Mon cher Mulet est une macroniste rationaliste : Elle m’appelle hier, venue comme chaque soir aux nouvelles chez ses vieux parents, et j’en profite pour lui conseiller de lire l’article de MDP sur les Macron-leaks. En français : Sur des « révélations » (fuites) relatives au financement de la campagne du petit Woody woodpecker à sa Brigitte. "Car, ajoutè-je, la légende d'une levée de fonds électivement populaire, qui participerait pour la grande majorité des donateurs d’un reliquat de porte-monnaie de ménagère, cette légende aura couillonné pas mal de gogos... ».
-« Mais Papa !... Pour ma part je n’ai à aucun moment imaginé qu’il puisse en être autrement de ce que tu avances depuis des mois dans ton blog (elle me lit donc !) : Macron disposait et continue de disposer d’un extraordinaire appui financier de banques et de grosses sociétés, nationales et internationales. Cela tombe sous le sens, et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est assuré d’avoir une majorité parlementaire en Juin... » ... !
Cela étant, on est en droit de s’étonner que lesdites révélations ne débarquent sur le site de notre hôte qu'une dizaine de jours après l'élection de l’intéressé. Alors... alors que ce naze de Fillon a lui été marqué à la culotte, ou plutôt à la calotte, et dès sa première imp(r)udence tribunitienne, accablé d’une cataracte journalière, savamment dosée, d’accusations de détournement de bien public.
Zarbi, isn’t it !?...
Toutefois, me répondra–t-on, Tontaine et Tonton, la compilation à charge du Sarthois n’émanait pas de MDP mais du Canard Enchainé. Certes. Il n’est reste pas moins que la presse de gauche (pléonasme ?), dont bien sûr l’enfant chéri d’Edwy Plenel, emboita immédiatement le pas et se fit chaque jour avec zèle l’écho des cancanements... disons plus exactement du matraquage du volatile. En rajoutant à l'occasion.
Là-dessus surgit d'ailleurs la cabale des costards, précédée de celle de la toquante « de luxe », qui elles ne semblent pas avoir été ourdies par le Canard... et l’Elysée. Dont il ne faut pas oublier l'incontestable implication, bien qu'occulte, dans l’affaire "Pénélope".
En revanche, dès le début de l’ascension du banquier, les plus candides des Français, dont votre serviteur, se sont logiquement interrogés et ont interrogé, mais en vain, sur la provenance des moyens nécessaires à la « notorisation » du candidat, illustre inconnu il y a encore deux ans, à sa propulsion médiatique, à la formation accélérée par un encadrement idoine des néophytes dont il s’est entouré, bref au barnum aujourd’hui américanisé d’une campagne présidentielle française. Ici, qui plus est, organisée dans l'urgence à partir de rien!...
Pour ça il en fallait du fric. Le traditionnel nerf de la guerre. Et il y en a eu.
Beaucoup. Enormément. "Hors-normes"
Et donc, bien que Mr Arfi intervienne en commentaire de l’article*, et réponde à une chipoteuse qu’il devrait ne pas lui avoir "échappé, comme indiqué dans la Boîte noire de cet article, que les Macron Leaks ont été publiés le 5 mai à 23 heures. Chercher dans des milliers de mails, authentifier des données, vérifier des informations et les confronter prend plus de temps — il est vrai — qu'écrire un commentaire. Nous essayons juste de faire notre travail. », on s'interroge nonobstant.
Car c'est justement ça le hic, M’sieur Arfi : le 5 mai.
- "A 23 H tapantes, SVP. Pas une minute de moins ! ". Certes...
... mais Macron était élu à cette heure, M'sieur Arfi. Oui, parce que le deuxième tour n’était plus dès lors qu’une formalité due au consensus national.
Tout compte fait, le nouveau César avait toutes raisons de se dire maître des horloges. En tout domaine apparemment. Même dans celui de l’information, où j’ai vu, sidéré, je l’ai déjà dit, un casse-burnes à la Bourdin et une scie comme cette « grande chèvre » d’Anne-Claire Coudray, d'habitude chiants au possible de couper sans cesse leurs "invités", et de les assaillir de questions sans qu'ils aient le temps d'y répondre, s’écraser telles des carpettes devant Jupiter, n’osant interrompre ses monologues d'un seul mot, et lui souriant, dociles comme des Généraux de la Corée du Nord.
Macron maître d'un domaine où un article intraitable de MDPart vient sanctionner les mensonges politiciens d’En Marche !
Mais comme par hasard... après la bataille.
*https://www.mediapart.fr/journal/france/210517/macron-leaks-les-secrets-dune-levee-de-fonds-hors-norme