Estrose : 86 morts sur la conscience d'un maire.

Le ludion sarkozien a semble-t-il changé de tropisme. Et pour cause... C’est dorénavant autour de l’adventice qu’il fait des bonds, qu’il fait des bonds...

... et qu’il se dépense en sourires aussi crispés qu’un maquereau de Rauba capeu auquel le Mistral aurait volé son Borsalino.

Je l’ai dans le nez car il n’a pas de goût, et je méprise les gens vulgaires. Sa première épouse n’était déjà pas un modèle d’esthétique et je pensais qu’il rattraperait l’impair avec l’âge, en s’alliant par exemple à une très belle et distinguée notaire de mes proches, écrivaine de surcroit, bref, ce qu’on appelle une « femme de classe ». Non, il est allé faire un enfant à cette gentille mais insipide miss "Laura du Web" de Télé-Matin.

Voilà le bonhomme.

Bon maire certes, mais qui essaie de fourguer la patate chaude des 86 morts de l’an dernier à Cazeneuve, or, ça, ça m’a l’air des plus foireux.

J’avais visité son QG de surveillance urbaine par caméras du temps de Benoit Kandel, qu’Estrosi a dézingué pour raisons diverse et obscures. De toute façon, l’allure et la personnalité de ce Mr Kandel me fit dire à un ami commun, qui avait d’ailleurs permis cette visite, qu’il dérangerait assez vite le potentat local, connu pour jouer des coudes et du croc-en-jambe, et qu’à mon avis Kandel ne ferait pas long feu à un poste municipal majeur. Le motard ne supporterait pas l’ombre portée du gendarme. Encore une fois une question de classe. (je ne sais pas si tu t'en souviens, Alain)

Mais pour en revenir à l’attentat du 14 juillet 2016, il est clair que le premier magistrat de la ville voit son autorité rétrospectivement entachée d’une carence suffocante dans les principes élémentaires de sécurité.

Dû à la désinvolture incompréhensible des surveillants d’écrans dans les jours précédant le crime, il n’est même pas la peine de s’y attarder, car tout a été dit.

Dû à l’absence de plots de ciments et non de barrières « vauban » non assez protectrices aux deux extrémités de la Promenade et dans les rues adjacentes.

Je ne pige pas. Car cette disposition incombait logiquement à la Ville.

Je ne sais plus quelle part de responsabilité revient à l’État et donc à Cazeneuve précisément dans cette affaire, mais c’était Estrosi le patron des lieux et le premier responsable de la sécurité de ses administrés.

Des attaques semblables avaient déjà eu lieu en Europe, mais même : il tombait sous le sens la nécessité de fermer l’accès à la portion dévouée au feu d’artifice.

Il peut le prendre comme il le veut : il a 86 morts sur la conscience.

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Commentaire :

15 juil. 2017 Par jeanlouis.giupponi

C'est précisément ce que je disais l'an passé en étant peut-être un peu lourd dans mes précisions techniques sur les responsabilités des membres de la commission de sécurité préparatoire. Salut à vous Henri Castelain. Faites attention en passant à "rauba capèu" non parce-que je vous assimilerai au maquereau et à son "Borsalino" mais par souci de l'orthographe provençale. Je ne sais si ce message vous parviendra car j'ai abandonné Mediapart et comme vous le disiez je ne sortirai plus de ma Thébaïde vauclusienne. Cordialement, même si l'an passé d'échanger avec vous et de vous donner raison sur un point que j'ai oublié m'a valu une volée de bois vert.

RÉPONSE : Je me souviens très bien de l’échange où j’ai semble-t-il perdu les pédales. Vous êtes colonel de gendarmerie (ER). Le problème est que dès qu’on touche à la Légion ou aux gendarmes je sors de mes gonds et j’ai dû mal vous interpréter. J’ai des excuses ici où tout le monde me cherche des poux, sinon Mr le Préfet Yves Bonnet et un ou deux lecteurs qui veulent bien me « recommander » de temps à autre.

Bonne journée à vous

HC

 PS : mon aînée vient de me rappeler son attitude honteuse d'avoir immédiatement cherché à se défausser sur l'Etat après l'attentat, avant même de s'exprimer sur La douleur des familles endeuillées