https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/240717/le-vrai-ennemi-cest-legalitarisme
Eh bien oui, mes Seigneurs, c’est comme ça : un lièvre ou une tortue c’est du kif. Ça court idem. Si! il faut vous y faire et voilà tout. Métaphore idéalement significative car le Monsieur, citant un certain Wallon, nous enseigne que Blanquer, le ministre qui ressemble à Lambert, l’acteur, prêche une ignominie droitière caractéristique : « l’ennemi c’est l’égalitarisme ».
Vous rendez-vous compte, cette abjection ! A cet égard, il ne faudrait pas que l’Éducation Nationale croie que c’est arrivé et se pavane du fait qu’elle va aujourd’hui fouiller dans les couches sociales défavorisées et y dégoter les personnalités scolaires qu’elle juge susceptibles de réussir mieux que d'autres dans la vie (Ô, le vilain mot : réussir), et leur offre ensuite les conditions de développement intellectuel et d’accès à l’acmé que la nature leur a permis d’ambitionner. Eh bien, non, le compte n’y est pas : il faut que TOUS, j’ai bien dit TOUS, tous les élèves aient accès à la réussite sociale. Oui puisqu’à ce qu’il me semble, jusqu’ici le « public » lui au moins ne faisait aucune distinction de classe et d’origine en dispensant son « instruction ». Du moins c’est ce qui nous a été inculqué : que nous étions tous égaux dans l’estime de nos instits, de nos « maîtres » et « maîtresses ». On avait tous droit au même régime, l’enseignant s’attardant en toute légitimité à quelques gamins moins futés, et surtout quand il sentait que ça ne suivait pas à la maison. Tout ça se passait dans la dignité, la compréhension et un consensus général.
Le problème c’est que d’après ce Walon, la recherche de la perle dans le bassin social et lui donner un coup de pouce car/quand l’enfant le mérite « est en fait une conception qui reste individualiste en ce sens que, si les situations les plus belles sont données aux plus méritants, il n’y a pas, à tout prendre, une élévation sensible du niveau culturel pour la masse du pays. Aujourd’hui, nous envisageons la réforme démocratique de l’enseignement sous une forme beaucoup plus générale »
Il ne lui est donc pas venu au cigare, en son temps, au dit Walon, et apparemment pas plus au collègue du Club Lelièvre, qu’il y a des gens doués sur terre mais aussi des cons, des Einstein et des Ribéry. Des macrocéphales et de anencéphales. Et entre deux, une échelle de capacités graduelles à laquelle viennent interférer les notions de paresse et de volonté d’apprendre. L’enseignement a d'ailleurs été moult fois « démocratiquement réformé », mais justement en confondant démocratie et égalitarisme doctrinaire.
Cet acharnement égalitariste ayant pour résultat final que les bancs de facs sont aujourd’hui encombrés de gens paumés qui ne savent pas écrire deux mots sans une faute, ne pigent parfois même pas ce qu'ils lisent (!), pataugent dans une syntaxe, un ésotérisme et des raccourcis smartphoniques, ou pour quelques uns, heureusement, quand ils en ont les neurones, ceux-là se sont forgé individuellement un bagage parallèle qui leur permette de surnager et de s’en sortir.
N’empêche que l’autre jour un gars de la quarantaine que j’estime pour sa valeur intrinsèque, pour sa réussite professionnelle partant de la classe moyenne, que je consulte souvent car sa jeunesse relative m’éclaire sur certains sujets, tomba net en arrêt quand je lui évoquai l’influence de Flaubert sur Maupassant. Le bleu total. Or je n’ai aucune prétention littéraire, ça ne risque pas, mais il me reste néanmoins quelques nuages du Bordas et en histoire du Lagarde et Michard. Là, queue dalle. Il ne savait quand situer les deux écrivains dans le temps.
Et il a 45 ans. Qu’est-ce que ça doit donner avec les générations en cours de formation ?!!!
Tiens au fait, avez-vous visionné cette vidéo où la célèbre Laurence Ferrari, coincée par le crasseux Collard, l’avocat, ne parvient pas, elle, à situer cette « Commune » qui vous est si chère, bonnes gens de MDPart ?... !