfaitement « hors-sol » (éthérée, irrationnelle, irréaliste), nous soule, tentant de nous embobiner et captivant les esprits faibles, et je rappelle cette banale ontologie qu’on tente à notre époque de glisser sous le tapis : que les musulmans et les juifs cohabitaient depuis un millénaire et demi, certes, mais dans une stricte condition de dhimmitude entrecoupée de fréquents pogroms dont Médine fut le prologue sanglant. Vous imaginez alors un peu le topo actuel d’un état hébreu bien structuré, démocratique et implanté au milieu de centaines de millions de musulmans phylarcho-clano-bordéliques : des juifs... qui leur foutent en plus de régulières peignées guerrières depuis quarante ans !!...
Le célèbre conflit ?... INSOLUBLE.
Mais revenons à nous, Français... cathos par clause bénéficiaire, que ça plaise ou non, et islamophiles à l’insu de notre plein gré : Anecdote.
Je suis assis à côté de mon ami l’Amiral X... dans un car qui mène notre groupe d’étude de Haïfa sur le plateau du Golan. X était militaire mais il est aussi fervent catholique, qui lit tous les matins le Jérusalem-Post (?) in english, durant notre séjour... et, ce qui n’engage que mon sentiment, il n’est pas à priori le plus judéophile des hommes. Arrivés sur le plateau, il devient silencieux, regarde alentour un paysage cultivé, arrosé, des fermes tavelant d’immenses champs de verdure, bref : on se croirait en France. je le sens soudain perplexe.
Comme il est mon aîné je m’écrase dans mon coin et fais comme lui : j’admire.
Au bout de quelques minutes, ce chrétien honnête (il en est qui ne le sont pas) consent visiblement un effort sur soi pour me confier la cause de son trouble subit.
-« Je suis passé dans le coin voilà ... ? années (j’ai oublié) avec mon épouse. Nous venions de Jordanie où nous avions visité les vestiges de Petra puis de Syrie. C’était avant que les israéliens ne prennent le Golan. Je dois reconnaître que c’était le désert. Plat et dénudé comme le cul d’un singe. A l'abandon. Lunaire. »...
je m’écrasai de plus belle, conscient de l’effort moral accompli par cet homme de bien.
Voilà donc aussi pourquoi j’admire les juifs : Eux ne geignent pas, ne cassent pas, ne tuent pas par plaisir, ne violentent pas par culture. Ils BOSSENT.