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Comme il était sélectionné par la Rédaction de Médiapart, j’ai lu un billet de blog sur la réforme Vallaud. L’auteure en est une dame ou demoiselle Louise Robert.
J’en espérai enfin une surprise agréable, mais tu parles, si le début était en effet séduisant par la fluidité de son écriture et un ton finement moqueur, ça n’a pas tardé à sombrer dans le travers habituel de ce site : un gauchisme pégueux. (La pègue : la poix en Provençal)
Je ne mets pas en cause la querelle byzantine par excellence, c’est à dire l’éviction ou non des programmes du Latin et du Grec, que je crois réservés en principe à une élite et donc devoir ne pas disparaître bien sûr, mais rester ce qu'ils étaient : facultatifs. Cela fait partie des humanités d’autrefois, plus vulgairement nommées aujourd'hui le « bagage » d’un honnête citoyen, d’un citoyen de qualité. Or, si tous les hommes et femmes ne sont pas de « qualité », il n’est certes pas nécessaire d’être latiniste ou helléniste pour être une personne de valeur, comme il est des latinistes ou des hellénistes, ou les deux à la fois qui sont des êtres peccamineux. C’est bien clair.
Je ne m’aventurerai pas plus avant dans un domaine didactique qui m’est lointain, presque étranger, ayant été un élève médiocre et peu intéressé par l'étude, et ma femme ayant « géré » seule, avec un certain bonheur, l’éducation intellectuelle de nos deux filles. Par ailleurs il est de fait et bien connu que les Français sont pour les réformes... mais applicables aux autres. Car dès qu’elles sont suspectes d'affecter leur... Welfare comme dit Mme ou Mlle Robert, là ça ne va plus.
Alléguer en revanche que c’est l’origine maghrébine de la ministre qui lui vaut une cataracte de critiques, même si Valeurs Actuelles fait haro sur le baudet avec un titre excessif, c’est un peu court. Je crois surtout à une volonté continue de la gauche d’abaisser à travers NVB le niveau de l’Éducation Nationale, pour tendre vers cette ineptie idéologique d’avoir 100% de succès au Bac. Du délire égalitariste. Du Terranovisme.
La pierre d’achoppement se situe donc à ce croisement des nécessités et du dogmatisme. Le fait est incontournable : les enfants ne sont pas égaux face à l’instruction, la nature les ayant dotés de degrés d’intelligence différents. A ce sujet, un jeune voisin qui enseigna aux CERAM avant d’entrer dans les « affaires », nous disait hier, à la piscine (de notre résidence), que l’Allemagne par exemple, oriente dès leurs 12 ans, 3 fois plus de scolaires vers des professions « techniques » que la France, faisant valoir une notoriété des études technologiques équivalente à celle des études purement intellectuelles. La subvention de l’État est en revanche 6 fois moindre que chez nous, le soutien de ces cursus formateurs à un « métier », généralement manuel, sinon destiné au cadre administratif de « l’entreprise », étant assumé par le Privé qui est demandeur - comme chez nous où il y a justement pénurie d’ouvriers et personnels spécialisés dans le travail en entreprise . Ou dans l'artisanat -.
Je répète cette opinion, largement partagée d’ailleurs par les gens sensés, que ce n’est pas en distribuant un diplôme qui n’a pas plus de valeur aujourd’hui qu’un cornet de cacahuètes, qu’on va solutionner le problème gravissime de l’Éducation Nationale et du chômage. Nous ne sommes pas plus égaux dans l’intelligence que dans la santé, le physique ou l’esthétique, et les obsessions gauchistes de tout niveler par la base, n’y changeront rien : Un bourricot restera toujours un bourricot. Et une feignasse une feignasse.
Mieux payer les enseignants serait aussi et légitime et profitable. Les faire respecter des parents d'élèves sous peine de sanctions très sévères et immédiatement appliquées. Redonner du prestige au Magister : on pourra exiger le maximum de sa personne, dans son allure, dans son esprit, dans sa mentalité et dans la qualité de ses cours.
Autant pour ce qui concerne la Justice, intentionnellement maltraitée par Christiane Taubira, il y a matière à reproches personnifiés, autant la personnalité de la ministre Vallaud-Belkacem me semble ici subsidiaire. C'est un état d'esprit général, une "politique" de l'absurde qu'elle ne fait que tenter de mettre docilement en oeuvre .
En attendant son heure?... Qui sait ?!
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