Au fait de la rengaine anti-flics prégnante sur le site, et rodé à ses arguties, je me suis épargné l'article de Louise Fessard *, car mon pléthorique lectorat le sait : A l'extrême opposé moi j´aime l'ordre, gardien de notre démocratie, et prends systématiquement le parti de ses représentants et officiants contre ces délires. Question de principe.
Je suis toutefois allé jeter un oeil au défilé des commentaires appendus à cet article, histoire de me distraire.
... Et j'ai eu raison : foutrement rigolo quand on a appris à ne pas se mettre en colère de lire autant de bêtises. J'en ai du coup pêchée une au hasard où un socio-politologue averti, mais dont j'ai malheureusement oublié le pseudo, considère les détenteurs de l'autorité publique défendre "un ordre aussi injuste qu'illégitime".
Il fallait oser. Un malicieux lui propose d'ailleurs dans la foulée de "développer". Mais que développer d'une ineptie?
En effet, toutes ces braves gens n'ont pas un instant conscience de devoir justement leur liberté d'expression, et ici la possibilité de déconner à plein tube sur un espace d'échanges, au maintien d'un ordre républicain et d'une paix sociale bien assurés. Or ce statut d'équilibre citoyen est tributaire de l'autorité bienveillante d'un État fort et sûr de sa légitimité, ici élu au SU, et lié à une institution libérale, mais dont le bras armé exerce en revanche cette autorité avec fermeté quand elle est contestée ou menacée.
Quand le trouble et l'anarchie surviennent. Ce qui est incontestablement le cas des manifestations de rues actuelles, où la CGT, maîtresse des horloges et des actes, entretient un climat de subversion via un "service d'ordre" interne qui n'en est plus un, mais un ramassis de nervis et boutefeux. On est alors loin d´une anecdote déjà relatée dans ce blog, et que j'avais jadis observée au plus près, en 68 à Chambéry, Place des "Quat' sans cul" au cours d'un "mouvement social" : aujourd'hui les gros-bras de ce syndicat n'auraient plus le geste spontané d'intervenir pour protéger deux pauvres vieux flics débonnaires d'un début de lapidation par de la racaille infiltrée, eu égard à ce qu'ils participent au contraire et notoirement aux jets meurtriers de pavés, quand ce n'est pas à celui de cocktails Molotov perfectionnés.
Car on en est là : Une société civile éprise d'ordre et donc respectueuse de ses représentants, qu'en ces temps dramatiques elle couvre de sa reconnaissance, et à l'inverse, des lobbies gauchistes hystériques qui s'évertuent à contre-courant à en détériorer l'image. Plus le corps d'Etat est reconnu dans ses prérogatives et missions par le Peuple, plus son prestige attise une haine incoercible et fébrile chez les asociaux non assumés.
Madame ou Mademoiselle Fessard aura sans doute tricoté ce dont, avec d'autres, elle habille la vérité, il n'en demeure pas moins que CRS, Gardes Mobiles, Policiers et Gendarmes, font face de nos jours à des hordes organisées de voyous "professionnels", souvent venus de l'étranger, dont je me demande quel est le degré de complicité avec ce qu'on appelle les manifestants "paisibles". J'émets ce sentiment dès lors que sur un site très fréquenté comme celui de Médiapart, le discours collectif tolère, et même selectionne comme référence idéologique, une politicarde d'une rare cuistrerie qui a nom Caroline de Haas. Laquelle impudente s'est formellement permis de "voir" dans les saccages urbains et les émeutes de l'été dernier, perpétrés par des centaines de casseurs déchainés, la banale expression d´un mécontentement social par "quelques personnes qui jetaient des objets en l'air".
...!
Et dès lors aussi qu'un parfait inconscient se laisse aller à dire sur le même site, et de la même veine doctrinale, doctrinaire, que la Police défend un ordre "injuste et illégitime"... Pourquoi pas ?!
*https://www.mediapart.fr/journal/france/190517/retour-sur-le-1er-mai-paris-le-maintien-de-lordre-la-francaise-en-question