... Et c’est pour lui que nous allons voter, mon cher Alain!... Parce qu’il n’y a pas d’autre solution si l'on veut sauver notre vieux pays de la décadence et de la « gauchitude ». En effet, seul son programme drastique tient la route. C'est ce que vient de discrètement suggérer le Patronat aux dépens du sigisbée, trop mouvant.
Mais à part ça le bonhomme lui-même est déroutant. Un manque total de psychologie. De sociologie, lui et son équipe : ce qui est encore plus grave pour des politiciens.
Certes nous sommes dans la dernière ligne droite où tous les coups sont permis, surtout qu’il n’a pas été particulièrement épargné au cours de cette Présidentielle. Et bien que ce soit lui qui ait engagé les hostilités, il n'a donc pas à faire de cadeau.
Dans la foulée, rendre public ce foutu billet personnel que lui avait adressé Macron au temps de la déchéance de nationalité proposée par Hollande, et exhumé de sa confidentialité par je ne sais quels soins (Sans doute Fillon l’avait-il sagement gardé...), que ce soit une putasserie, c'est un fait, mais justement de bonne guerre en circonstance pré-électorale. Toutefois ce n’était pas à lui d'en faire état, surtout pour dire une connerie, car il ne s'agit pas d'un SMS (Encore que !... il y ait ici éventuellement combine : Manière de se disculper, en feignant l'oubli de la nature du contact)
Un tel coup de Jarnac (au sens populaire) était du rôle d’un sous-fifre éloigné, qui aurait jeté ça sur les réseaux sociaux de son propre chef... puis à Fillon-Tartuffe de lui donner ensuite de l’écho... en reprochant vertement au dit sous-fifre sa vilaine initiative, et avec tout le jésuitisme nécessaire qu’on lui a apparemment enseigné dans les écoles ad ‘hoc. Sans compter une pelletée d'excuses les plus plates.
En révélant lui-même l’existence de ce message il achève de discréditer son personnage public. Je sais, sauf exceptions, qu’on n’attend pas grand-chose de politiciens, mais sincèrement, il les accumule. Il a du bol d’avoir des soldats fidèles comme toi et moi.
Ceci dit, on ne va pas être continuellement négatif, et espérer dans les vaticinations d'organismes d’investigation modernes de l’opinion, comme il s’en disputait à l’instant chez Calvi entre Roland Cayrol et un jeune analyste : certains « algorithmes » (?) annonceraient la possible présence de Fillon au second tour. Et donc, ragaillardis, lisons Bossuet dans son sermon sur l’Ambition, où il cite St Augustin, Livre XIII de la Trinité : Là, le grand homme (St Augustin) pose pour principe une vérité importante, que la félicité (la nôtre donc) demande deux choses : Pouvoir ce qu’on veut, vouloir ce qu’il faut .
Posse quod velit, velle quod opportet
On peut se persuader que notre champion soit fiable pour le second corpus de l’aphorisme, tant il tient bon dans la tempête organisée par la Presse et l’Élysée (A cet égard : Mediapart, prenant le relai du Canard est allé déterrer ces jours-ci des us d’il y a 36 ans !... Cela te donne un peu le niveau intellectuel de cette campagne). En échange, pour ce qui concerne la première partie, c’est encore loin d’être gagné.
Mais ‘Challah !...