Je vais une fois de plus aller à rebours de la pensée commune et rappeler mon modeste mais ferme sentiment, déjà exprimé hier dans mon blog chez MDPart : que le Général de Villiers n’était absolument pas dupe de l’herméticité d’une commission parlementaire.
Homme d’expérience s’il en est et frotté au milieu politicien, il savait au contraire, selon moi, ce qu’il faisait en balançant à la cantonade qu’il n’avait pas l’intention de se laisser empapaouter par le jeune banquier et son armée "mexicaine" de députés et ministres choisis dans le catalogue du bureau des longitudes. (l’expression est de Jules Renard).
Or, Macron est tombé dans le piège et quand le vieux stratège peut désormais s’assurer une emprise éthique sur le devenir éventuel de cette affaire d’Etat, en se retranchant derrière le caractère institutionnel et donc impeccable de son intervention, le blanc-bec propulsé par la Finance occidentale sur l’échiquier politique français, lui s’est laissé aller à une pulsion d’orgueil prévisible - puisqu’il se prend apparemment pour un compromis de Napoléon et du Roi Soleil -, et a tenu en retour le discours public le plus capricieux et incongru qui soit face à un corps d’Etat dont il ignore tout de la psychologie.
Bref, je concédais à mes filles entichées qu’il faut certes savoir patienter avant de juger définitivement le bonhomme, surtout qu’il s’attaque à un Himalaya politique, économique et social, à une inertie mentale de la nation carrément fossilisée, à dix ans de saccage de la fonction présidentielle, mais ses valses hésitations itératives, le délire intellectualiste de certains passages de ses discours, jusqu’à ses intonations efféminées d’histrion de province, agaçantes, peu seyantes à un chef d’État, et surtout paradoxales d’un autoritarisme que je ne lui reproche cependant pas dans les circonstances actuelles (!), jusqu'à aussi certaines incongruités vestimentaires de son épouse (Dont mon blog a fait état sans le moindre penchant "drôlatique", car c'est une faute présidentielle, voire aussi peut-être une preuve de manque de contrôle de sa conjugalité), cette accumulation de faits commence à m'inquiéter.
Au fait : Le Drian dans tout ça ?...
Marius le Négavesque.