Je le lisais chez l’Obs*. Pour un phrasé de première bourre et un choix terminologique soigné. Musique et peinture par les mots : c’est ma quête, et c’est pour ça, comme je manque de talent, que je retouche incessamment mes billets.
Il est cependant dommage qu’une écriture d’une telle qualité se commette à des propos obtus de vulgaire ara médiapartien. Qu’il soit de gauche, le gars Nabum, comme mes copains Hub le prolo ou Caque le hobereau aquitain, ou d’autres sur le site confrère* (Pyroman le Grenoblois, et le Marquis, prince de La ...** en B...**, planant très au dessus de la politique), pas de problème : on est parvenus à s’entendre pendant 12 ans, et même à ripailler ensemble du temps où j’étais montrable. Mais pronostiquer que le « remugle » de la révolution politique en cours va nous ramener avant 89, à P'tit Louis et à ses talons rouges... Enfin ! C’est déraisonnable.
Je suis le premier à avoir dénoncé son émergence d’un coffre-fort, et les soutiens capitalistes monstrueux du godelureau et de sa dame à la meule de paille, mais on avait épuisé le train-train et le balancier gauche/droite traditionnels : Par la force des choses, l’hypocrisie d'un quadrumane et l’acharnement de plumitifs, puisque j’ai voté Fillon il a bien fallu tenter l’aventure de l’inconnu et accepter le choix du Peuple. Parce qu’il n’est pas venu tout seul, Macron, non ?! Il a été "élu". Et si la Méluche et Hamon n'ont pas été retenus par cette république, peccamineuse mais démocratique dans son principe majoritaire, c'est bien parce qu'il y avait plus de Français qui n'en voulaient pas que de ceux qui en voulaient. Limpide.
Attention ! On doit quand même accorder à ces politicards vintages, ceux qui s’en vont en s’en étant manifestement mis plein les fouilles à nos dépens... ce qui donnera sans doute des idées à ceux qui les remplacent... qu’ils nous ont évité la guerre intra-muros depuis 70 ans, c’est pas peu; et que si le salarié français a le Prix d'Excellence toutes catégories du gémissement social et de la revendication, il ne s’en sort finalement pas si mal au regard de ce qui se passe chez les voisins. Si !... regardez les faits en face. Sans jeu de mots. Nous étions en république, monarchisante certes, mais quand même aussi démocratique, je le répète. Car, tiens, si on s’est récemment tapé 5 ans de vide exécutif absolu, avec le pompon du Mariage pour tous, disposition prodigieusement utile à notre économie défaillante et au remboursement de nos dettes, c’est bien parce que les gens de gauche, socialos et ultras ont porté le pingouin au pouvoir. A qui la faute, donc?...
Non, là il déconne Nabum, c’est pas la dictature qui nous guette - qu’il laisse ça aux gogos et mythos et à leurs manipulateurs -, mais seulement, j’espère, ce à quoi j’aspire, moi qui suis raisonnable : une mise de nos institutions au diapason du concert international, une adaptation réaliste de nos lois sociales et d’une mentalité populaire qui, caprice après caprice, a fait sombrer les "gens" dans l’hédonisme, tel un fin de race ayant vendu les meubles de famille (nos colonies et les sous-hommes qui en bavaient pour nous), et qui ferait maintenant volontiers le gigolo s’il en avait encore l’âge et les klaouis. En se donnant les airs du philanthrope accueillant, mais geignard comme tous les vieux débris hypospades, frileux et douillets. On va ainsi tout droit à la cata.
Or si on veut changer et remonter la pente, il nous faut un patron. Oui, un de ces « patrons », honnis sur ce site mais de ces mecs qui créent de l’emploi et qui ne dorment pas des masses la nuit (je parle de l'essentiel patronal, les PME) car ils sont responsables et tiennent les rênes d’une boutique. Là c’est la boutique France qu’il faut sauver. Et ce n'est pas le fumier de PDG de Carouf ou d'Auchan qui s'y mettra, il est apatride, mais le petit et moyen patron loco-régional qui lui est attaché au pays et à sa population. Il faut lui filer les clés du camion et les moyens de se battre contre l'étranger . Car c'est la guerre. La guerre économique, encore plus impitoyable que celles des fusils.
* Les blogs du Nouvelobs
** t'inquiète, Jean Marc, je ne leur dirai jamais le nom entier de ton patelin, promis juré