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Billet de blog 11 juin 2015

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Un bisou à Bizet

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 http://blogs.mediapart.fr/edition/memoires-du-colonialisme/article/100515/pour-une-reconnaissance-du-genocide-algerien-13

Il le mérite. Sincèrement, ce David Bizet, contributeur du "Club" (Ou journaliste, je n'ai pas bien compris). Car dans le style chiapacans et pour pantaïer, comme on dit à Antibes, il se pose là et pas qu’un peu. A lui le pompon : Tous les poncifs de la flagellation, de la repentance chronique, de l’auto-fracturation du sternum, de la consternation inconditionnelle et tous azimuts, toutes ces tares à la mode y sont passés en revue. Et de plus, tenez-vous bien : Sélectionné par la Rédaction de Médiapart, SVP. Ce n'est donc pas n'importe qui.

Il faut dire qu’avec ce discours il aura de l’audience sur ce site. Asinus...

Trêve de plaisanterie : C’est un individu qui n’a tout d’abord pas assimilé la notion de relativisme historique. Ça il ne connaît pas. Il ramène tout le processus de la colonisation de l'Algérie sous le prisme de l’auto-culpabilisation qui ronge aujourd’hui une société occidentale perverse et masochiste.

Du coup Hugo devient le BHL des temps glorieux de notre expansionnisme. En toute hypothèse, je ne suis pas sûr que Lévy ait les mêmes obsèques... en temps voulu.

Il épargne Ferry, et pour cause... Encore qu'ici nous soyons chez l'Ultra-Gauche. Ferry n'était qu'un vulgaire néo-socialiste.

Il exhume en revanche un Dr Ricoux dont personne n’a jamais entendu parler, mais qui considérait dans sa Démographie figurée de l'Algérie que la « race inférieure » et « dégénérée » que composent «les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine. »

Comme quoi on peut en dire des conneries !... Même bardé d’un doctorat, puisqu’en guise de disparition prochaine et inévitable, on en est de nos jours à une surpopulation telle du  Maghreb que la France elle-même en est envahie, de ladite « race inférieure ».

Bizet via Ricoux ne s’en tient pas là dans ses accusations historiques (J’allais dire hystériques mais je ne veux surtout pas me faire mal voir par la très honnête et objective « Rédaction » de Médiapart avec laquelle j’entretiens des relations fournies d’estime réciproque) (...A moins que même la prétérition soit pénalisable. Mais il faudra me le signaler) et donc Bizet ne laisse pas refroidir ses sentiments et nous sert, bien chaud, comme un tajine :" l’Algérie a perdu entre 30 et 58% de sa population au cours des quarante-deux premières années (1830-1872) de la colonisation française". Bref, et cash, une comparaison avec les Nazis (Tant qu'à faire...), des Nazis moins efficaces : 46% seulement de juifs exterminés, au lieu de 58% d’arabes par les « colonisateurs » : Qui dit mieux ?!) (On ne s'ennuie décidément pas sur ce site).

Porca pétan ! Je le répète : qu’est-ce que ce serait donc dans le Neuf-Trois aujourd’hui, ou chez nous à l'Ariane (Chez nous?), ou le dimanche à la "Digue" sur la route de Digne, si Bugeaud, sa casquette et St Arnaud n’étaient pas passés par là à l’époque. Porca Madone ! Déjà que...

Et au fait, au sujet de St Arnaud, le gars Bizet déclare : Parlant de la guerre exterminatrice menée en Algérie par l’armée française, le colonel de Saint-Arnaud affirmait quand (Sic) à lui: Voila la guerre d’Afrique ; on se fanatise à son tour et cela dégénère en une guerre d’extermination

Tout est là mon cher Bizet : Nous nous sommes fanatisés face à des fanatiques. Nous apportions la civilisation sur les ailes du Saint-Simonisme. Or nous avons été reçu par les prédécesseurs de Daesh, zélateurs d’une religion cruelle et incitatrice à la duplicité, à la traitrise (Tak-kyah).

Lisez donc plutôt Maupassant, "homme de gauche" qu’on ne peut spécialement considérer avoir été un colonialiste. Lisez bien ses « Chroniques » d’Algérie pour « Le Gaulois ». Jusqu’au bout, pas que le début où il débarque gonflé de préjugés. Attention ! Il ne retourne pas sa veste, absolument pas, mais lui au moins jette un regard objectif de journaliste consciencieux sur la situation. Il a la force de caractère de descendre de ses stéréotypes d’humaniste éthéré au cours de ses incursions dans le bled, où il apprend à faire la part des choses en côtoyant les militaires. Et surtout, lui a été sur place, il a vécu la colonisation : IL PEUT PARLER en connaissance de causes.

Pas comme certains qui assènent des inepties depuis leur clavier d’ordinateur, le cul posé sur un petit coussin de malsaines et cavilleuses lectures. Et surtout de mauvaises intentions.

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