Le gens qui se lèvent tôt ont peut-être vu passer sur le trac, hier matin le 25, un billet que j’ai vite retiré car il occultait celui sur le « Cabinet noir », auquel je tenais.
Il citait un article du Figaro, écrit pour une première lecture sur le mode satirique, railleur d’une campagne des plus imprévisibles, et qui alléguait donc un contrat entre l’avocat Bourgi, celui des costumes à 13 mille balles, et la gribouilleuse Angot. La mégère aurait été stipendiée dans le but de tonifier le passage de Fillon chez Pujadas.
Une satire. Oui, mais hier après midi C dans l’Air suggérait furtivement une éventuelle et réelle mise en scène...
Ah, bon. Serions-nous couillonnables à ce point ?
Il faut s’attendre à tout.
Je pense que si cela devait avoir été les cas, les répliques de Fillon fussent plus affutées. En effet ce n’est pas tellement lui qui l’a recalée, mais l’écrivassière qui s’est elle-même noyée dans le fiel de ses excès.
Enfin... Sait-on jamais.
Sur un autre registre : Je reste, en dépit des propos des journalistes présents à cette émission, sur l’opportunité d'une accusation de collusion de l’Élysée dans la campagne de dézingage politique du candidat officiel de la Droite, une accusation légitime et fondée sur la raison, sur de nombreux signes, bien que sans preuve tangible, certes, et d’envergure telle, il est vrai, à susciter le doute pour complotisme.
Je demeure en revanche sceptique, et d'accord avec certains d’entre ces spécialistes, quant à la fragilité sondagière de Macron. Je ne sais pas, une idée comme ça. Du moins pour le moment. Il est sur une cinétique. Un "volant". Cette réserve énergétique durera-t-elle ?...
Parce que le play-boy s’explique petit à petit sur un programme, mais un programme à géométrie variable depuis sa sortie du gouvernement et sa décision de se présenter à la présidentielle.
Fillon a dégoûté son monde, mais lui n’a pas lâché le morceau. Il abandonne visiblement le centre, ne s'étant nonobstant pas encore aliéné l'UDI, pour tenter de piocher chez le FN. Est-ce un tort ? Je n’ai pas la compétence pour en préjuger.
Quant à la macronisation, comme dit mon commentateur Guinard, pénétrera-t-elle jusque dans l’isoloir avec tous ceux qui badent actuellement le jeune homme dans ses meetings ? N'y a-t-il pas effet de mode, panurgisme? Cette effervescence "boulangiste" me laisse perplexe. Les "gens" ne reviendront-il pas à des fondamentaux au moment de glisser leur billet dans l'urne, après avoir vécu un rêve éveillé sous les artifices de la nouveauté et l'élégance d'un jeune premier au léger strabisme d'azur...? En deux mots : Technocrate aux compétences financières éprouvées, Macron est-il solide pour affronter LA politique.
L'affaire serait dans le sac? Pas si sûr.