Billet corrigé
Je me suis fait jeter par la Rédaction pour avoir osé commenter à ma façon un article de professionnel très bien écrit, porteur de vérités fondamentales et incontestables :
Toutefois, au surcroit de ce qui me semble être un syllogisme, lequel ferait du CRIF un organisme belliciste (?!)... une sorte d'estampille liminaire, histoire de prévenir de quel côté ça va pencher, son léger défaut est de camper stricto sensu sur l’origine historique, je dirais paradigmatique du mot, en faisant ainsi semblant de ne pas savoir son évolution sémiotique, et qu'on puisse entendre aujourd'hui "antisionisme" comme on l'entend vulgarisé en France = antisémitisme cryptique. Je dis qu'on puisse entendre, car il y faut un brin d’honnêteté intellectuelle, or ce n’est pas donné à tout le monde. Surtout sur ce site. Tant de clampins vous disent fermement être antisionistes alors qu'ils sont tout simplement de fieffés antisémites.
En d'autres termes ils détesteraient leurs manières mais pas les juifs en tant que tels. Ben voyons...
À cela près qu’ils en aient l’aptitude critique sinon la notion d'une distinction sémantique, tous ces défenseurs français de la cause palestinienne vous jurerons la main sur le cœur qu’ils ne sont pas antisémites, voire même pas antisionistes pour certains. Mais fichtre ! ils devraient pourtant l’être, au moins antisionistes (D'aucuns sont en effet dans la dénégation totale, je l'ai expérimenté), au sens initial du terme, explicité par l’auteur de l’article : contre l'existence d’un État juif en Palestine, région où mon succinct bagage historique et mon esprit de contradiction se permettent néanmoins de situer le passé immémorial du peuple juif.
Bon, mettons qu’ils ne le soient pas, antisionistes, et ne risquent donc pas d’être assimilables par un procureur pervers à de banals antisémites (Pensez donc !), qu’ils sachent faire la part des choses du fait d’une laxité singulière de leurs adducteurs cérébraux, et n’entretiennent surtout pas l’idée qu’il n’y aurait pas de conflit si la communauté internationale n’avait pas pris la malencontreuse initiative d’installer les « sionistes » là où elle leur a ménagé un territoire en 1948, alors qu’il eut été tellement plus logique de fourguer ces encombrants chez les Inuits ou au beau milieu des Jivaros réducteurs de têtes, au fin fond de la forêt amazonienne.
Mettons que nos Français pro-palestiniens ne revendiquent que la création d’un État palestinien, mais celui-ci « arabe » (Eh oui : les juifs sont eux aussi un peuple palestinien depuis le berceau de l’humanité) un "pays" mitoyen de celui juif, avec Jérusalem dichotomisée comme capitale des deux nations (Bonjour les dégâts !), dès lors je vais donner libre cours à ma subjectivité de mec qui a toujours eu les pieds sur terre et qu’on n’emmène pas à la campagne avec un bouquet de violettes : Je m’inquiète un tantinet de l’avenir de la nation à naître, qui pourrait vite muer en un foyer officiel supplémentaire du djihadisme, et je m’autorise par ailleurs une vague perspective sur ce que deviendraient les terres cultivées reprises à la colonisation israélienne. Soyons clair : lorsqu’on a vu comme moi, en la surplombant depuis la frontière, l’état actuel de la bande de Gaza, et tel que je l’avais écrit un jour à Jacques Attali, lorsqu’on s’assoie le cul sur les barbelés et jette ensuite un coup d’œil à 180 ° vers la partie israélienne de ces terres à l’origine désertiques...on se fait alors immédiatement, si on est honnête, je le répète, une idée objective des capacités de faire, de produite, d’entreprendre, d’initier, de créer, en un mot : on évalue le volontarisme différenciant un peuple d’un autre.
Ce n’est pas une raison, me direz-vous. Certes...
... Mais j’ai, moi, le défaut d’estimer les gens qui bossent. Sinon je ne suis nullement concerné par le problème depuis mon Antibes d'adoption, et n’ai donc jamais lu ce Herzl ou je ne sais qui d’autre, seulement inspiré par la réalité actuelle des choses.