J’ai lu le topo du divisionnaire Desportes. Il est vrai que si le public a déjà oublié le contentieux entre Macron et le Général de Villiers, comme je l'ai suggéré en fin de mon billet précédent, les ressentiments de l’ex-"Grande Muette", eux demeurent. Lecointre, figure de médaille et grand soldat lui-même, a vite refermé, officiellement, les lèvres de la plaie institutionnelle, mais les précédents ne manquant pas avec, entre autres, l’affaire Soubelet du temps de l’endive élyséenne, cela discute ferme dans les mess et les bureaux de régiments c’est certain. Or il y a de quoi, tant le dénûment logistique et la vétusté du matériel sont poignants sur zones de combats et tellement le soldat est exposé de ce fait.
De là à tenter de glisser dans la conversation médiatique que nous allons vers un putsch, j’en ai lus à gauche auxquels le ridicule ne fait pas peur. Mais si on garde en revanche le sens commun, il est évident que d’entendre son « patron » être humilié par un blanc-bec dont Dominique de Montvalon dit avec pertinence qu’il ne jouit pas d’un réel état de grâce, mais d’un effet de sidération dû à la curiosité suscitée par son incursion... je dirais plutôt sa projection adventice dans le monde pantouflard de la politique, ajouté à une répulsion récente envers « le » politique et surtout au retrait imprévu de 850 millions du budget alloué aux armées, ça ne peut passer la glotte de l’officier, serviteur de la Nation et non du blanc-bec en question.
Je le répète à satiété, mais c’est nécessaire à marquer mon humble opinion sur ce qui remue la France en ce moment : Macron est homme lige de la Finance et les financiers sont habiles commerçants.
Il ne m’étonnerait donc pas que l’on se souvienne subitement d’un petit bas de laine abandonné sous l’escalier, ou d’une poire pour la soif laissée dans un recoin du frigidaire. Perque?
Il faut en effet s’attendre surtout en septembre à une crise sociale vraiment majeure celle-là, quand sera mis en route le nouveau Code du Travail. A moins que d’ici là celui-ci ait été altéré comme le fut la loi dite El Khomry. Sinon, la pierre d'achoppement de toute la cinétique réformatrice engagée par Macron est dans l'affrontement à venir avec la rue, pas avec l'Armée. Et donc pour parler net : dans l'attente de la bataille décisive, ON ne va pas s'emmerder dans une embuscade avec les galonnés.
Par conséquent, il ne m’étonnerait pas, disais-je, que dans les jours qui viennent ce grand dépendeur d’andouille de Philippe nous agite sous le nez, histoire de calmer le jeu, une enveloppe inopinée d’un petit milliard sorti de sa manche... compensateur des 850 millions que l’on ne pourra décemment pas ne pas soustraire au budget militaire, vous pensez bien, sous peine de lèse-«Chef». Une idée comme ça. Je dis peut-être une connerie.
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Un ami médecin devenu fanamili durant la guerre d'Algérie vient de m'envoyer un mail comme quoi ce serait fait pour le milliard !!!
Je ne pensais pas que cela irait si vite. Et je n'avais donc pas dit une connerie : Je vais contrôler sur la Toile