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Il y a de quoi être un peu las des singeries parisiennes, de ces bonimenteurs velus, de ces Ribouldingues et mirliflores hirsutes, de cette subite polytrichie hégémonique, de ces crados à la dernière mode, quand ce n’est pas un retour à la «wassingue » des gaucho-anars du XIXème, avec les restes de midi qui servent à « Quatre-heures »... ou carrément le pelage explosif à la Daesh, tant qu'ils y sont. On peut surtout en avoir marre de leurs discours biaiseux et torsions syntaxiques, de leurs adjectifs mous et propos ambigus, afin d’être à l’aurore guides de l’opinion, mais de pouvoir dans l'heure, s’il le fallait soudain, penser tout le contraire...
Marre de ces clowns. De droite comme de gauche.
Ainsi, pour souffler, je reviens 15 ans en arrière.
Et c'est donc en farfouillant la Toile au sujet de Conan, évoqué hier, que je suis tombé sur une « réponse » de Charles Enderlin à une critique du premier dans Marianne. C’était au sujet de ce vieux drame survenu en septembre 2000 à gaza. Un gosse avait été tué dans un échange de tirs d’armes automatiques entre Tsahal et les Palestiniens. Enderlin s’était fait incendier après avoir déclaré que l’enfant avait été tué par les israéliens... alors que lui, Enderlin, n’était pas sur place.
En effet, le journaliste s’était fié au « diagnostic » de son caméraman habituel, présent sur les lieux, un nommé Talal Hassan Abu Rahmeh. Vous me voyez venir ?... Eh bien, vous avez bien vu.
N’était que j’aimerais aujourd’hui avoir la preuve tangible que les Israéliens eussent refusé une commission d’enquête internationale, ce qui serait manifestement louche, j’avais en son temps exprimé auprès de L’EXPRESS un à-priori que je maintiens à cette heure. Je crois d’ailleurs me souvenir (mais je peux me tromper) que Mme Delassus, alors cheftaine du Courrier des lecteurs, avait publié une partie de ma lettre (à l’époque j’envoyais des lettres dactylographiées... à son "bureau des pleurs").
A l’époque aussi, on avait encore le droit de s’exprimer librement en France. La Presse et les journalistes n’exerçaient pas une dictature de la pensée, qu’ils nomment aujourd'hui « collective » alors qu’elle est issue tout droit des offices du café de Flore et de salons tendances où se croisent une droite contrebandière et des Besancenot à souliers vernis, celui-là même qu’un de mes confrères (je l’ai déjà dit ici) a bien identifié dans un 5 étoiles romain il y a deux ou trois ans....
A l’époque le sinistre Metout (J’ai retrouvé son nom), grand dermatologue, ne sévissait pas à l’EXPRESS dans la chasse aux verrues, et j’avais donc pu dire qu’il m’étonnait, à priori je répète, que le jeune Mohamed Al Dura, innocent dans le combat en cours fût délibérément visé par les soldats israéliens. Et à fortiori - encore que cette considération me semblât superflue - : En présence de multiples équipes de la presse internationale.
En revanche, j’imaginais très bien les exaltés des « forces de sécurité palestiniennes », ("de sécurité" goul-lek!), tous ces bouffis de haine antisémite, dézinguer le gosse en loucedé, justement du fait de la présence de médias internationaux. Afin de discréditer Tsahal. Je les estimais "pas à ça près. Bien au contraire...". Un kamikaze involontaire en quelque sorte ...
Bon, pour conclure, j’ai parcouru brièvement la "réponse" d’Enderlin, qui se mélange un tantinet les pinceaux quand il dit « Selon eux (des journalistes présents sur site), il n’y avait pas de tirs palestiniens venus de la direction de la position israélienne » ( !?), et on le sent par ailleurs un peu-beaucoup gêné de sa « non-présence » sur le lieu du drame... alors qu’il en était tout simplement absent.
Enfin, c’était juste pour écrire un petit quelque chose aujourd’hui. Qui plaise à ces bonnes gens du Club.