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http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1373068-la-veritable-histoire-de-charles-martel-celle-que-menard-et-jean-marie-le-pen-ignorent.html
On le dit "essayiste et romancier algérien" dans la présentation de son article sur Charles Martel. Or lorsqu’il raille Laurànt Deutsch, il cite « notre » auteur-baladin. Idem pour le Maire de Béziers, Premier Magistrat élu de la ville, qui, en toute familiarité, a le droit lui aussi à un ironique et surtout condescendant « notre » « rapporteur-sans-frontières ». Est-ce là l’expression d’une empathie pro-française spontanée et irrépressible ? Je n’en suis pas certain. C’est même une litote. Ou une idée comme ça. Sinon pourquoi ce bonhomme aurait-il manifestement orienté l’essentiel de sa culture et de ses écrits sur la présence arabe dans le sud de la France avec un but précis : celui de rappeler, sur un ton ici provocateur mal contenu, et en tout cas contestataire, qu’elle y a été durable et prégnante.
On le sait. Même moi qui n’ai de compétence historique sur mon pays qu’au travers de succinctes pages scolaires. Il n’y a d'ailleurs qu’à lire certains noms de lieux, et voir la tronche de bien de ces "Occitans" qui déambulent dans les rues de Carcass'... de Lézignan-Corbières ou de Narbonne : On se croirait chez moi, à la joutilla ou dans la rue El Mazouzi à Oujda.
Guemriche - je vais être direct - vient-il dans une intention œcuménique (au sens grec de l’universalisme) ? Ou pour se foutre de nous : Je ne suis pas frontiste mais Pied-Noir. Élevé par deux aeïalat des Beni-Snassen. Pures berbères : je connais mon monde. Et donc je me dispense de fanfreluches et superfluités langagières.
J’ai dit plus haut « provocateur». Il l’est. Péjoratif.
Qui a le souci du relativisme historique, et conscience que l’Histoire d’une communauté ou d’un peuple, évidemment magnifiée, est le puits nourricier et le catalyseur de son homogénéisation, de sa cohésion "nationale", celui-là a notion immédiate du caractère convenu et élaboré, des artifices nombreux de cette référence communautaire. Ait-elle été très frelatée par des nécessités successives. (N.B : NV.Belkacem dont la réforme vise l’atemporalité et la sélection des périodes historiques, l'élimination du phénomène dit des "Lumières", source de notre démocratie républicaine, sait où elle va : Ainsi détruit-on une édifice national, en en sapant la base. En en coupant les racines).
De toute façon tout n’est qu’artifice. Je ne parle pas de la vieille crapule de Le Pen, mais le petit Ménard, fils de Pieds-Noirs, lui croit à son truc. Il se fout totalement de la vraie histoire de Charles Martel : seul compte le symbole.
Soit rectifié en passant qu’il n’a jamais « criminalisé » les écoliers bittérois d’origine musulmane. Qu’est-ce que cet excès verbal de la part d’un professionnel de l’écriture ?! : Il a seulement noté leur pourcentage (65%) sur de simples listes scolaires fournies par les écoles aux économes de sa Mairie. Parce que c’est la Municipalité qui nourrit les établissements du Public, et en plaise ou en déplaise à notre cher Guemriche, les gosses d’immigrés ne veulent pas manger roumi.
Et en effet pourquoi le FN grimpe, grimpe-t-il ainsi dans l’opinion française ? Car c'est ça qui l'occupe, Guemriche. Parce que les roumis, même décadents dans leurs générations actuelles commencent et commencent seulement mais sérieusement à en avoir raz le béret. De certaines choses...
Alors ils se consolent avec des icônes comme on dit de nos jours : Jeanne d'Arc ou Charles Martel entre autres. Charles martel, comme ses pairs à l'époque, qui pour reprendre une expression arrachée à Jean Daniel au sujet des égorgeurs du FLN : ils n'étaient pas « des anges », Charles Martel ne fut assurément pas un ange. Pouvait-on l'être en ce temps-là?... Jean d’O l’assène dans un vieux texte : Tout hobereau descend d’un misérable chef de bande initial.
D'un reitre simoniaque ou concussionnaire des biens religieux à l'occasion. Philippe le Bel en fut le parangon. Encore que, Maire du Palais, Charles fut-il peut-être éreinté par les chroniqueurs de son temps, tous religieux (eux seuls savaient écrire) pour avoir éventuellement mis un peu d'ordre dans les finances du royaume des Francs, de ceux de Neustrie et de Bourgogne, après ce qui semblerait avoir été un laisser-aller paternel en faveur de calotins. Lesquels se seraient alors gavés. Eh!... On n'aime pas quand ça s'arrête. Pour le reste, pour le baroud, pour la guerre et les répressions, là il est évident qu'on avait encore moins qu’aujourd’hui affaire à des tendres.
Pour tout dire, et conclure, je m’attendais, connaissant les oiseaux, à ce que Guemriche nous torchât carrément une bataille de Poitiers gagnée par les Arabes en 732. A l'allure où vont les choses ces temps-ci...
Bal-lek : Il n’a quand même pas osé.
PS : Quand en exorde Guemriche fait état du 11 janvier comme d'une manifestation "dont la droite voudrait faire une "Journée d’unité nationale et de lutte contre le terrorisme"", cela laisse sous-entendre qu'il a une autre interpétation : Laquelle?
Et qu'il lui déplaise visiblement que le nom de Charles Martel, "sauveur de la chrétienté", ait circulé parmi les rangs des manifestants : N'y voit-il pas une certaine logique populaire?... Mais oui, bien sûr, suis-je bête : Il n'est pas Français mais algérien. Il est donc fort possible que ça lui ait paru incohérent.