Ça remonte à des lustres, aux débuts de Bompard à Orange. Et c’était Algalarondo, vieux grimaud, vieil appointé de l’Obs qui s’était dévoué pour reconnaitre que le fronteux d'alors (Un dentiste!) « jouait la carte de l’efficacité », je m'en souviens encore.
J’veux mon n’veu, car ça en fait quatre de lustres qu’il tient la boutique, Bompard, et il n’est pas près de partir, sauf pour filer sa place à un dauphin.
Or c’est amusant, puisque j’ai retrouvé un peu près le même phrasé, hier, chez un blogueur recommandé par la Rédaction. A juste titre d’ailleurs, pour des billets de qualité, et même s’il n’est lisiblement pas de mon bord (Ce serait étonnant chez Médiapart) : Vingtras. Et lui dit en effet que le FN «joue le jeu des institutions». Je me revois donc chambrer l'Algalarondo d'il y a 20 piges. Ça rajeunit.
Concernant le reste de son propos, au collègue Vingtras, où il remarque une analogie diachronique entre Frontisme et Boulangisme, je sais seulement de La Boulange qu’elle fut en effet un mouvement populiste, un « ramasse peuple » bâti lui aussi sur du vent, mais un engouement bref, une sorte de pronunciamiento "avorté", alors que le Front s’est installé dans la durée, comme on dit. Et je sais aussi que cette péripétie politique de la fin du XIXème s’acheva par un coup de pistolet suicidaire sur la tombe d’une maitresse, et ce fut tout. Pas le genre du Cyclope...
Sinon pour constater tout de même que les temps prévaricateurs des aventuriers du style Le Chevalier à Toulon sembleraient révolus : Les 11 jeunes magistrats frontistes élus aux dernières Municipales, dont je pensais qu’ils ne mettraient pas 6 mois pour déclencher un tir de barrage médiatique justifié... qui pour malversation... qui pour délire gestionnaire, eh bien... ces jeunots au crâne rasé satisfont pour le moment les 3/4 de leurs administrés. Té !... Bizarre.
S’institutionnaliseraient-ils pour de bon et pas simplement par stratégie ? Qui sait !
Quant aux admonestations adressées par Vingtras à Manolo qui a un tantinet fait sa vamp ces temps-ci, c'est affaire de gens de gauche, je ne m’en mêle pas.
En revanche, et en m’en allant sur "l'air" de la fraîche et matutinale Cantate de Baptistin (Rousseau. Les Confessions), bien plus sympathique que la dépressive chanson de Craonne que je lui laisse, je rappellerai simplement à notre collègue que du temps de Boulanger le peuple français était à l’abri d'une quelconque "frustration postcoloniale", puisqu’il était fier, au contraire, de ses récentes conquêtes et de son tout nouvel empire. (Il y avait eu 70 : ça compensait).
On appelle ça le relativisme historique... Question de Mental. D'orgueil.