Tout le monde sait que vous êtes la voix de votre maître, puisque le gouvernement c’est Lui.
Je fais ceci dit partie des gens qui refusent de s’exciter en cette période probatoire, en ces temps de mise à l’épreuve de la méthode Macron, homme des banques. Or les banquiers ne sont pas cons et donc il faut savoir attendre et voir ce que vaut cette nouvelle "donne". Un peu comme au Poker.
La chose ayant été précisée, j'en viens à mon propos : Les habituelles relations et relais médiatiques du peuple avec ses dirigeants sont ici totalement chamboulés, et il était évident qu’un gus qui a pour mission de renverser la table républicaine et de ne pas trainer, ça allait secouer Landerneau. Tout le petit monde des détenteurs de fromages institutionnels est aux abois. Des conflits en chaine sont à prévoir. Le mécontentement va fleurir, ça va geindre et ça va ruer, depuis les énarques des grandes institutions aux béotiens à catogans des sinécures corporatives.
Le gourou qui est à l’Élysée, et qui est parvenu sur son seul pouvoir raéliste (je n’ai surtout pas dit réaliste !), et donc grâce à son empire sur les esprits, à faire élire comme députée* une pauvre hère au prénom prédestiné, Mireille, laquelle régale ces jours-ci les réseaux sociaux de son insondable stupidité, ce type a manifestement un « piège tabou », un "joujou extra", une magie sur l’efficacité de laquelle il peut pour le moment spéculer. Pour le moment. Car avec le temps... le charlatanisme (éventuel) ça use et ça s'use.
Ainsi, sans revenir sur les péripéties de cette « affaire » de Villiers, qui inaugure une théorie de crises prochaines, il faut justement ne pas en remettre une couche. Et connement.
Il n’échappe en effet à personne que c’est le président qui revient à la charge au travers du Bas-Alpin. Prétexte : la cérémonie de départ de de Villiers. Voulait-il, l’imperator en herbe, que le vieux soldat s’en allât la queue basse, en catimini, sa valoche sous le bras et qu'il se fringuât à la mode Canossa pour l'occasion? Alors que je l’ai dit, lui aussi était adulé... mais en revanche lui n’a pas fauté, s'étant exprimé sur questionnement en commission parlementaire, c’est à dire face à une instance censée obéir au principe de confidentialité ? Lui n’a pas ridiculement réglé ses comptes devant les subordonnés de son adversaire... et en définitive "sur la place publique", preuve de total manque de maîtrise de la situation par notre pantocrator compassé.
Objecter tout de suite aux éventuels ergoteurs que si de Villiers a aussi publié ses récriminations sur la Toile via Face Book et autre Twiter, c’est après que la dissension a été "poffee" par la presse. Après que Macron l'a officialisée.
En quelque sorte il est patent que les stratèges de la Finance n’avaient pas prévu cette situation et donc pas préparé leur champion à y faire face.
Au sujet de stratégie, justement, Castaner a là aussi perdu une occasion de se taire : Je vois mal un chef de guerre, car nous sommes en guerre sur différents théâtres, dont l’Hexagone, révéler au commun ses martingales stratégiques. il faudrait être dingue. En revanche, toute stratégie, surtout à notre époque, repose sur des capacités logistiques. Or, l’argent étant c’est bien connu le « nerf de la guerre », il était non seulement légitime mais impératif que le CEMA, libéré de ses obligations de réserve, suite à une indélicatesse camérale, et s'estimant roulé dans la farine d'une trahison politique, évoquât avec empressement devant le peuple les conditions dans lesquelles nos militaires font leur « travail » sur zones. Et dans ces conditions, retirer 850 millions au Ministère de la guerre, alors qu'il fut claironné tout au long de la campagne électorale que le budget militaire serait relevé à 2% du PIB (ou un truc comme ça : je suis nul en économie, mais je sais quand ça monte et quand ça descend, une courbe des valeurs), une "inversion de la hiérarchie des normes"** dans ce domaine où la vie de jeunes gens est en balance, ça fait désordre.
Je parlais par deux ou trois fois de « caprices » concernant certains comportements de Macron. Ce n’est pas là une sentence frivole. A cet égard je pense que l'intervention de Castaner, contenant les termes dérisoires qui lui ont été confiés à dire : « déloyauté »...« poète revendicatif » (!), surtout le mot « poète » d’ailleurs, signent le revenons-y, une inversion subliminale des genres , l'entêtement d’un mec intelligent mais immature qui sait avoir été dominé psychologiquement par un adversaire solide, insensible à son lyrisme de félibre amiénois. Alors il insiste. Comme un mouflet vexé.
* Mireille Robert (vous me direz que c’est dans l’Aude...)(à voir sur les réseaux. ça vaut son pesant de mélasse)
**On fait passer vieux bonneteau politique et intérêt partisan avant celui des soldats au combat.
NB : j'ai reporté la recommandation d'une première publication, dont je remercie le lecteur, en usant de la discrétion qui m'est accordée par MDP
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Commentaire :
Le brave général a démissionné. Nous lui souhaitons tous une heureuse retraite. Et maintenant, on pourrait passer à autre chose.
Réponse : c'est exactement ce que je pense.