Vexé par un contenu de « Bienvenue Place Beauvau » qui le concerne, l’Obs.com publiait ce matin un article vengeur à l’encontre de deux de ses confrères du Canard, auteurs du bouquin. Titre du pamphlet : « La défaite du journalisme ».
Qu’ils règlent des comptes intestins, ces plumitifs, c’est leur affaire, mais la vraie défaite du journalisme n’est pas dans leurs querelles picrocholines. Elle est dans les brimborions d’information actuellement distillés par les uns et les autres d’un bon nombre de nos médias aux ordres, conjurés pour la défaite de la Droite à la future présidentielle.
Elle est dans la pantographie d’événements insignifiants, comme celui survenu dans un village situé au trou du cul du monde civilisé, sur ce qu’on surnomme à Sciences Po la « diagonale du vide » : dans ce sud-Ouest très solliciteur d’un État et d'une nation que son régionalisme ridicule et désuet prétend néanmoins snober (Je suis en colère). Du moins ai-je supposé l'Occitan à l’accent d’une poignée de concertistes convoqués, eux, leur connerie et leurs casseroles, pour accueillir Fillon dans le plus pur filon démocratique en vigueur de nos jours : le débinage par la Toile, la fausse-nouvelle et le cancan. Christine Angot confrontée à François Fillon. Les toilettes prêtées à la mère Macron et la garde-robe de Fillon scrutée par des yeux ancillaires. Pour en revenir aux casseroles... Belle affaire!
Comme toujours, une vingtaine de vieux et jeunes crasseux à catogans, de vieilles rombières mal fagotées, fossiles de 68 et parasites frustrés de n’avoir su faire quelque chose de leur jeunesse et de leurs dix doigts (je suis très en colère), tout un petit monde d’abonnés au RSA et autres subventions, quarteron de jeanfoutres auxquels est donné un écho national, alors que des gens en nombre plus important (sans doute menés là aussi, mais par le service com’ du candidat, c’est plus que probable et légitime) faisaient une claque compensatoire à l’entrée du hangar ou de la salle communale visitée dans un programme de campagne déjà appauvri par les circonstances.
Quel intérêt politique et social dans ces riens? Que le POINT, dont je viens de constater qu’il se livre aussi à cet exercice minable, que des vecteurs sérieux creusent en revanche des sujets comme la réforme urgente et nécessairement violente, je dis bien violente de la Sécurité Sociale, présentée d’ailleurs comme essentielle par Fillon, voilà qui importe de nos jours, je le répète, en urgence. Ce et d’autres secteurs qui engagent l’économie nationale. En y ajoutant une révision totale de notre Sécurité... nationale, face à l’islam et son idéologie impérialiste, face à l’impérialisme des grandes puissances orientales qui nous rachètent en concurrence avec les pays pétroliers arabes. Que ces nécessités soient mises à la rampe, et les mièvreries populaires reléguées aux décors. Que les "journaux" essaient de relever cette campagne dérisoire, au lieu d'abonder dans la satisfaction des bas instincts de la masse. Car le Peuple, quand il se met à déconner ne fait pas semblant, et parjure son bons sens coutumier. Alors, la corporation informatrice se grandira.
Elle est là, la défaite du journalisme français : dans le ragot sur une montre et la dénonciation d’un costard. Dans des préoccupations de boniches et de rodomonts de comptoirs. Pendant que le pays s'écroule.
Basta ! On a compris pour Fillon. Et c’est peut-être la preuve qu’il pourrait faire un bon président, car il aime le pognon. Et son pognon, il a su le thésauriser. Pas comme un "catho", justement, mais comme le Siorac de Fortune de France, comme un protestant. En mec qui a les pieds sur terre.